Desir.

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La bouteille de Jack me glissait entre les doigts alors que le sang tapait contre mes tempes. L'alcool avait cette délicieuse faculté de brouiller mes sens faisant tourner les lumières du bar comme des étoiles filantes. J'approchais le goulot de mes lèvres et pompais à la bouteille ne laissant qu'un fond du liquide brun. La sensation d'étourdissement se fit automatiquement plus forte. J'allais m'écraser sur une des chaises du comptoir en explosant de rire. Après tout personne ne pouvait m'entendre, c'était la fermeture, et c'était mon bar. Et qu'est-ce que j'en avait à battre franchement ? J'augmentais le volume à m'en décrocher un tympan et chantais à tue-tête l'alcool m'engourdissant la raison et la vue. J'était seul et misérable, mais mes veines à vifs me fessaient sentir comme une super héroïne. J'aurais put me jeter d'un récif pour sentir l'adrénaline dans mes cellules grises.

D'ailleurs le plus beau vertige venait d'entrer dans mon bar.

Lorsqu'elle franchit la porte rien ne put m'empêcher d'être consciente de sa présence.
Ni la musique, ni l'alcool, ni ma stupidité. Rien.

Je me levais d'un coup renversant le tabouret sous moi. Le bruit m'arrachait un grognement mais je ne clignais des yeux n'y n'expirais. La boisson rendait ma concentration impossible. Mais elle était là, appuyé sur le chambranle de la porte dans une robe courte blanche, un peu effiloché par l'usage. Je la regardais d'abord comme si c'était impossible, qu'elle ne pouvait être là. Par ce que même si elle se disait à moi, je ne pouvais la croire. Mon corps saoul se mit à tituber jusqu'à elle sur le tempo de Doubt de Twenty One Pilots. Je trébuchais sur mes pieds et me maudissait, jurant à qui voulait bien l'entendre. Je devais pouvoir l'atteindre, sentir la douceur de sa peau et l'odeur de ses cheveux. Atteignant enfin la porte, je m'écrasais à côté delle sur le mur. Elle me regardait et me souriait.
Mon dieu ce qu'elle était divine.
Une fine pellicule de sueur couvrait son cou, sa cuisse visible était brulante, et ses dents mordaient sa lèvre pulpeuse.
Elle attrapa alors la bouteille de Jack encore vissé à mes doigts, reversa son cou en arrière et la finit cul sec. Son regard se mit à briller et ses joues à s'empourprer. Un léger rire lui échappa, raisonnant comme un carillon. Je me joignis à son rire. Nous étions seules et bien connes dans ce bar miteux. Mais je ne l'avais que pour moi celle-là.
Tant mieux.
Lorsque son rire mourut sur ses lèvres elle me regarda. Et me sourit à nouveau. Puis elle se pencha en avant pour poser la bouteille sur le sol. Là sa robe se souleva légèrement, laissant le dessous de ses fesses apparaitre. Une sensation familière se réveilla dans mon bas ventre. Une pulsion animal, lubrique, et terriblement jouissive.

J'en voulais plus. J'en voulais partout.

J'attrapais alors son bassin d'une main et de l'autre les cheveux sur l'arrière de sa nuque. D'un mouvement du poignet, je la tirais violement contre moi. Elle lâcha un hoquet de stupeur et me regarda les yeux écarquillés. Je sentais son souffle sur mes joues en feux et sa bouche a quelques centimètres de la mienne. Je voulais les sentir. Je voulais sentir son corps entre mes bras. Je la voulais elle. Mes lèvres se plaquèrent sur les siennes, brulantes. Elle se détendis presque automatiquement sur moi, trébuchant sur ses jambes molles. Je resserrais mon étreinte sur elle l'empêchant de tomber. Mais ce n'était pas suffisant. Je glissais mes mains sur ses hanches, sur ses fesses, et sur le haut de ses cuisses. J'écartais ses dernières et la soulevait avec force. Elle les noua autour de ma taille et referma ses mains sur mes cheveux courts, jouant avec. Je lâchais un grognement alors que ses doigts fouillaient dans mes mèches. Ma bouche s'écarta de la sienne pour aller se promener sur sa joue, sur sa mâchoire, sur son lobe que je mordillais doucement, lui arrachant un grognement à son tour. Cela ne fit qu'accentuer mon désir pour elle. Je voulais la posséder encore plus. Mais mes mains étaient occupées et cela me gênais. Je la portais alors jusqu'au billard ma bouche dans son coup s'appliquant à y former un suçon. Je mordais et léchais sa peau en sueur lui arrachant des plaintes de désir. Arrivé au meuble, je la lâchais sur la moquette verte envoyant valser toute le balles qui s'écrasèrent parterre dans un vacarme assourdissant. Heureusement qu'il n'y avait pas de voisins...
Elle voulut attraper ma nuque pour m'embrasser mais je la repoussais violement l'allongeant totalement. Sa robe remontait lorsque je lui écartai les jambes laissant voir une culotte aussi blanche que sa robe. Je posais mes mains sur genoux tenant ses cuisses ouvertes alors que je me penchais entres elles. Elle se cambra et gémit de plaisirs lorsque ma langue rencontra sa jambe anticipant déjà ce qui allait se produire. Mais ça n'allait pas venir si rapidement... Une de mes mains allât de son genou, à sa jambe, à son ventre, jusqu'à son sein rond. J'en attrapait le téton entre mes doigts jouant doucement avec. Ma langue elle continuait sa progression allant toujours plus haut, envoyant des vibrations dans tous son corps. L'alcool n'avait plus rien à voir avec l'engourdissement de mon cerveau alors que je l'entendais crier sous l'effet de ma bouche.

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