Trois Pensées Tourmentées.

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Verden

Couché sur le lit de ma grande sœur, j'essaye de me souvenir de ce jour si spécial pour Iliana et moi-même. Ce jour où on avait décidé de changer de vie, de sortir de cet enfer. Mais ce souvenir restait dans l'ombre de ma mémoire, dans l'infinité de ma vie. Je ne peux vous l'expliquer en détail, mais je peux vous assurer que j'aimerais le changer, le supprimer.

Tout à commencé, le jour de l'anniversaire de ma sœur, je ne peux vous dire l'âge qu'Iliana et moi-même avions je dirai que j'entamais ma sixième ou septième année. J'étais trop jeune pour m'en souvenir. Elle devait être dans sa douzième année d'existence. Elle avait eu comme cadeau de la part de Mr. Edgard l'aide de sortir du manoir, de sortir de ce manoir qui m'a vu grandir, pleurer, qui regorge de notre enfance.
Dans ce brouillard de mes souvenirs, je me souviens de la petite porte en bois de chêne, suivie du petit escalier de pierre blanche qui menait dans les souterrains du petit château. En atteignant le dit souterrain je ne me souviens plus du chemin que nous avions emprunté, tellement il faisait sombre.

Mais en y repensant je m'étonne que nous ayons parcouru tous ces kilomètres.

Sortie des souterrains, nous étions directement allés dans la forêt qui entoure le manoir. Cette forêt, est d'une grandeur ahurissante. On ne pouvait la parcourir sens être à cheval ou en calèche pour cause, la verdure environnante. À pied, on mettrait plus de 5 heures pour la traverser. J'ai été grandement surpris pas le fait de ne pas pouvoir voir à plus de 10 mètres devant moi. Un épais nuage blanc \ gris s'étendait devant moi, la nuit commençait à tomber et l'air se rafraîchissait.

Je crois bien, si ma mémoire ne me trompe, qu'on ne pouvait sortir du manoir qu'a la nuit tombée. Seulement à cette heure là, la comtesse nous laissait tranquille, nous laissait souffler de toute la souffrance qu'elle nous faisait endurer.

Sur le chemin qui traverse la forêt, j'entends l'écho de nos pas, la morsure du froid suivie des milliers de minuscules gouttelettes d'eau qui viennent se perdre dans la brume. Je me sens seul dans cette froideur de l'hiver, non, pas seul ! Comment pouvais-je dire une chose pareille ! Iliana, ILIANA est avec moi, elle ne me laisserait jamais seul ! La résonance de sa démarche, le frottement de sa veste contre mon petit bras de garçonnet. Sans oublier le claquement de ses dents, le bruit régulier de sa respiration, toutes ces petites choses qui me rappellent que je ne suis pas seul ! Elle était et resterait toujours prêt de moi.

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Iliana

Le chemin était long ... Je ne savais pas quand on atteindrait la fin ... J'écoute le doux murmure du vent dans les arbres de la forêt, le chant de la pluie sur le sol en terre mouillée. J'observais le balancement des branches vides, le brouillard nuageux devant nous. Du coin de l'œil je surveillai Verden, je le voyais trembler dans le souffle du froid. Je me demandais pourquoi on avait vécu tant de malheur, pourquoi nous ... J'espérais pouvoir tout recommencer, vivre un renouveau de notre vie à Verden et moi. Pouvoir être comme tous les jeunes de mon âge ... Oui on allait tout recommencer ! Au bout de ce chemin c'était la liberté!

L'Ombre De l'Arial. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant