Deux Pensées Partagées.

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Iliana

Je regardais par la lucarne du grenier. Les passants, dans l'allée principale du Manoir. Cette allée était le seul chemin qui nous laissait sortir de la foret qui nous entoure. Il y passait un groupe de jeunes de mon âge qui riaient entre eux, dont deux amants les mains enlacées.
J'aimerais vivre dans la joie, l'insouciance de la Jeunesse. Je voudrais être libre, partir avec mon jeune frère Verden. Voir le monde extérieur, ne plus rêver d'une vie nouvelle par la fenêtre.
Verden était trop jeune pour être traité comme elle le faisait, j'ai peur, j'avais peur pour lui. Le châtiment qu'elle nous imposait ne devait plus continuer ! Il faut ... il fallait que je trouve un moyen pour fuir. Et peut être retrouver notre père ... ce père qui ne nous a jamais connus. Il n'était pas au courant de notre existence. Je voulais le retrouver, le connaitre ...
Mais avant toute chose, il fallait que je trouve Verden, si je me souvenais bien il devrait être dans la bibliothèque.


En descendant les grands escaliers, j'entendis une plainte puis des sanglots. Non ... NON, elle avait recommencé ! Verden !!!

« Verden ! » avais-je crié en courant jusqu'à la grande porte en bois qui me séparait de mon frère.

En l'entrouvrant, je vis ma mère parée de son habituelle ceinture en cuir et de sa robe noire. Au dessus de mon petit frère qui sanglotait à ses pieds.

Ces quatre domestiques les regardaient avec peur et tristesses.

« Mère! Veuillez arrêter, tout est de ma faute ! Je voulais que Verden aille me chercher des livres, expliquais-je en m'avançant avant de m'incliner en tirant sur les bords de ma robe couleur de la nuit sans étoile. Pour vous écrire des poèmes, vous représentant, où figurerait votre beauté et supériorité dans ce monde !

- Un poème ? Montrez- moi ce " poème " jeune fille, disait-elle en s'approchant, sa ceinture enroulée autours d'un de ces bras couvert de ces gants en dentelle noir.

- Je m'excuse mère. Je ne peux vous le montrer pour le moment, je suis en panne d'inspiration et ce que je me suis laissé écrire n'est pas assez fort pour exprimer toute votre grandeur.
Je vous promets de vous le lire en temps voulu.

-Bien sur! Prenez votre temps! Vous me le montrerez quand vous aurez fini ... mais ... j'espère pouvoir le lire un jour!» répliqua-elle d'une voix mielleuse, suivie de la douleur habituelle à la fin de chacune de ses répliques.

Dans mon souvenir, elle fut interrompue par le son de la cloche d'entrée du hall. Monsieur Edgard, le majordome de la famille se présenta dans l'embrasure de la porte. Son visage de marbre n'exprimait aucun sentiment comme à son habitude.

Pour tout vous dire, Edgard était un homme d'une trentaine d'année avec des cheveux d'un noir sombre. Il était aimé de tous. Moi-même je le respectais par ces manières, il n'était pas une personne qui se laissait faire même devant la Comtesse. J'étais convaincue que c'était grâce à son caractère et son travail qu'elle ne le renvoyait pas du manoir. Il était le seul à oser nous donner l'aide dont on avait besoin.


De sa voix portante, il annonça la visite du Comte et de la Comtesse Earld. À cette annonce, je sus que Verden et moi allions devoir retourner dans le grenier qui nous servait de chambre. À chaque visite de personne de haut rang elle nous cachait. Pour cette femme nous n'étions rien. Que des jouets pour se défouler.

« Edgard faites rentrer nos chers invités et servez leur du thé et des biscuits, après cette annonce elle nous regarda sévèrement de ces yeux noirs encadrés de ces longs cheveux bruns chocolat.

- Verden ! Iliana ! Dans votre chambre immédiatement ! Ceci est un ordre, et pas un bruit, ou sinon vous savez ce qui vous attend jeunes gens ! »

Dans sa voix, je ressentais tout le mépris et le dégoût d'être "obligée" d'élever des gamins de notre sorte, nous les enfants d'un traitre, d'un "assassin" ! Cet homme, qui est notre père ce faisait nommer Dragone. Personne n'est resté en vie en connaissant sa véritable identité ...

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Hey!

Et merci de lire mon histoire! 😁

Ça me fais très plaisir !

Bye, bye !^-^

L'Ombre De l'Arial. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant