Extrait du chapitre 4 de " Au delà des espérances" de LiliSky
Sur le chemin du retour, je garde le silence puisque la proximité de mon mari avec son assistante m'est resté en travers de la gorge. Ce silence n'a pas l'air de le déranger car il le comble en allumant la radio. Je pose ma tête contre la vitre et regarde le paysage sombre défilé au travers de la vitre et réfléchis à tout ce qui s'est produit ce soir.
Une fois à la maison, il se dirige dans la chambre sans un mot. Il retire sa veste et desserre sa cravate. Je le suis, il interrompt son geste et me regarde silencieusement. Je décide de lui dire les fonds de mes pensées.
- Je n'ai pas du tout apprécié Victoria. Cette proximité que tu as avec elle ... est loin d'être amicale, lui dis-je en essayant de ne pas paraître irritée.
Son visage se tord. Sa bouche s'entrouvre et forme un drôle de rictus qui m'effraie un peu.
- Tu me met hors de moi avec toute tes accusations. Je te l'ai dit c'est une amie. Une amie de la famille que je connais depuis des années, gronde t-il.
En dépit de son excuse plausible, cela ne suffit pas à faire disparaître cette vague de doute qui immerge mon cœur.
- Comment se fait-il que tu ne m'est jamais parlé de cette amie ? Objecté-je.
- Pour la simple et bonne raison que tu ne connais pas tout de moi chérie. Nous nous sommes connu trois mois avant de se marier donc c'est normal, qu'il y ai beaucoup de choses que tu ignores sur mon compte.
Son ton est sec et cassant. La tonalité de sa voix me fait l'effet d'une douche froide.
Sans crier gare, sachant que ça ne va pas lui plaire, je lâche de but en blanc :
- Je me suis portée volontaire pour la fondation de Mr Johnston.
Je le regarde avec crainte, dans l'attente d'une réaction de sa part.
- Eva ! quand vas tu enfin comprendre que tu ne dois jamais décider de quelque chose sans mon accord ? me dit-il brusquement. Son regard est dur.
Ce qu'il vient de me dire me pique au vif, la colère me monte au nez. Je réponds immédiatement :
- Ah , parce qu'il faut que je te demande l'autorisation maintenant ? J'ai toujours été maître de mes propres décisions. Pour qui te prends tu ? m'emporte-je.
Sans même que je puisse la voir venir, une violente gifle retentit sur ma joue.
Je pose une main sur ma joue brûlante et le regarde scandalisée par ce geste. C'est la première fois qu'il ose me frapper.
- Pour qui je me prends ? Et bien pour ton mari !
Je tente de me défendre en lui rendant sa gifle. Sauf que ça ne fait qu'empirer sa rage. Il attrape mes mains avec force.
- Mais on dirait que tu veux te battre ? me dit il en riant diaboliquement.
Une deuxième gifle percute ma joue. Cette fois ci, elle est plus forte que la précédente. Si forte que je vacille et retombe sur les fesses. Je suis estomaquée de la violence dont il fait preuve. Qu'ai-je fais pour mériter ça ? Cette situation ne semble pas le contrarié au contraire on dirait que cela lui plaît. Mon visage se tord pour laisser sortir mes larmes.
- Ne me frappe plus jamais ! Crié-je entre mes sanglots.
- Si ma femme était plus docile, je n'aurais pas eu besoin de la corriger. Et arrête de pleurnicher, tu me fatigue !
Me laissant sur le sol, il me tourne le dos et s'apprête à quitter la pièce.
Je suis choquée et dégoûtée par ses mots. Je prends conscience que je me suis réellement tromper sur son compte et qu'il n'était pas du tout celui qu'il paraissait. Je ne peux pas le laisser me faire ça !
- Je suis enceinte ! Annoncé-je sans réfléchir.
Il se retourne de nouveau vers moi et lève les sourcils étonnée tout en me fixant.
- Ah oui ? Et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? Tu as intérêt à remédier à ça, parce que sinon, je pense que toi et moi auront un réel problème, lance t-il le visage dénué de quelconque émotion.
- C'est tout l'effet que ça te fait ? Y remédier ? Qu'est-ce que tu entends par là, demandé-je, la peur au ventre de connaître la réponse.
- Tu vois très bien de quoi je veux parler et si tu crois que je vais me réjouir pour ça, tu te trompe. Je n'ai pas le temps pour ce genre de connerie, dit-il en quittant la pièce et claquant la porte derrière lui.
Un profond déchirement m'envahit. J'en reste sans voix, comment ai-je pu me trompée à ce point là. J'ai le souffle coupée lorsqu'une pensée terrible me frappe.
Avorter ? J'éclate en sanglot. Non, jamais de la vie.
Extrait chapitre 7 de " Au delà des espérances"
J'ai gouté à l'amour, il y a de cela quelques mois. Allongée sur le lit, je fixe le plafond, cette passion qu'il m'a offerte, n'était qu'illusion. Je comprend mieux maintenant , les moments où il ne répondait pas à mes "je t'aime", je pensais que c'était par pudeur, car dans sa famille , ils ne montrent pas leurs sentiments. J'avais accepté cela. Je repense au jour où il m'a demandé de l'épouser. Tout avait l'air parfait, il avait sorti le grand jeu. J'étais comblée ce jour là. Je n'aurais pas pu être plus heureuse qu'à cet instant.
Il est vrai que le mariage était précipité, mais je n'avais aucun doute sur mes sentiments pour lui. Je pensais qu'il m'aimait lui aussi.
Que lui ai-je fais, pour qu'il lève la main sur moi et qu'il fasse de moi une personne insignifiante, au point d'aller voir ailleurs ? Le destin semble reproduire ce qui est arrivé à ma mère. Sauf que je ne veux pas être cette femme. Une femme trompée, qui accepte tout sans rien dire, qui baisse les armes et se laisse battre.
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Plus Jamais !
PoetryLes auteurs sortent leurs plumes pour poser des mots sur les maux d'un fléau toujours en vague ... Plus jamais ! Sera le thème ... Chaque auteur et non-auteur, ont écrit un texte sur ce fléau qui touche de nombreuses femmes chaque jour ... Sur ce...