We're young, we're one (let us shine for what it's worth)

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Texte originel de larryjohnlock, disponible sur Ao3. 

A côté de Karen se tenait un garçon grand et costaud que Zayn n'avait encore jamais rencontré. Il avait des boucles claires indisciplinées, des yeux bruns et des lèvres comme deux cerises. Et évidemment il avait des joues rondes. Des joues rondes et des yeux qui se plissaient pendant qu'il souriait à Zayn.

« Tu te souviens de Liam, Zayn ? Le fils de Karen, » demanda Patricia.

« Non, » répondit-il avec honnêteté en secouant la tête. Il se souviendrait sans l'ombre d'un doute d'un canon pareil, s'il l'avait déjà rencontré.

WARNING : Inceste (ils sont cousins) 

S'il y avait quelque chose que Zayn détestait plus que tout, c'était bien les repas de famille. À Noël, à son anniversaire. Toutes.les.putains.d'années. 

Et ce n'était pas qu'il détestait sa famille ou quelque chose du style. Non, il les aimait tous, mais c'était juste chiant d'utiliser son anniversaire comme excuse pour rassembler toutes les personnes qu'il ne reverrait pas avant le prochain anniversaire. Des innombrables oncles, tantes, cousins, cousines, et d'autres personnes dont il avait seulement entendu parler se pointaient chez lui, mangeaient sa nourriture et le félicitait. Voilà, c'était tout. Et il haïssait ça.

Bien sûr, les festivités se feraient chez lui à Bradford, ce qui expliquait donc le fait qu'il fallait servir à manger aux invités. Mais Zayn en avait marre de tout ça. Il allait avoir dix-neuf ans, bon sang. Il n'avait pas le temps de tenir le compte de toute la chié de gamins que ses tantes faisaient, où de se faire questionner sur « comment ça va à l'école ? » ou s'il avait une petite-amie. « Non, je suis gay et, non, je n'ai pas de petit-ami. » La même conversation tous les ans. 

Sa grand-mère lui fourrerait pratiquement de la nourriture dans la bouche en insistant pour qu'il mange parce qu'il était trop mince et que, selon elle, il avait « besoin de manger pour grandir et devenir plus grand ». Il la giflerait mentalement ; il ne pourra jamais devenir plus grand qu'il l'était, et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Il était petit, avait dix-neuf ans demain et en avait déjà marre de la vie.

Mais ça ne durerait qu'une journée, se répétait-il en essayant de ne penser qu'à des choses joyeuses et à tout ce qu'il pourrait faire demain, seul. Il pouvait faire ça. Il pouvait vraiment le faire. 

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Sa mère avait probablement cuisiné toute la journée d'hier. Et toute la nuit. Et toute la matinée. Il se demandait si les mères n'avaient pas une sorte de super-pouvoir. Sa mère en avait vraiment un, en tout cas.

Cependant, là, il devait se préparer. Ce serait plutôt bizarre qu'il aille répondre à la porte en étant simplement en boxer. Non pas qu'il ait honte de son corps, mais quand même, il ne voulait pas que sa grand-mère fasse une crise cardiaque le jour de son anniversaire par sa faute. Ni ne pouvait, d'ailleurs. 

Il se fichait royalement de ce qu'il pouvait porter, mais sa mère avait violemment rejeté ses trois premières idées de tenue, disant qu'elles étaient « trop décontractées pour ce genre d'événements ». Il retira son haut en soupirant, garda son skinny noir et se remit à fouiller dans sa garde-robe pour trouver un haut « pas trop décontracté ». Rien de trop moulant, il n'avait pas besoin de faire son beau devant une vingtaine de personnes âgées ; ce qui excluait la moitié de son placard. Un pull tricoté serait-il trop décontracté ? Mais comme sa couleur gris foncée allait parfaitement avec son jean, Zayn décida de le porter. Sa mère pouvait garder ses réflexions pour elle.

Ziam SmutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant