Dissonance

31 3 0
                                    

J'étais bien rentré dans cette pièce noire avec seulement le milieu éclairé ou terrait Flowey. J'avançais jusque lui d'un pas tremblant, puis mon corps ce bloqua. La scène commençait.

«Howdy ! Je suis FLOWEY ! FLOWEY la fleur ! »

Je restais silencieux et écouter, me mordant les lèvres. Il avait l'aire si chou, ses mimiques, ses pétales se balançant de droite à gauche, jusque son expression. Si je ne connaissais pas la suite, pour sûr, je me serais fait avoir - comme la toute première fois.

« C'est parti ! »

Le temps que je cligne des yeux, une boite en 2D était apparue, les couleurs disparurent pour laisser place à un monde monochrome. «Ton AME commence faible, mais peut grandir et devenir forte si tu gagnes beaucoup de LV. »

Je n'écoutais même pas la fleur récitait son monologue, au lieu de cela je cherchais à savoir comment faire bouger le cœur rouge, étant donné que je ne possédais pas de clavier. Je bougeais mon bras à droite: rien, mon doigt à gauche indiquant la trajectoire à suivre: rien, avec la tête: toujours rien, puis j'essayais avec tout mon corps, faisant un petit pas à gauche: et ça y'est, je parvenus à le faire bouger.

« Attrapes-en autant que tu peux ! » S'exclama-t-il joyeusement.

Je relevais brutalement la tête à m'en rompre le cou. Et là, deux rangées de pétales blancs mit en demi cercle apparurent, l'un vers la boite ou était mon cœur et l'autre juste devant moi l'aire menaçant. Je me préparais, que ce soit mentalement ou physiquement. Près à bondir dès qu'ils m'approcheraient de trop près. Le stresse montait. Et ils foncèrent sur moi et mon âme, je me jetais à droite, les esquivant, semblant voler, me prenant pour un guerrier l'espace d'un instant, le cœur battant la chamade. Je mangeais la terre à l'atterrissage puis me levais douloureusement et jeta un regard meurtrier à mon agresseur. Il resta perplexe, un peu agacé.

«Hey, mec, tu les as ratés »

Je tentais de répondre « Normal ! Je ne suis pas suicidaire ! » Mais à ma plus grande surprise aucun son ne sorti. Je restais bluffé devant ce silence. Je tentais encore,mais on n'entendait qu'un petit sifflement. Flowey me regardait, sans doute se demandait-il ce que je fabriquais. Se rendant compte que je ne prêtais absolument pas attention à lui, ce qui rendait le timbre de sa voix plus agressive et énervée.

«Recommençons, okay ? » Dit-il de sa voix mielleuse, tentant tant bien que mal de rester poli et mignon.

Une nouvelle fois, je me préparais, un peu plus confiant, à nouveau, j'esquivais. Un sourire vint chasser le visage grincheux que j'arborais à la découverte de mon mutisme. L'impression de maîtriser ce game play me faisait relâcher la pression. J'en venais à me pavaner devant Flowey, mimant mes émotions victorieuses de cette esquive pourtant si basique.

«C'est une blague ? »

Et en réponse, à défaut de pouvoir me moquer à voix haute, je lui offris un sourire montant jusqu'aux lèvres, approchant la niaiserie et narquois au possible - du moins, c'est ce que je pensais faire avec le visage de Frisk, je ne suis pas sûr que ce soit possible de sourire comme ça, son inexpréssivité m'avait marquée -. Je ne pouvais pas m'empêcher de le narguer ainsi.

«COUR. DANS. LES. PROJECTILES ! »

Son ton changea entièrement, mais je restais calme, mon orgueil chantait gaiement, montant le son jusqu'à devenir une symphonie, où je dansais, valsant avec les pétales, petit pas à gauche, petit pas à droite, je les esquivais avec aisance.

Triomphant, le visage monstrueux de Flowey m'était sorti de la tête. Le choque fut au rendez-vous. Son visage se déforma pour laisser une expression démoniaque et malsaine. Je sursautais et fit quelques pas en arrière, pensant déjà à la fuite.

«Tu sais ce qu'il va se passer ici, non ? »

Le dialogue passait, je retenais mon souffle, puis les pétales m'encerclèrent. J'étais pris au piège. Ne sachant pas si Toriel viendrait à mon aide cette fois-ci, une scène qui paraissait anodine et inoffensive avant, devenais maintenant l'instant culminant de ma vie. La mort m'attendait peut-être. Je ne pouvais arrêter cette afflue d'idées noires.

«Meurs. »

Flowey se mit à rire, une jubilation qui me glaçait le sang et me faisais frissonnait de tout mon être. Ses actes puaient le machiavélisme et le sadisme à l'état-pure. Comment avais-je put m'attacher à un personnage pareil ? Ah, c'est vrai, Asriel.

La sentence commençait, ils se rapprochaient d'une lenteur mesquine de moi. De ma voix muette, j'appelais à l'aide, plusieurs fois, je criais mon désespoir. La fleur s'en amusait. Chara riait. Pas l'ombre d'une flammèche libératrice à l'horizon, je ne pouvais compter que sur moi-même.

La vitesse d'avancer des projectiles me permettais au moins de trouver une solution, tandis que le stresse brouillait ma capacité de réflexion. Je regardais nerveusement de droite à gauche, de haut en bas, partout, examinant chaque choses qui pourraient me servir. Mais.. La pièce était vide, je ne trouvais rien. Les pétales se rapprochaient et aucune idée ne germait. J'étais perdu, c'était la fin ? Sans même savoir ce qu'il se passait, j'allais mourir. L'espoir s'était évaporé, je baissais les bras.

«T'es pas sérieuse, là ? C'est même pas un boss ! T'as fais des millions de routes génocides, t'as pas le droit de crever contre une plante. » Déclara Chara. « Esquive les ! » Je me reprenais. J'avais une théorie pour m'échapper de cette impasse, mais c'était quitte ou double. Je me préparais alors, prenais un maximum d'élan en prenant soin de ne pas toucher ces armes. Je courus aussi vite que je le pouvais et sauta aussi haut que mes jambes me permettaient. Un saut de gazelle au-dessus des projectiles et je m'écrasais à terre. Terrorisé, je relevais la tête pour observer la fleur bouillir de colère.

«Tu triches. » Murmura t-il, le regard vide. « Ça t'amuse tant que ça de me voir souffrir ? » Son visage arborait une expression de dégoût, mélangée à la haine. « Tuer, ou être tuer. Tu l'avais pourtant pas compris les premières fois. Hypocrite !! »

Et il reprit l'allure démoniaque, oubliant de respirer, je ne m'attardais pas ici, empoignant une motte de terre je lui jetais à la figure, où celle-ci y explosa et partit en poussière qui se logea dans ses yeux. Me laissant quelques secondes nécessaires pour que je puisse m'enfuir.

« Reviens ! »

Une course endiablée démarra, je ne me retournais pas, mais je savais qu'il me suivait. Je sentais sa présence jusque dans mes tripes. Haletant, je sprintais, je tombais, me relevais et continuais, ma vie en dépendait.

Au tournant, après avoir bien couru, je m'arrêtais, mes jambes écorchées et mes pauvres pieds abîmés ne pouvaient aller plus loin. Je m'effondrais là, allongé en position d'étoile de mer, sous les yeux estomaqué d'un couple de Froggit. Je l'ai fixé, ils me dévisageaient.

«Jeune fille ? » M'interpella l'un deux.

Je ne répondis pas, beaucoup trop fatigué pour communiquer. Mais pourquoi parlent-il de moi au féminin ? Quelques secondes passèrent et je me détendais enfin me libérant de la pression qui me tenait les entrailles depuis le début de ma course.

« Hé, petite. » Retenta la grenouille.

Ne faisant guère attention à eux, je luttais pour ne pas plonger dans les bras de Morphée. Les membres comme paralysés, il était bien dur de ne pas céder au sommeille réparateur, pour cause, mon corps ne m'écouta pas mes paupières se fermèrent peu à peu.

« Tu crois qu'elle est morte? » Fut les derniers mots que je puis entendre avant de m'abandonner au pays des rêves, mon enveloppe charnel laissée sans défense dans un milieu aussi hostile.

RepentaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant