«Tu es réveillé mon enfant ? »
Ses yeux de biche se fixèrent sur moi, elle aussi une lueur de préoccupation brillait dans ses pupilles, sans doute avait-elle était alarmée par mon cri. Je m'apprêtais à me lever, mais elle m'interrompît avant.
«N'en fais pas trop ! Repose-toi! »
Un doux sourire aux lèvres, elle posa sa patte sur mon front pour me forcer en douceur à me rallonger, mes yeux, captivés par sa présence reposante, se plantèrent sur elle.
«Je vais bien. »
Entendre ces mots semblait être une délivrance pour elle, étrangement. Je ne pouvais le comprendre.
«J'ai juste fait un cauchemar. » Poursuivi-je, insistant un peu sur le mot cauchemar. Chara me fusilla du regard, comprenant que cette remarque lui était adressée. Je dissimulé au coin de mes lèvres un petit sourire taquin.
« Mon pauvre enfant.. » Sa voix chagrinée me fit regretter mes mots. Toriel me caressa les cheveux, repoussant les mèches de ma frange sur le côté. Mon regard restait obnubilé par la tendresse de la chèvre.
«Combien de temps ai-je dormi ? »
«... » Je penchai la tête, l'aire interrogateur.
«Un ou deux jours. » Répondit-elle hésitante, son regard tentait de me fuir.
«Vraiment? »
«Peut-être une à deux semaines. »
Je toussai à l'entente de la réelle durée. Je n'en croyais pas mes oreilles. Le coin de mes yeux lorgnèrent sur la brunette. Elle était restée près de moi pendant que je dormais ? Remarque,elle n'avait pas trop le choix.
« Ne t'en fais pas, mon enfant, tu es le bienvenu ici. Tu peux rester chez moi autant de temps que tu le souhaites. »
Elle déposa un baiser sur mon front, comme l'aurait fait une mère pour rassurer son enfant. Du bouts des doigts, je touchais l'endroit embrassé, les pommettes rougissantes. Mon regard croisa celui de la personne que moi seul pouvait voir, Chara prenait quant à elle un aire nostalgique,ou blesser ? Je n'ai jamais été bon pour décrire les sentiments, mais je comprenais qu'elle souffrait. J'imagine qu'au fond tout ce qu'elle souhaite c'est de pouvoir enlacer sa mère adoptive.
«Merci. »Soufflais-je par politesse.
«De rien, si tu as besoin de moi, je serai dans le salon. »
Et sur ce, elle me laissa dans cette chambre. Sans écouter ses ordres à propos mon repos, je me levais illico, et explorais. Je m'amusais à éteindre et allumer la lumière, une mélodie comme celle des boites à musique était jouée, et changeait selon l'éclairage - ça m'avait toujours amusé -. C'était surprenant, je ne m'attendais pas à ce que l'ost de la maison de Toriel soit réellement joué. Je ne vais pas m'en plaindre, elle est magnifique. Je pourrais même rester ici rien que pour l'écouter plus longuement !
«Hé, tu devrais rester couché, nan ? »
«Ça va, je suis capable de faire deux pas comme un grand. »
«J'dis pas ça pour toi, ok ? Si tu t'effondres, je fais comment, moi ? »
«T'attends ? »
«J'ai horreur d'attendre ! »
« Haha, t'auras pas trop le choix. »
« Hnf. Méchante Frisk ! Crétine! Rah. »
Je tiltai encore au genre féminin qui m'était accordé et me précipita hors de la pièce.
«Ne me suis pas ! J'ai quelque chose à vérifier ! » Déclarai-je me précipitent dans la salle de bain, laissant Chara ébahie. Je déglutis, ce que j'allais découvrir allait changerait toute ma conception du jeu et de ma vie actuelle. Moi, homme de dix-neuf ans, allais révéler la vérité, cette question que tout le monde ce pose, à l'origine de conflit. Je m'étais toujours dit que Frisk était une fille quand il y'a une joueuse et un homme quand il y'a un joueur, mais là, que verrais-je ? Je passais nerveusement la main sur les côtés du short et très lentement l'abaissait. A mon plus grand malheur, ici, j'étais devenue une fille. Mon visage fut de marbre. Sois cet univers m'avait prît pour une fille, soit Frisk est de genre féminin, soit... Foutage de gueule. J'espérais que ce soit la deuxième possibilité... Dépité de devoir accepter la nouvelle réalité, je grommelais. Je faisais une halte au miroir. Chara était là. J'avançais vers celui-ci.
Je posai ma main sur le verre et regardais ce reflet.
« Ça n'est pas moi. » Chuchotais-je.
«T'es bizarre. Qui veux-tu que ce soit d'autre que toi ? »
«Frisk. »
«Tu ES Frisk. »
«... »
Je ne pris pas la peine de répondre et reparti dans ma chambre. La tarte était toujours là, attendant sagement que quelqu'un la mange.
« La fameuse butterscotch pie. »
«La buttpie. Héhé. »
J'ignorais sa remarque et commençai à manger, savourant la délicieuse saveur. L'arôme de caramel envahissant ma bouche. Les larmes m'en venaient presque, je ne le peux nier: c'est la meilleure tarte que je n'ai jamais mangée.
« Frisk. » Appelait Chara. Mais je ne répondis pas, me recouchant alors bien au chaud dans mon lit. Je recouvris ma tête de la couette et partis me cacher dans le monde des rêves.
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La douce chaleur de l'après-midi, laissa place à la fraîcheur du soir. Impossible de me rendormir, j'avais déjà assez flemmardé.
« Bonsoir, Cher Partenaire. »
Une nouvelle fois, je fis la sourde oreille. Je déplaçais mes deux petites jambes hors du lit, pour enfin me lever entièrement. Je m'étirais et me dirigeais vers la porte.
«T'es fâchée ? Tu vas pas me faire la tête, t'as besoin de moi ! »
Je ne prenais plus la peine de l'écouter, je tournais la poignée de porte et sortis de la chambre. Brusquement, un cri retentit dans toute la maison, dans un fracas monstrueux de bruit métalliques et d'objets lourds tombant au sol.
« Toriel ! »« Maman! » Hurlions-nous. Nous manquâmes un battement, sans perdre plus de temps, nous nous hâtâmes vers la pièce d'où venait ce vacarme surprenant.
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Repentale
أدب الهواةAprès des dizaines de routes génocides, le joueur doit répondre de ses actes. Pour cela, il sera envoyé dans l'underground à la place de Frisk, le monde se détraque, l'histoire change, rien ne va. Comment sortir d'un univers que tu as détruit de tes...