Aujourd'hui il s'est blessé. Comment je le sais ? C'est normal que je le sache non, pas besoin de justifier. Que ce soit quelqu'un qui me l'a dit ou non ne change rien. Aujourd'hui il s'est blessé.
Son sang a coulé, même si ce n'était que quelques gouttes, ça compte.
Et moi j'y pense, seule en face du parking abandonné, j y pense.
Ici et seulement ici. Ailleurs c'est impossible, au lycée n'en parlons pas. Quand on lui a dit elle a fait mine de rien. Véritablement et pourtant, son sourire n'était qu un sourire de façade.
Il s'est blessé et elle s'inquiétait pour lui, pour seulement deux gouttes. Et lui avait-il pensé à elle toute les fois où il l'avait blessé ? C'était-il inquiété d'elle, quand poussée à bout elle ne pouvait s'apaiser qu'en poussant son corps à ses ultimes limites ?
Non, rien et pourtant elle s'inquiètait pour lui.
Les vrais blessures sont celle que l'on cache.
Parfois quand elle venait ici, elle y voyait des coureurs, des cyclistes bien que rares il y en avait. Elle ne leurs avait jamais prêtée attention. Quand un joggeur passa elle l'observa, se disant que lui aussi il devait avoir des blessures enfouies en lui. Ces raisons qui le poussaient à sortir dans le froid qui lui entaillé la peau. A l'origine de toutes volontés tous vous diront que c'est pour se défouler. C'est un mensonge. La motivation première est celle de souffrir, de savoir enfin pourquoi ses poumons pleurent. Avoir l'illusion dérisoire de contrôler ce mal incurable.
On a tous des blessures cachés sous nos grands sourires.
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Et tout bascula. . .
General FictionUne fuite en avant, une fuite vers la Liberté. Venez découvrir comme une vie peut basculer, un jour le jour de trop Écrit poings et mains liées mais pensées libres Histoires d'un basculement, histoire de déchéance(s)