Fais chier. Putain...
« -Juvia, vous êtes maintenant en âge de quitter l'orphelinat, vous devez donc partir avant ce soir ».
Pourquoi. Ce n'était pas censé se passer comme ça, je ne devais pas être renvoyée aussi tôt. Je suis encore beaucoup trop jeune pour partir, je n'ai que 16 ans. Vous ne pouvez pas me faire ça. Où est-ce que je vais aller, cette ville me déteste, personne ne veut de moi ici, et vous me demandez de partir car je suis en âge. Mais qu'elle menteuse ! Vous êtes juste une sale -pétasse- personne, beaucoup trop radine qui en amarre de dépenser pour moi. Vous avez fait le même coup à mes amis, et ils ont dû partir à cause de vous. Est-ce qu'elle sait ce qu'ils ont du traverser avant de pouvoir avoir une vie convenable ?Ce qu'ils ont dû endurer ? Ils devaient continuer leurs études mais à côté, ils devaient avoir un travail pour pouvoir manger,s'habiller, et avoir un toit sur la tête. Et vous me demandez à moi de partir maintenant, pour aller où ? Pour faire quoi ? Je n'ai même pas une journée pour réfléchir à ce que je peux faire.Ma vie vient de basculer dans cette petite minute de mon existence, à cause de vous.
« -Oui madame ».
Pourquoi vous me faites ça ? J'avais espoir, je croyais en vous avant ! Nous croyions tous en vous ! Pourquoi vous avez changé comme ça ? Je vous aimais bien, vous étiez gentille avec moi et les autres... Vous nous donniez toujours un peu plus de nourriture lors des repas. Nous vous considérions presque comme notre mère, celle que nous n'avions jamais pu avoir. Vous étiez différente des autres, dans cet orphelinat où nous étions les mal-aimés, vous nous avez offert l'amitié, l'amour, la foi ! Ces choses qui font de nous un être humain. Et du jour au lendemain, lorsqu'ils atteignaient tous l'âge de 16 ans ou presque, vous les renvoyiez tous, un par un. Ma première amie qui avait dû nous quitter devait dormir dans un van, celui pour lequel nous avions dépensé l'argent de nos jobs d'été, et que nous avions entièrement retapé. Et c'est nous qui lui apportions de la nourriture en douce, on l'aidait à passer par la fenêtre pour qu'elle puisse faire sa toilette. Plus tard, c'était l'un des garçon qui partait, et à partir de là, ils avaient dû chercher un travail pour trouver un endroit où vivre. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que ce soit mon tour, même si j'avais toujours garder espoir. Que vous me laisseriez un peu de temps.
« -Pourrais-je appeler mes amis avant de partir ? »
Mes seuls amis, ma vraie famille. Celle qui m'a adoptée, celle que j'ai choisis. Nous étions les reclus,les détestés. Alors comme un signe divin, nous nous sommes trouvés ici, et on s'aime maintenant. Quelque chose que vous nous avez appris. On sait qu'on sera toujours là pour nous, qu'on ne s'abandonnera jamais. Car nous sommes amis, nous sommes coincés ensemble jusqu'à notre fin. Et jamais, nous nous séparerons. C'est ça l'amitié, celle que vous nous avez inculquée. Et nous croyons en nous, nous savons au fond de nous. Nous sommes chacun le pilier qui nous unit, nous sommes tous la maison chaleureuse et accueillante. Nous sommes notre propre refuge. Nous sommes une meute croyant en ses liens. Encore une chose que vous nous avez appris.C'est donc eux, le seul lieu où je peux aller.
« -Hum...Oui »
J'attrapais le téléphone qu'elle me tendait et composais vite le numéro, j'entendais la petite voix de mon amie. Je l'avais déjà entendue hier, je l'avais même vue, mais une vague de nostalgie dévorait quand même mes entrailles. Comme-ci je ne l'avais pas entendu depuis une éternité, ça me faisait tout drôle de l'entendre. J'ignorais pourquoi, mais les larmes me montaient aux yeux, la joie s'emparait de mon cœur. Je ne contrôlais rien et laissais couler mes larmes, je me débattais du mieux que je pouvais avec mes cordes vocales pour produire un son audible. Alors que de l'autre côté, j'entendais les rires de mes amis, ils devaient se foutre de ma gueule, mais j'ai toujours été comme ça.
VOUS LISEZ
Il faut regarder deux fois...
FanfictionJuvia est une orpheline, abandonnée dès la naissance par ses parents. Elle a grandit avec ses amis, abandonnés comme elle. Dans ce monde où personne ne voulait d'elle, Juvia a évolué comme une marginale délurée. Mais lorsqu'elle rencontre un beau ga...