Double Appel (paru chez Black Ink éditions)

Bonus

Coucou,

Nous sommes le 24 Décembre et pour l'occasion je reviens sur Wattpad pour vous poster ce petit bonus. Alaric et sa clique se joignent à moi pour vous souhaiter à tout(e)s d'excellentes fêtes de fin d'année. 

Bonne lecture ;)

***

Marek 

J'ai demandé à Sarah de m'accompagner à cette soirée et je remercie le ciel pour qu'elle l'ai fait car parler bouquins ce n'est décidément pas mon truc. Pendant qu'elle s'égosille sur les nouveaux auteurs en vogue, sa main n'a pas arrêté de parcourir mon corps. Tantôt sur ma cuisse tantôt dans mon dos, elle s'est arrangée pour ne jamais rompre le contact. Dieu sait qu'elle joue avec mes nerfs, elle me connaît, je suis un mec tactile mais là c'est clairement un défi. Si ça ne tenait qu'à moi, ça ferait un moment que je l'aurais coincée dans les chiottes pour reprendre la situation en main. En attendant, je noie ma frustration dans le verre qu'on remplit à mesure que je le vide. La soirée est bien entamée, j'encaisse sans ciller tout en élaborant un plan machiavélique pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle n'a pas intérêt à voir froid aux yeux la tigresse.

Comme si elle avait lu dans mes pensées, son pied remonte délicatement le long de ma jambe sans se tourner vers moi.  Je me redresse sur mon siège, les muscles un peu plus raidis par l'impatience. Mon mouvement attire son attention et un léger sourire ourle ses lèvres quand je la fusille du regard. Elle se penche discrètement vers moi.

- Patience bel étalon, bientôt je serai toute à toi.

Putain, je déteste cette nana, autant qu'elle m'excite. Comment peut-elle s'imaginer que je vais rester sagement assis alors qu'elle s'amuse avec moi ? Et puis qu'est-ce que j'en ai à foutre de ces gens ? Pourquoi perdre mon temps avec des futilités pareilles? Qu'ils aillent au diable, j'ai beaucoup mieux à faire que de prendre part à leurs débats stériles. Je me lève d'un bond, créant la surprise générale.

- On va devoir y aller, affirmé-je sans me soucier de ce que les invités peuvent penser.


- Quoi ? Déjà ?

Sarah m'observe encore assise, prête à répliquer. Si elle croit que c'est elle qui mène la danse, elle se fourre le doigt dans l'œil. Je vais lui montrer qu'on ne joue pas avec Marek Saulnier, du moins que ce n'est pas sans conséquences.

- Sarah prends ton manteau, on s'en va.

Elle reste bouche bée et ses yeux s'assombrissent. Je sais qu'elle déteste qu'on lui dise comment elle doit se comporter mais c'est pour son bien. Je la sens hésitante, comme si le fait d'aller chercher son manteau démontrait qu'elle ne fait qu'obéir à mes ordres. Sincèrement, je me fiche du combat interne qu'elle est en train de mener. Si elle me veut, qu'elle s'en donne les moyens sinon je m'en irais, sans l'ombre d'un scrupule. Je reste là, bras croisés, lui laissant quelques secondes pour qu'elle se décide enfin. La jolie brune pousse un soupir d'exaspération et enfile sa veste tout en s'excusant auprès des convives de ce départ impromptu. Je tousse en étouffant le rire qui menace d'éclater. Je préfère avoir l'ascendant mais sans un soupçon de rébellion ce serait beaucoup moins drôle, il faut l'avouer. Ma main presse son dos pour la pousser vers la sortie, en prenant à peine le temps de saluer le groupe.

-Tu es incor...

Sitôt la porte refermée, je prends son visage en coupe et plaque son corps contre le mur du couloir. Sa poitrine se redresse, ses mains s'agrippent aux miennes. Je presse mes lèvres contre les siennes et insinue ma langue dans sa bouche pour lui prendre ce que je désire depuis trop longtemps. Ses doigts relâchent leurs prises et coulissent le long de mes avant-bras. La caresse sur mon corps me rend d'autant plus pressé. Elle se colle à moi et gesticule maladroitement. Mes doigts glissent le long de sa gorge et la serrent légèrement avant de passer mon pouce sur la pulpe de ses lèvres. Je m'écarte de quelques centimètres pour observer ses yeux scintillés d'un éclat licencieux. Non content de l'effet produit, je continue à l'agacer comme elle l'a fait quelques minutes auparavant. Je plante mon regard dans le sien puis trace le contour de sa lèvre inférieure avec ma langue. Je la frôle, mon souffle se mêlant à ses halètements, jouant de cette distance infime pour la provoquer davantage. Son coeur palpite sous mes doigts, sa respiration saccadée trahit son émotion. Ma main effleure les courbes de son corps avant de saisir pleinement ses fesses. Comme si j'insufflais un regain d'énergie à ce corps fébrile, elle réplique et enroule sa jambe autour de moi. Le dos légèrement arqué, elle frotte son bassin contre ma braguette. Même si j'ai réussi à me contenir jusque là, je ne peux plus réprimer l'évidente érection qui comprime mon pantalon. Si elle continue de me chauffer, je vais finir par la baiser dans ce couloir bordel de merde. Soudain, les éclats de voix qui émanent de la porte nous ramènent sèchement à la réalité. Elle dénoue aussitôt sa jambe et tente de se donner bonne contenance en se détachant de moi.