Chapitre 5:

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Je me suis endormie, parce que quand même, j'avais passé une journée éprouvante.

Je ne savais pas ce qui allait m'arriver, ni ce qui allait se passer durant cette année.

Quand je me suis réveillée,le lendemain,je faisait peur,mes cauchemars me hantaient, ça avais été très dur de dormir.

« J'espère n'avoir pas réveillé les voisins. » dis limite en criant, juste parce que au contraire, mon seul voisin était Cameron, et j'aurai rêvé l'avoir réveillé.

J'avais mal à la tête, j'avais des cernes énormes, en effet, impossible de fermer l'œil de la nuit, ou alors très peu et je me réveillais en sursaut.

J'espère que ça ne durera pas toute l'année, je sais pas si je survivrais, ne pas dormir pendant 1an, ça doit être dur...

J'ai vite filé sous la douche, je me suis habillée et j'ai pris un pain en chocolat, en sortant.

J'aimais tellement le fait d'être seule dans les écuries, de n'entendre que les chevaux, avec la fraîcheur matinale et le fait qu'une nouvelle journée s'annonce, ça me remontais le moral, j'aimais le matin.

On était dimanche, beaucoup, beaucoup d'élèves repartaient chez eux le week-end, de ce fait,il n'y avais pas grand monde au domaine, ce que j'aimais. Ceux qui restaient, bien que j'en ai vu aucun, préféraient faire la grasse matinée, chacun son truc.

Ce qui faisait que j'étais tout seule, dans les écuries. J'aimais l'odeur du foin,le fait d'avoir l'impression d'être seule, auprès de ces animaux qui ne pourrons jamais vous trahir ou vous faire du mal volontairement.

J'ai fait un petit coucou a Lola et je suis allée dans la pièce des casiers.

Sauf qu'il y avait une petite tache au tableau de la fille seule dans les écuries.

C'était le casier de Cameron ouvert, et ni sa selle, si sa bombe était là.

Je le pensais plutôt du genre a faire la grasse matinée le matin, au lieu d'aller monter.

J'ai pris mes affaires et je suis allée vers le box de Lola, en effet, Rose n'était pas dans son box, alors je me suis dépêchée de préparer Lola et je suis montée, dans les écuries, ce que j'adorais faire, le fait d'être au dessus de tout les chevaux, malgré que Lola ne soit pas très grande, j'adorais, ça nous apportait une vision différente des écuries.

Quand nous sommes sorties des écuries, l'air frais m'a fouetté le visage, il y avais un peu de brouillard, ce que j'adorais par dessus tout. On ne voyais pas le bout de la carrière mais j'ai aperçu Cameron, sur Rose, qui trottait, j'étais contente parce que je pouvais le voir monter, voilà c'était ma joie de la journée ! J'avais énormément envie d'aider cette jument, mais je ne voulais pas m'incruster dans la vie personnelle de Cameron, parce que tout simplement que je n'aimerais pas qu'il me le fasse, je le comprends en quelques sortes, sans cautionner ses actes envers sa jument.

Quand je suis entrée dans la carrière , et que je suis assez près pour qu'il me voie, il s'est arrête, il m'a regardé, mais son regard n'était pas comme celui de la veille, il n'était plus vif, il était vide d'émotions, il était froid et agressif. Mais il avait mis des éperons tout gentils et un filet, pas une bride. Ce que je définie comme un grand pas.

Sa jument était beaucoup plus décontractée que la veille, elle trottais avec aisance et avec entrain, elle avait envie d'aller vers l'avant. Une vraie battante.

Je marchais tranquillement, Cameron prenait bien soin d'être a l'autre bout de la carrière, ce mec je le comprenais pas, il est pire que lunatique, la il a encore combien de personnalités a cacher ? Non sérieux ! Je ne sais pas ce qu'il a , en tout cas j'espère que je ce n'est pas ce que j'ai fait hier qui le rend aussi , je sais pas comment définir l'état dans lequel il est, mais je pense que si il pouvais m'envoyer dans un autre pays un me regardant, il l'aurai déjà fait.

Avec les gens comme ça, il faudrait vendre un manuel pour les comprendre.

Je commençais a trotter, Cameron faisant attention a toujours être a l'autre bout de la carrière, il me faisait rire, malgré que je ne savais pas ce qu'il avais et je me demandais si c'était a cause de moi.

J'aime pas faire de mal aux autres, même si dans ce cas la je n'avais rien fait du tout a part vouloir l'aider.

Lola trottait légèrement, elle étais magique, au galop c'est pareil, une jument qui vas vers l'avant, toute seule, et croyez moi, il y a 1 an, impossible de la garder au galop pendant 5 foulées, elle changeais de pied et repassait au pas tout le temps.

Le brouillard s'était transformé en brume, je pouvais voir Cameron, il montait bien, il y avais juste son « problème » qui lui empêchait d'être un super cavalier. Il me faisait de la peine, parce que quelques années plus tôt j'étais a sa place, c'est peut être a cause de lui que j'ai pas dormi.

J'avais envie de sauter, une envie subite, peut être due au fait d'être fatiguée, ou juste au fait que je n'ai pas sauté depuis super longtemps avec Lola, ça me manque, et vu qu'ont va reprendre les concours, il serait peut être temps de sauter un peu.

La carrière était tellement grande, que le parcours était énorme, un parcours de rêve.

J'ai commencé par sauter un petit vertical qui était a 70cm, pour détendre la jument, mais quand elle a compris qu'ont allais sauter, elle a pris un galop beaucoup plus adapté pour aller sauter, et on a survolé ce petit obstacle, je retrouvais mes sensations, mais elle n'étaient pas entières.

Un peu d'adrénaline n'a jamais fait de mal à personne. En examinant le parcours que j'allais effectuer, j'ai vu que Cameron s'était arrêté.

J'allais répondre a sa question, oui, mon petit poney saute, mieux que n'importe quel poney.

La taille des obstacles variais, entre 1 mètre et 1 mètre 20, il y avais plus haut mais je ne voulais pas.

J'ai pris le galop, j'ai fait un petit tour de piste, je suis passée derrière Cameron, et je suis allée vers les premier obstacle, toujours sous les yeux de ce bon vieux Cameron.

Et la je me suis surprise a sourire, on volais, littéralement, ça m'avais tellement manqué ! On enchaînait les obstacles, uns a uns, sans toucher aucune barre et avec, sur certains de bonnes marges.

Je retrouvais mon poney.

Après ce joli parcours, je suis sortie de la carrière, laissant Cameron en plan pour aller faire marcher Lola, on a fait le tour du domaine, qui me paraissait de plus en plus grand.

Ma vie pour la sienne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant