Chapitre 2:

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La route avait été longue mais on avait fini par rompre le silence entre ma mère et moi. Après de longues heures de route nous arrivions enfin. La voiture s'avançait dans ce qui devait être l'allée principale, en face se dressait un sublime bâtiment en brique

Je découvrais le domaine, qui était juste énorme ! Les bâtiments immenses, Lola ne regardait pas, elle s'en foutait. Elle me suivait. Je regardais tout autour de moi, c'était un endroit de rêve, vous savez les endroits dont on ignore l'existence, ou les endroits dont on rêve mais qu'ont ne voit jamais. Sauf que la c'était bel et bien réel et ma vision de la situation avais totalement changé, j'étais désormais très heureuse d'intégrer cette école.

Les logements, les carrières, les près, les manèges... tous était splendide.

Mais une chose attira mon attention, une chose dans la plus grande des carrières, cette chose c'était un abruti entrain de forcer son cheval à sauter, en lui enfonçant des éperons dans le ventre et en le cravachant, le cheval était trempé, il n'en pouvais plus.

C'était aussi pour ça que je redoutais d'aller dans cette école, a cause de gens comme ça qui me dégoûtent. Je décidais de questionner l'homme qui parlait à ma mère de l'école.

« Excusez moi, mais le cavalier qui est dans la carrière, est-il conscient de ce qu'il fait subir a son cheval ?

- Et bien oui, malheureusement, sauf que nous ne pouvons rien lui dire, c'est son cheval.

- Il habite ici ? J'aimerais bien lui parler !

- Eh bien ma chère tu en aura l'occasion, puisque vous êtes les plus jeunes et voisins.

- Mais qu'est ce qu'il fou la si c'est que les meilleurs cavaliers qui sont las ?

- Il sait bien monter, mais le respect de l'animal, il s'en fou.

- C'est quoi son nom ?

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée que vous alliez lui parler, ce jeune homme ne vous écoutera pas, il est très populaire et il peut vous gâcher la vie en une phrase.

- Je m'en fou, il peut me pourrir la vie si il veut, il y arriveras pas, je suis pas du genre a me laisser faire.

- Vous ne le connaissez pas.

- Et vous vous ne me connaissez pas.

- Hum... c'est Cameron, Cameron Wiliams

-Merci monsieur.

- Vous êtes bien la seule a remarquer qu'il y a quelque chose qui cloche, personne n'a jamais essayé de lui parler.

- Mais pourquoi ça ?

- Je n'en ai aucune idée.Je ne peux pas me prononcer personnellement en tant qu'employé. Voici le box de votre jument, et quand vous ouvrez la porte qui est au fond du box elle accédera a un paddock, il y a aussi des près a votre disposition. Votre casier est le numéro 48. Ah oui et au fait , le box de Cameron c'est celui juste à côté.

- Merci beaucoup.

- Dès que votre jument est installée vous venez me cherchez je suis à l'entrée, là où j'étais tout à l'heure.

-D'accord merci , à toute à l'heure. »

Il s'est éloigné, j'ai ouvert la porte qui séparait le paddock du box de Lola et je lui ai enlevé le licol.

J'ai refermé la porte et je suis retournée au camion prendre les autres affaires, ma mère étant partie discuter avec je ne sais pas qui. Je rangeais mon casier quand Cameron s'approcha de moi.

« Alors c'est toi la p'tite nouvelle ? Celle de mon âge ? Mhhh pas mal pas mal .

- Je te demande pardon ?

-Oulah, c'était juste un petit compliment.

- Sans blague.

- C'est quoi ton nom ?

- Tu as pas besoin de le connaître. » Lui-ai-je répondu avant de me retourner et de vouloir partir. Malheureusement il avait saisit mon bras et se rapprochait dangereusement de moi .

« -Toi et moi on va devoir se côtoyer un petit moment, alors pourquoi tu n'y mettrais pas un peu du tiens pour que ça se passe mieux ?

- Ça se passera mieux quand tu m'auras lâchée et que tu dégagera.

- C'est dommage t'étais mignonne, mais trop chiante pour moi. » Dis-il en haussant les épaules et en lâchant enfin mon bras.

« - Cameron, tu te rends compte de ce que tu fais a ton cheval ?

- Hein ? Mais d'ou tu connais mon nom ? Et je fais rien de spécial a mon cheval a part le monter. Tes une de mes ex ? » Dis-il en se retournant, surpris.

« - Non, et je n'en serait jamais une ça tu peut me croire, mais ouvre les yeux, j'te connais même pas, mais j'arrive et je vois quoi ?! Un pauvre bouffon en train de forcer un pauvre cheval a bout de force, tu m'étonnes qu'il saute pas !!

- Pour qui tu te prends ?

- Pour quelqu'un qui aime les animaux.

- Tu les aimes, un peu trop justement, quitte ton monde tout rose et revient à la réalité, ici on plane pas sur des nuages à regarder gambader les licornes.

- T'es vraiment pitoyable, même toi en réfléchissant tu dois te trouver con d'avoir dit ça, ça n'a aucun sens puisque tu ne me connais pas.

- Et alors, je sais reconnaître les filles comme toi.

- Et je sais reconnaître un bouffon, et t'en est un, pense un peu a ton cheval abruti.

- J'aime les filles qui ont du caractère.

- Va te faire foutre.

-Tu n'en pense pas un mot.

- Pardon ?

-Tu as envie que je reste, parce que toutes les filles me veulent, et ça , ça ne changera pas, qui que tu sois.

- Tu est pitoyable. »

J'ai refermé mon casier et je suis partie, quand je suis passée par le box de Lola elle était dans son paddock, elle mangeait tranquillement, et puis j'ai regardé dans le box d'à côté et j'ai découvert une jument du nom de Roses des sables, en transe, trempée, terrorisée, elle faisait peur a voir.

Quand elle m'a vue elle s'est adoucie, elle s'est approchée, elle m'a sentie et je l'ai caressée, elle était adorable, elle se détendais a vue d'œil, mais d'un seul coup elle a levé la tête et a reculé.

« Tu as cru que tu pouvais me parler sur ce ton et toucher ma jument ? Tu veut la monter pendant que tu y est ? Tu veut que je t'embrasse ? Après tout si tu te sens chez toi a ce point.

- Tu a vu dans quel état elle est?! » lui-dis je d'un ton un peu trop calme et rassuré.

« Justement je venais la panser.

- Et où sont tes brosses ? Parce que je crois qu'ont en a besoin pour brosser un cheval non ?

- Au pire dégage, j'ai pas à me justifier devant toi.

- Je t'emmerde. »

Et je suis repartie vers le box de Lola

J'allais pas en rester là, j'allais aider cette pauvre jument. Même si je dois me battre avec son propriétaire.

Rien ne m'arrêteras.

Ma vie pour la sienne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant