Et tout bascula. . .

Et j'attend

Le froid se fait de plus en plus fort, l'hiver arrive ça se sent. Tout se tait à son approche, les animaux comme les gens vont disparaître peu à peu. Et elle, elle restera là à attendre pour toujours. Mais pour l'instant malgré la température basse des rayons de soleil viennent la caresser. Tant qu'il y aura du soleil il y aura de l'espoir, tant que ça ne sera pas l'hiver elle sait que tout n'est pas encore perdu.
Elle s'est assise, emmitouflée dans son manteau, son visage enfouie dans sa grosse écharpe de laine.
J'aurai dû prendre des gants, ça m'apprendra à vouloir jouer à celle qui n'est pas frileuse.
Elle regarde sa montre pour au moins la cinquième fois. Bizarrement à force de répéter le même rituel ensallablement, elle la regarde de moins en moins. Mais les heures ne passe pas plus vite pourtant.
Elle se lève pour se dégourdir un peu. En plein hiver c'est sûr je vais finir congelée sur place.
Elle jette un coup d'œil à droite, à gauche mais toujours rien, toujours personne. A quoi je m'attendais. On l'entend soupirer, il faut dire que dans ce silence absolu elle est le seul être vivant aux alentours. Alors qu'elle se rassoie sur son banc, l'odeur du feux de bois lui parvient. La fumée portée par le vent provient des maisons en contre bas du plateau. Seule, oui et pourtant elle n'est plus perdue dans la nature. Bien au contraire devant le bitume au delà rien de plus, juste un parking fantôme toujours vide où l'herbe vient soulever les plaques de béton.
Rien et pourtant elle est là...