Mon Coeur est parti

chapitre 27

Je souris en regardant mon reflet , que je suis belle. Je me gratifiais d'avoir choisi cette tenue,  chaussures à talon aiguille qui affinait mes jambes que j'ai mise à nu. En effet, ma robe verte smaragdine, cintrée à ma taille muni d'un décolleté faisant apparaitre ma poitrine généreuse tombait juste au dessus de mes genoux. Je fais un chignon accompagné d'une frange et légèrement maquillé. D'apparence je paraissais extravagante avec cette tenue mais derrière ces artifices je suis une jeune femme simple et laborieuse. Ma promotion à décidé cette année là de balayé la coutume c'est-à-dire de se gradué sans porté une toge,chacun portera la tenue jugé correcte, celle qui la fera plaisir, moi j'ai opté pour cette splendide robe. J'aurai ma bourse d'étude  cet après midi,j'ai tant travailler pour l'obtenir, je quitterai cette ville, Miguel que vais-je faire sans sa présence ??? Ça me fond le coeur à chaque fois que j'y pense, je pourrai avoir un portable comme ça on tiendra une  conversation à longue distance. C'est un Convales Alandra il finira par t'oublier, il se mariera avec une fille de son rang,aura des enfants toi tu dois l'oublier,oui tu dois balayer tes sentiments pour lui tu IRAS à Goston optiendra ton diplôme  et aura une brillante carrière.la liberté enfin ..

_Alandra Sarah est là.

_J'arrive tante.

Je lance un dernier regard vers le miroir histoire de gravé mon image de ce soir dans ma mémoire pis  je me tourne vers la sortie le coeur en joie.

_T'es splendide Alandra !!!

_ Bonsoir mamie Sarah.Merçi Sarah ,bouge ton cul et fais moi de la place Sarah.

_ Bonsoir Alandra c'est la première fois que je te vois ainsi, sans tes habits de grand-mère. 

On pouffa de rire jusqu'à s'en être exténué.

Le trajet n'est pas trop long on y arriva au collège dans dix bonne minute . Sarah est vraiment jolie dans sa robe rose clair courte et moulante arrivant a mis-cuisse et le dos nu plonger jusqu'à ses reins. Elle s'est fait de belle boucles anglaises qui retombent dans son dos.son maquillage fat ressortir ses beaux yeux marrons et ses escarpins crèmes à talons d'au moins quinze centimètres.

_On y va sœurette !!

_Oui on y va !!!

On s'elance vers le couloir du collège le visage rayonnant de joie.

Les jeunes filles étaient assises sur un rang tout animées par leur jeunesse, leur excitation, leurs rêves.  Une fille au longue chevelure d'or sombre était de loin la plus jolie mais elle ne semblait pas en être le moins du monde consciente. Elle avait croisé nerveusement ses mains sur ses genoux,et ses yeux bleus étaient pleins d'appréhension. Monsieur Jimy, le directeur, discourait interminablement sur les vertus des élèves qui allaient recevoir leurs diplômes de fin d'études. De l'autre côté du podium les garçons se tenaient très raides,mal à l'aise dans leurs costumes sombres et leurs cravates.  Sarah repoussa une mèche qui lui retombait sur la tempe , croisa de nouveaux ses mains. Je suis à bout de mes nerfs j'attendais impatiemment l'annonce qui allait transformer toute ma vie. Cesserait-il jamais de débiter des sottises ?? En viendrait-il enfin à l'annonce??  Mon regards passa sur de nombreux visages, découvrit ma tante assise au fond de la salle. Je savais au fond de mon coeur lorsque je partirais ma tante ne me regretterait pas. Mon regard abandonna ma tante pour s'arrêter sur Miguel ,il était là assis au deuxième rang, il portait des mocassins bien cirés,un pantalon marron d'une coupe irréprochable, une chemise crème , une cravate de soie vert foncé accompagné d'une veste à carreaux  beige et brun, manifestement coûteuse.  Il leva ses yeux et croisa mon regard il me fait un clin d'œil et je rougis légèrement.

_Comme vous le savez, dit le directeur enfin. La bourse de Convales salvador est attribuée chaque année au garçon et à la jeune fille qui ont obtenu les meilleures notes et fait preuve de la plus grande assiduité tout au long de leurs séjour au collège gloria. J'ai maintenant le privilège de remettre ces bourses à deux jeunes gens remarquables qui, au cours des sept dernières années, ont été pour leurs condisciples un brillant exemple. S'interrompit. Pis sourit largement. Je retiens mon souffle , depuis des années j'attendais ce moment des années d'études acharnées ,de fréquentation sans faiblesse, de notes presque parfaites, que des moyenne neuf à chaque contrôle la seule fois que j'ai eu un huit c'était en septième année et c'est parce que j'étais malade. Des heures et des heures  à travailler, à passer des examens,à redouter sans cesse de commettre une erreur,de donner une  réponse erronée. Application, tension,résolution, je dois à échapper à cette ville étouffante et la bourse de Convales Salvador m'en fournirait le moyen. Sarah me gratifia un sourire en voyant ma mine nerveuse elle me souffla tu l'aura Alandra t'as travailler fort. Monsieur  Jimy se raclait la gorge.

_les lauréats sont .....

Le directeur marqua une nouvelle pause,sans cesser de sourire,et j'ai crus m'evanouir.

_monsieur chery jhonny!lança-t-il d'un ton théâtral. Et miss Montinard Shensy !

_Non! Criais-je

Sans savoir comment, j'étais debout. Tout le monde me regardait ,j'avais l'impression de faire un abominable cauchemar,je secouais la tête à plusieurs reprises, puis éclata en sanglots. D'un pas trébuchant ,je descendis les marches,sur le côté de l'estrade, et remonta en courant l'allée centrale,entre les rangées de spectateurs. Les gens échangeaient des murmures scandalisés. Tous les regards me suivaient : ceux de ma tante,de Miguel,de Sarah. Une femme rondelette portant une robe fuchsia ornée d'un œillet blanc,se lança à ma poursuite. Au moment ou je dépassait le dernier rang,elle m'attrape le bras.

_Alandra! Cria-t-elle. Oh, je suis navrée , je sais que vous avez travailler dur pour cette bourse,je sais ce que cette bourse signifiait..

_ une seule moyenne huit! Sanglotais-je .et c'est Montinard Shensy qui obtient la bourse! Elle n'en a pas besoin ! Son père est riche! Pourquoi a-t-elle acheté la bourse,j'ai toujours eu de bonnes notes qu'elle. Ce n'est pas juste!!

Je dégage mon bras et poursuit ma fuite.
Dans mes escarpins noir je traversa en courant la pelouse et le terrain de football où, presque chaque après-midi, de jeunes athlètes transpirants rivalisaient entre eux pour attirer l'attention des filles qui, assises sur les bancs de bois,hurlaient des encouragements. Je n'ai jamais fait partie de ces filles, j'en avais pas le temps. Le temps, c'était pour les livres, les problèmes d'algèbre, les exposés de science, les verbes français. Et quel bénéfice ais-je retiré ? Quittant l'enceinte du collège, je traversa la chaussée pour continuer mon chemin,en aveugle,dans les rues de Malibou.

Une heure plus tard,sans pouvoir expliqué comment je suis parvenu jusqu'ici, je me retrouva allongées sur le côté dans un champ de mais au milieu de hautes tiges vertes. Ma robe verte émeraude était salie. Un de mes talons s'était brisé. Les larmes,en séchant sur les joues pâles,avaient laissé des traces.j'étais comme engourdie.la souffrance qui me rongeait etait sibintense que je ne la sentait même plus. En l'espace d'un instant, tous mes rêves,tous mes espoirs s'étaient anéantis. Je n'avais aucune raison de vivre. Montinard Shensy, avec sa taille inférieure,ses kilos de trop,son visage boutonneux et son père fortuné, avait gagné la bourse. Elle n'avait ni ambition ni aspirations.  Tout est perdu pour moi,les larmes remontèrent à la surface et y glissèrent sur mes joues.

Une heure s'écroula. Une autre encore. Le ciel s'assombrissant ,l'air se voilait d'une brume violette,quand, enfin, je me releva ,secoua ma robe couverte de poussière. Encore engourdie, le visage blême, les yeux battus,je me fraya un chemin parmi les rangs de maïs . mon talon casssé me fait boiter. A la sortie du champ je traverse une étroite bande de terre et m'engage sur la route.  Il y veut un hurlement assourdissant d'avertisseur,un bruit de pneus qui s'accrochaient désespérément à la chaussée en y laissant un peu de leur gomme. Ce fut à peine si je levais les yeux quand la voiture fit un brusque écart à quelques centimètres de moi.