Tsagaan saar

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Les fêtes de Tsagaan saar approchait à grand pas et je trépignais d'impatience à l'idée de revoir ma tribu. C'était la dernière fois que je les verrais avant mon anniversaire. J'apprenais de plus en plus de chose mais à mon grand regret, notre maîtrise de la magie n'était pas excellente. Elle était bien loin de se comparer à celle d'un premier année de onze ans. Peut être à celle d'un premier année au bout du premier trimestre ? Mais l'enseignement général actuel n'était pas suffisant pour les jeunes élèves, après tout, nous n'avions que sept ans ! J'étais malheureusement toujours aussi petite pour les fêtes. Je désespérais de grandir un jour. Un message s'inscrit sur mon parchemin magique.

"Ton père est pressé de te revoir, nous avons une bonne nouvelle à t'annoncer ! Tu nous manque à tous... Ta maman"

Je répondis immédiatement :

"Vivement la fin de semaine, je vous aime ! Zina"

Je m'étirais avec plaisir sous le soleil du Portugal. Nous étions sur la plage et malgré la température fraîche de cette fin décembre, le soleil réchauffait notre peau tannée. J'avouais être un peu distraite de notre cours sur le courant marin du professeur de culture générale Mrs. Harja. À vrai dire, le sujet ne me passionnait pas vraiment. De plus, Hadzrami m'avait promis de commencer à m'apprendre l'anglais après manger. Nous rentrâmes à la tente où était, comme tout les midis, disposés une grande table de réfectoire. D'après Fajar, nous étudierons la fabrication de tente en troisième année. Cela promettait d'être intéressant ! En effet, quand on entrait par le Nord, on arrivait dans un dortoir et par le Sud, dans le réfectoire. De la magie dans l'air...

- Alors, être ça se dit be.

- Be...

Je m'attelais sérieusement à l'étude de l'anglais. C'était passionnant ! La langue était assez simple comparé au mongol, ou au chinois. Seulement, l'alphabet était complexe. Hadzrami m'en donna une copie et je continuais de manger. J'étais curieuse de voir que les repas dans la semaine dépendant de notre performance à la veillée. Quand je goûtais ceux de mon voisin, Chuluun, je grimaçais. C'était presque écoeurant ! Il devait avoir été très bas à la veillée de Dimanche soir.

- Un conseil, monte ! C'est meilleur !

- J'ai le vertige... Geignit-il,

- Monte si tu veux rester dans l'école. Assenais-je, si tu ne monte pas, tu n'as rien à faire à Annard.

Je le laissais en plan et recommençais à discuter avec Hadzrami de mots anglais. Je savais maintenant faire des phrases simples. Comme "Je m'appelle Zina" ou "j'ai 7ans". Je savais conjuguer être et avoir et compter jusqu'à dix, mais j'avais bien peur de tout avoir oublié le lendemain. Heureusement, Hadzrami m'avait laissé des instructions en mongol pour les vacances ! Je me rendais donc avec plaisir à la veillée. Cette fois, l'amphithéâtre avait été monté en rondin. Des arbres avait été tordus par magie pour former l'amphithéâtre. Je sautais comme à mon habitude vers les étages des quatrièmes années et malgré le fait que j'étais maintenant plus à l'aise, il n'en restait pas moins que j'étais épuisée après le repas et que j'allais souvent dormir avant les danses et les chants. Mais cette nuit, tout ne se passa pas correctement.

- Sonorus. CHERS ÉLÈVES ! NOUS ALLONS VOUS DEMANDER DE TOUS REDESCENDRE AU SOL DANS LE CALME, L'ORAGE APPROCHE !

Je regardais Fajar, affolée avant de sauter à la suite de Hadzrami qui avait immédiatement réagit. Je sentais l'électricité dans l'air et je fus rapidement doublée par des plus âgés. Je n'étais plus qu'à cinq mètre au dessus du sol quand mon nuage explosa dans un éclair. Je me sentis tomber en chute libre et je ne pus m'empêcher de hurler de peur. Quatre mètre. Trois mètre. Deux mètres. On m'attrapa au vol et je roulais dans les bras de Sück qui me protégea à l'arrivée. Je retenais mes larmes de frayeur pour me retourner vers le jeune homme qui m'avait sauvée d'une chute mortelle. Il était assommé et je fus effrayé de voir que sa tête saignait un peu. Immédiatement, je me sentis coupable. C'était ma faute si il s'était blessé. Je le secouais sous les regards ahuris des autres élèves.

La caravane d'Annard...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant