Recueil de fanfictions ( Junjou Romantica et Sekaiichi Hatsukoi )

Le médecin absent et le professeur tyrannique.

"Le médecin manquant"

PDV Hiroki :

Des feuilles remplis d'encres bleus que je dois corriger. Des tas de feuilles éparpillées sur mon bureau. Mon fidèle crayon rouge à la main, je déverse l'encre couleur sang sur la copie barrant ou entourant des mots incompréhensibles ou qui ne vont pas du tout avec le reste de la phrase. Ces étudiants vont finir par me tuer ! Je corrige la copie d'un certain Misaki. Ah oui, le dormeur. Je passe mon temps à lui envoyer des livres sur la tête ou à lui crier dessus parce qu'il ne comprend pas. Je ne comprends pas comment il a réussi à entrer dans ce lycée mais si il a réussi, il doit avoir le niveau normalement ? Je soupire, je m'en fiche. Je dois juste faire mon travail.

Enseigner, expliquer, discipliner, écouter,... Tel est le devoir d'un professeur. Droit et correct. Je râle. J'ai passé ma vie pour avoir ce métier et maintenant que je l'exerce depuis des années, je me rend bien compte que c'est beaucoup plus de travail que ce que je ne le pensais, et que ce n'est pas toujours tout rose. Tu dois toujours montrer l'exemple aux élèves. Ne jamais leur montrer une image péjoratif même si ton état psychologique est pitoyable.
Je jette mon stylo dans la poubelle et en sort un autre de mon tiroir et continue à corriger. Et ma foutu migraine refuse de partir ! Je continue, je dois faire mon travail. Je dois toujours être un exemple. Que c'est épuisant. Nous n'avons pas le droit à l'erreur.

Je ne comprends pas Nowaki...Il était si jeune quand on s'est rencontré, il l'avait tout l'avenir devant lui. Et il s'est engagé rien que pour...Pour quoi d'ailleurs ? Il a dit "Être digne de Hiro-san" quelque chose dans le genre... Ce n'est pas de cette façon que l'on devrait trouver sa vocation. Pas pour l'amour. Pas pour de stupides croyances. Je suppose l'impulsivité de la jeunesse...

Je pose mon crayon. J'ai enfin fini. J'ai la tête qui tourne. Même si ces copies étaient bourrées de fautes toutes aussi dérangeantes les unes que les autres, ce n'est sûrement pas à cause de ça. Je devrais boire de l'eau, prendre un médicament pour les maux de tête et me reposer. Après tout, je n'ai plus rien à faire. J'ai le temps maintenant. Je me dirige vers la cuisine sans lâcher le mur. Je me sers un verre d'eau fraîche. La fraîcheur fait froid à mes dents et je grimace. Je sors un médicament et l'avale péniblement avant d'aller dans ma chambre.

Normalement je devrais dire notre chambre mais cela fait bien longtemps que Nowaki ne dort plus ici. Entre les jours où il s'endort sur le plancher ou le canapé quand il rentre tard de l'hôpital, les jours où il dort chez son collègue énervant et les jours où il ne rentre même pas de la nuit...Depuis combien de temps ne l'avons-nous pas fait ? Je grogne. Ce n'est pas mon genre de penser ça, mais ça me tue d'avouer que je suis en manque. En manque de sa présence, en manque de ses sensations, en manque de cette réaction chimique entre mes sentiments. Je ne me souviens même plus quand est-ce que Nowaki m'a chuchoter des mots coquin aux oreilles. Ça me manque, c'est affreux....J'ai l'impression d'être un adolescent qui a eu un coup de foudre et qui souffre parce qu'il n'est pas aimé... Je suis tellement pathétique...Si mes élèves me voyaient ainsi, ils me prendraient en pitié et ça serait une vraie humiliation et une atteinte à ma dignité et Dieu que cette stupide dignité est fortement touchée lorsqu'il s'agit de mon travail.

Je me couche dans les draps frais. Nowaki ne risque pas de rentrer maintenant pourtant j'aurai bien besoin de sa chaleur pour me réconforter et me soulager à cet instant... J'en ai marre que cet idiot prenne tant de place dans ma vie !...Des douloureuses larmes roulent de mes yeux, me brûlant presque les joues. Il y a des jours comme ça où je suis tellement désespéré que je souhaite m'éteindre. Oui, mourir. Crever seul comme l'être pitoyable que je suis. J'en ai marre ! Je finis par tomber dans les bras de Morphée qui semblait avoir eu pitié de moi...

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Il est vrai que c'est assez sadique la façon dont je l'ai présenté mais c'est nécessaire. J'espère que vous avez aimé le début ^^ ❤