Péripéties

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- Maintenant, ajoutez la feuille de Séquoia Irisée.

La tente plantée dans le désert était parcourue de courants d'air chauds et tous les élèves transpiraient à grosses gouttes, malheureusement, moi et Hadzrami n'étions pas épargnées, malgré nos uniformes en toile légère. Le professeur Winston, qui était donc anglais, nous donnait des instructions en épongeant son front et en jetant (en vain) des sortilèges de rafraîchissements à tout va. Je me concentrais sur mon chaudron en étain, taille deux, acheté à Houlan bator, sur la principale rue magique de Mongolie.

- Faut tourner dans quel sens déjà ?

- Aiguille d'une montre...

- Merci...

Un élève éternua dans la salle silencieuse.

- Vous éteindrez le feu quand la potion prendra une couleur blanc cassé !

Les jeunes élèves autour de moi tiraient la langue devant leur potion. C'était notre matière principale, en première année étant donné que notre maîtrise de la magie était plus que précaire. On avait également quelque cours de lecture, d'écriture et d'arithmétique.

Quand le cours fut fini, nous enroulâmes des turbans autour de nos tête pour échapper au rayons ardent du soleil sur nos peaux à la couleur jaune si particulière. Notre professeur d'éducation culturelle générale nous attendait à l'ombre de notre tente.

- Rentrez les enfants. Aujourd'hui, nous allons lire un texte de Quong Po, ancien élève de l'école, sur les boutefeux chinois !

Elle nous distribua le texte qui m'avait l'air passionnant. Je jetais un oeil à la feuille d'Hadzrami et constatais avec surprise qu'elle n'était pas écrite en lettres mongoles mais en petit caractère illisible. La petite rousse rougit sous son regard.

- C'est de l'anglais, ma mère est professeur d'anglais à la capitale, donc je connais mieux cette langue.

- C'est trop bien ! Tu m'apprendras ?

- Si tu veux.

- Les filles !

- Excusez nous Mme.

- Qui veut lire ?

Un petit garçon aux yeux noirs comme la nuit commença la lecture sur les boutefeux et tout le monde se passionna pour l'étude de ces dragons.

La première semaine passa rapidement et j'envoyais un message à ma mère sur parchemin magique. Mes parents me manquaient et au moins cinq premier année de six ans étaient déjà répartis chez leur parents pour immaturité ou parce qu'ils ne supportaient pas de rester aussi loin de leurs parents. Personnellement, même si c'était dur, je ne voulais pas laisser passer ma chance !

L'école était extraordinaire et quand on dût ranger la tente le dimanche midi, cela me rendit toute chose ! J'allais devoir m'endurcir si je voulais au moins aller en sixième année !

Les premières année étaient déjà plus à l'aise avec le démontage des tentes et tous y mirent du leur. Comme la semaine précédente, les petits bracelets chauffèrent et indiquèrent leurs destinations. Je serrait ma chienne dans mes bras et lu.

N... Né...Népal...

Le changement de température se fit bien sentir... La température du Sahara auquel les élèves s'étaient habitués était d'environ trente degré supérieure à celle de la montagne où ils étaient installés. Les chevaux des classes devant nous partaient déjà au galop, je serraient mes genoux sur les flans d'Olly et mît Margot dans sa sacoche à l'arrière. Je profitais enfin du vent sur mon visage. On disait des mongols que c'était le peuple qui vivait à cheval : pour ma part j'étais presque littéralement née sur un cheval, comme beaucoup d'entre nous, le cheval et moi ne faisions qu'un. Les milles huit cent élèves, comme une tribu démesurée dévalaient les monts et les vallées jusqu'à arriver devant un lac de glace. Les troupes se déployèrent sur tout le pourtour du lac et une heure plus tard le campement et la grande barrière étaient montés et on courait tous à la veillée. L'amphithéâtre avait pris place au milieu du lac, l'eau avait été creusée puis maintenu par magie. Fajar nous attendait avec un ami, ils avaient tout deux, deux têtes de plus que nous, nous étions parmi les plus petites du campement et donc les moins rapide. Nous sautâmes tout les quatre sur un nuage gorgé d'eau. Le garçon à l'air japonais que je ne connaissais pas jurât. On sentait en effet très bien l'humidité népalaise imprégner nos vêtements. Alors que je m'apprêtais à attraper une boîte qui passait, Fajar m'arrêta et me fis signe de monter plus haut. Après avoir dégluti un soudain un soudain trop plein de salive, je sautais pour monter plus haut. On monta de quatre ou cinq nuages avant que les garçons ne soient satisfait. Ils avaient raison, la nourriture était bien meilleure ici. Bien que les derniers années montaient encore beaucoup plus haut, la plupart des premiers années étaient plus bas que nous.

La caravane d'Annard...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant