Cette histoire se déroule cinquante ans après le début de votre lecture.
J'ouvre les yeux.
Elle est toujours là, à mes côtés. Cela fait six mois, je ne m'en lasse pas. Je ne m'en lasserais jamais. Je passe ma main sur son visage. Ses cheveux blonds. Ses yeux bleus. Son sourire d'ange. Ce tatouage bleu cyan qui parcours son corps de rêve, de son cou jusqu'au bas de sa colonne vertébrale. Tout est parfait chez elle.
Tous les jours je me remémore à quel point j'ai eu de la chance de la rencontrer. Nous étions fait l'un pour l'autre, je partage ses passions, elle me complète, je la complète. Je n'ai qu'un seul souhait désormais : la rendre heureuse.
Je me lève doucement pour ne pas la réveiller. Je me rends à la salle de bain, je me lave, me brosse les dents, me coiffe pour être le plus parfait possible pour elle. Je fait descendre cette fine mèche qu'elle affectionne tant. Je mets ce parfum boisé qui lui rappelle son enfance.
Je me dirige vers la cuisine et lui prépare son petit- déjeuner préféré, des œufs sur le plat et un thé vert. J'ouvre légèrement les rideaux afin qu'elle puisse se réveiller en douceur. Tout est parfaitement installé.
Je m'installe sur une chaise et la contemple. En face du lit se trouve une grande baie vitrée donnant une vue imprenable sur le quartier d'Asphodèle mais nous permettant de ne pas être vus. Quel tableau merveilleux, j'apprécie ce moment, j'apprécie chacune de ses respirations. J'aimerais que ce moment dure toujours.
9h00. Elle se réveille , je lui murmure à l'oreille "Je t'aime Alice". Elle me répond "Moi aussi David". Elle voit que tout est parfait, elle sourit. Je souris. Voilà pourquoi je vis. Je suis comblé. On s'embrasse encore, faisons l'amour tendrement, je mets de la tendresse dans chacun des actes que je lui adresse, chacun de mes regards lui sont destinés.
Alors que nous nous rhabillons, nos smartphones intégrés s'activent, une femme apparaît parlant sur un ton maussade :
[Flash info : Une fusillade suivie de plusieurs explosions est intervenue dans le sud de Nagatico, nous invitons tous les habitants à rester chez eux et ceux qui sont dehors à rentrer chez eux].
"Les attentats sont de plus en plus fréquents ces derniers temps, pourquoi faut-il toujours que des imbéciles viennent semer le trouble dans des endroits où la paix s'est installée ?" s'exclama Alice.
Je hoche la tête pour lui montrer que je comprends ce qu'elle ressent.
"Chacun pense qu'il a le droit d'imposer comme norme ses propres choix aux autres" continua-t-elle.
Je lis la colère dans son regard, ses parents sont tous les deux décédés lors d'un attentat terroriste alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Ils ont laissé derrière eux une enfant sans rien, ni famille, ni amis, mis à part une fortune accumulée au fil des ans.
Cette fortune familiale a servi à acheter l'appartement dans lequel nous vivons et des robots humanoïdes (à forme humaine) conçus pour l'élever mais vers l'âge de 15 ans, elle les a démontés puis remontés pour savoir comment ils étaient faits, selon elle, elle a toujours été attirée par les robots aussi loin que sa mémoire peut lui rappeler. Aujourd'hui, c'est l'une des ingénieures les plus talentueuses de la Bulle.
La semaine prochaine, elle tentera de gagner le tournoi annuel de la robotique.

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Chaque détail compte
Ficção Científica"Je sens son doigt rentrer à l'intérieur de mon crâne. Cela ne me fait pas mal mais... Quelle sensation désagréable !" "C'est trop tard. Il est parti..." "Je me sens changé, mais bon sang, que m'a-t-il fait ?!" Un chapitre sera diffusé...