Apoplexie.

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"L'apoplexie se définit de manière générale par une suspension brutale plus ou moins complète de fonctions vitales d'un organisme."

Cette définition ne m'est pas étrangère.

Je vois même très bien quand il m'arrive de ressentir cela.

La sensation grisante que ton cerveau n'est plus cohérent. Qu'il ne peut plus remplir sa fonction primaire.
La sensation qui fait fourmiller chaque cellule, qui fait brûler chaque veine, et qui brouille la conscience.

Jusqu'à lors je croyais mon corps mort.
Ou du moins endormie...
Puis il y eu quelques sursauts à la surface de ma peau.
C'était rare et faible. Quelque chose de... léger.

Elle n'était pas censé provoquer ça.
Pas censé du tout...

Lorsque ces deux yeux bruns sont rentrés dans mon champ de vision...
Les sursauts se sont transformés en torrents.
Quelques chose de brusque et de violent.

Les petites étoile dans ses pupilles ont transformés les étincelles en lave faisant bouillonner mes émotions.

Un maelstrom de sensations: l'apoplexie.

Mais le pire de tout c'est qu'on as les même cours.

Je me tirerais bien une balle la toute de suite.
Mon front repose sur le bureau froid, et la sonnerie vient de retentir.

J'entends la porte s'ouvrir et claquer à chaque fois qu'un élève rentre dans la pièce.
Le prof commence à parler mais je ne l'entend que vaguement, ses paroles étouffés par le cocon que forme mes bras.

Puis une chaise grince à côté de moi, et j'entends le froissement de vêtements.

Les cheveux sur ma nuque se hérissent.
Je ne relève pas la tête.
Pas la peine.

Je sais que c'est elle.

Son parfum et la manière dont son bras effleure le miens me font frissonner.

Ma respiration s'accélère.
Mon cœur trébuche et trépigne.
Mes pupilles se dilatent.

Je relève doucement la tête.
Quelques mèches courtes me tombent devant les yeux.
Je décide de fixer mon regard sur le prof, de suivre ce qu'il me dit.
Mais son bras touche toujours le miens, et sa main est posé à quelques centimètres de la mienne.
Cette distance est si courte que je sens des décharges parcourire mes doigts.

Ma vision se brouille, je n'arrive pas à réfléchir clairement.

Je serre les poings, tendant chacun de mes muscles.

Je tourne alors lentement la tête.

Grossière erreur.

Mes yeux rencontrent son regard
pétillant.
Je réprime un hoquet.

Apoplexie.

Mes organes lâchent un part un, et ma raison quitte totalement mon cerveau.
Aucune moyen d'avoir une pensée rationnelle.

Elle me sourit faiblement, ce qui fit remonter ses pommettes et briller ses yeux d'avantages.

Je détourne rapidement le regard.

Le prof vient de me poser une question mais je n'ai rien entendu.

"Quoi ?"

"Déjà on ne dit pas quoi c'est mal polie. Est ce que ça va ?"

Je le regarde avec un air ahurie:
"Hum ... ouais désolé. Je... heu... est ce que je peux sortir ?"

Il me regarde interloqué puis acquiesce.

Je repousse ma chaise qui grince sur le sol.

Arrivé dehors je me précipite jusqu'aux toilettes et me penche sur le lavabo.

J'allume le robinet et recueil l'eau dans mes mains.
Le liquide est si doux sur mes doigts calleux.

Quelle crétine je fais de perdre la tête si facilement.
Aucune retenue.

Je relâche l'eau dans l'évier et me regarde dans le miroir devant moi.
Des cernes énormes s'entendent sous les yeux.
Elle me fait vraiment perdre la boule

Je relève la tête et me retourne.

C'est là que je rentre en collision avec quelqu'un.
Je baisse la tête et nos regard s'accrochent.

Ma réaction est animale.

Sans réfléchir je plaque mes lèvres sur les siennes.
Elle répond automatiquement à mon baiser alors que je referme mes mains sur sa nuque.

Elle attrape mon bassin et ses doigts glissent dans les passants de mon jean.
Elle me guide jusqu'à un toilet dont je pousse violemment la porte du pied.

Elle se met à rire doucement sous mes lèvres.

"Quoi ? Qu'est ce qui a ? "

Elle secoue doucement la tête toujours en souriant: "J'adore l'effet que je te fais."

Je lui donne un coup de poing sur l'épaule en faisant la moue.
Elle redevient sérieuse et ses yeux brillent d'une fièvre animal.

Je lui attrape les cheveux et le bas de son dos, l'approchant violemment de mon corps et la plaquant contre moi.

Ma bouche est collé tellement fort à la sienne qu'elle est forcé d'entrouvrir les lèvres.
J'en profite pour y faire pénétrer ma langue et toucher la sienne.

Elle lâche un gémissement de plaisirs.

J'oublie totalement le faite que nous sommes dans les toilettes du lycée et que n'importe qui peu rentrer à tout moment.

Mes mains remontent le long de ses cuisses.
Elle respire de plus en plus bruyamment.
Sa bouche passe sur mon coup et mordille doucement ma peau.
Je réprime un grognement.

Ma main continue lentement son chemin pour arriver jusqu'à sa culotte.
Là mes doigts frotte doucement le tissus.
Je dois plaquer ma main sur sa bouche pour que personne ne l'entende.
Mon cœur s'accélère et une sensation chaude me prend le bas ventre.

Je m'assois sur les toilettes, retirant son slip du même mouvement.
Elle s'assoit sur mes genoux et se penche vers mon oreille.

"Je t'aime" me chuchote t-elle.

La sensation se repend dans tout mon corp.

Apoplexie.

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