Chapitre 4

55 1 6
                                    

Nous prenons le couloir en direction du centre de la gare. Asuka repère le panneau indiquant « Tohoku », nous y sommes presque ! Notre super guide nous indique de bien conserver le ticket sans le plier puisque nous en aurons besoin pour ressortir de la gare. Nous passons les portiques et nous arrivons enfin aux quais. Le train est déjà là. Avec Hugo, nous découvrons un étrange mais formidable petit manège. Les gens attendent en ligne et sur le côtés pour ainsi laissé les voyageurs descendre du train et ensuite, à leur tour monter. Mon dieu si on pouvait avoir se genre d'organisation, nous français, dans nos transports en commun. Nous suivons donc cette ligne de japonais et montons à bord du train sans un mot. Nous nous installons sur les sièges et je remarque à quel point il y a de la place pour mes pieds, je peux les étendre ! Et en deuxième classe s'il vous plait ! Ça aussi c'est le pied si je puis dire. Une voix de femme résonne alors dans le wagon pour nous annoncer que le train se met en route. Fatigués et éreintés, Hugo et moi commençons à nous endormir, enfin Hugo dors déjà et prend mes genoux comme oreillers, j'ouvre un oeil et vois Asuka qui nous regarde surprise mais si c'était seulement elle ... Tous les voyageurs nous regardent d'un air étrange et qui voulait tous bonnement dire « encore des étrangers bizarres ». Messieurs, dames je n'en ai plus rien à faire, mes paupières sont trop lourdes et mon cerveau trop embrumé pour réfléchir à ce qu'il faut faire ou ne pas faire en public au Japon. Les yeux fermés je vois enfin Morphée les bras bien ouvert, n'attendant que moi, j'accepte étreinte avec joie.

Mais où est ce que je suis ? C'est la question que je me pose. Soudain le visage d'Asuka souriante apparaît.

- Tu as bien dormis ?

- Oui merci, je n'ai pas du tout vu le trajet, en me réveillant, je me demandais même où j'étais.

- À Sendai, me dit-elle sur un ton joyeux.

Je me tourne vers mon compagnon de voyage, il dort encore.

- Hugo, on est arrivé.

Pas de réponse.

- Hugo ! On est arrivé ! Dis-je plus fort en le secouant.

- Heins, ha, merde j'étais bien là, me répond la belle aux bois dormant.

- Oui je sais mais si tu ne veux pas retourner sur Tokyo faudrait mieux qu'on y aille mon gars.

Nous empruntons alors le chemin de la sortie muni de nos tickets impeccablement conservés comme nous l'avait conseillé Asuka. J'insère le ticket dans la machine pour ouvrir les portes. J'attends patiemment que le ticket ressorte,  que n'est ni, celui-ci ne veut pas ressortir, mais pourquoi ? C'est cassé ?

- Euh, le ticket ne sort pas ? Demande Hugo à Asuka

Non pas chez nous, une fois le voyage fini la machine avale le ticket et il ne ressort plus.

- Quelle fin tragique. Dis-je en rigolant

- Oui, je sais qu'en France le ticket ressort, c'est comme une sorte de garantie chez vous.

- Mais n'empêche que ça évite de se retrouver avec trente six mille tickets dans la poche, argumente Hugo.

- C'est clair mon pote ! dis-je en rigolant. 

- Nous devrions y aller, mon copain nous attend.

- Ah ton copain est venu ? Le pauvre il a dû attendre un moment avec nous, les deux boulets, dis-je sur un ton désolé.

Non ne t'inquiète pas, on n'habite pas loin de la gare, je lui ai envoyé un message avant d'arriver à Sendai. 

Les lourdes valises à la main nous suivons Asuka, soudain elle se met à faire de grand signe vers un jeune qui, semble-t-il soit son petit ami. Ils se font un signe amical de la main, aucune embrassade, pas même un petit bisous sur la joue, la célèbre pudeur japonaise. 

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Feb 14, 2017 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Ma vie n'est pas un manga Where stories live. Discover now