Une journée tout à fait normale pour Emilie. Elle regarde le plafond tout en se questionnant. Attachée par sa camisole, elle se demande ce qu'il pourrait se passer à l'extérieur. Une sonnerie s'enclenche, la porte s'ouvre ; trois personnes en blouse blanche et deux autres armées entrent dans la salle. Les trois en blancs détache Emilie, et l'accompagne dans la cafétéria, mais veille toujours à mettre un masque sur son visage, évitant d'être mordu ou quoi que ce soit. A son arrivée, elle est immédiatement dévisagée par tout les patients, in-habitués à une fille si petite mais pourtant si "protégée". Pourtant, Emilie a 19 ans. Elle s'assied pendant que les docteurs et les surveillants se retirent après lui avoir lentement retiré le masque.
Elle approche lentement la pomme qui lui servait de repas pour la journée près de sa bouche, quand le seul docteur réunionnais de l'asile courut vers elle. C'était le seul d'ailleurs qui n'avait pas peur d'elle, car même les patients baissaient la tête quand elle passait. Sans même montrer un sourire, elle lui dit d'une voix monotone:
"Bonjour Dr. Aaron.
-Bonjour Emilie! Comment vas-tu aujourd'hui?
-Je n'ai toujours pas changé... Et vous?
-Oh... Je pète la forme! J'ai deux nouvelles à t'annoncer.
-Je vous écoute."
Il tendit à Emilie trois tranches de bacon fumé. Le regard de la jeune fille s'illumina.
"Comment avez-vous p-...
-Chuuut! Ne dis rien! Je n'ai pas le droit de faire de favoritisme avec les patients. Ne dis rien à personne et mange."
Elle vérifia que personne ne la voyait, puis dégusta soigneusement une des trois tranches. La bouche pleine, elle demanda:
"Au fait Anthony, quelle est la deuxième nouvelle?
-Oh heu... Un docteur réputé va venir te voir cet après-midi. Il veut faire des analyses sur tes dossiers et te posera quelques questions. Ça ne te dérange pas?
-Oh! Absolument pas... Après tout..."
Dr.Aaron était déjà partis. Emilie venait d'avaler la première tranche, et mis les deux autres dans sa poche, avant d'attendre le retour des docteurs qui l'amènent dans sa "chambre" qui se compare plus à une cage. Emilie s'assit sur son lit, ferma les yeux et réfléchis de nouveau. Une bonne heure s'écoula avant que la sonnerie ne s'enclenche de nouveau. La fille resta les yeux fermer jusqu'à ce que des bruits de pas résonnèrent dans sa pièce. Elle montrait également un petit sourire, le sourire forcé qu'elle montrait au docteur Anthony pour lui faire croire qu'elle allait bien. Mais là, ça se voyait vraiment qu'il était forcé. Pendant qu'elle lui souriait, Emilie analysait petit à petit le docteur qui se trouvait en face d'elle. Yeux noirs comme ses cheveux, reflétant une personnalité profonde, sourire mesquin montrant également son côté calculateur et...sadique d'un point de vue plus prolongé."Bonjour Emilie. Je suis le Dr. Farod. Mais appelle moi Clément.
-Bonjour, Dr. Farod."Grand malaise dans la salle que le docteur essaie de faire partir après un toussotement gêné par le but principal de sa visite.
"Je suis venu ici pour-...
-Pour me poser des questions sur mes syndromes comme: la schizophrénie, la psychose, ou même encore le cannibalisme. Écoutez, on m'a prévenue hein." Elle regarde par la vitre sans teint, sachant que Dr.Aaron la regarde. "Je peux même dire des choses sur vous, qu'on ne m'a même pas dit. En même temps, vous avez l'air de quelqu'un de banal. Je dirais quoi... 21 ans? Surdoué, vous avez sauté plusieurs classes afin d'avoir le métier de psychologue que vous posséder aujourd'hui. Vous avez un potentiel considérable que vous n'avez pas tourné à votre avantage. A l'extérieur, vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l'intérieur, vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait faire. Vous vous flattez d'être un esprit indépendant et vous n'acceptez l'opinion d'autrui que dûment démontrée. mais vous avez trouvé qu'il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments vous êtes extraverti, bavard et sociable, tandis qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous avez besoin d'être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critiques avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité mais vous savez généralement les compenser. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations... J'en ai assez dit sur vous ou vous en voulez encore?...
-C...Comment avez-vous...?
-Je vous l'ai dit. Vous êtes trop banal. Vous ressemblez à tout le monde."Elle montra un petit sourire pendant que le psychologue était complétement déboussolé. Ses mains tremblaient, et il se leva pour sortir de la salle. On savait très bien qu'il allait revenir dans quelques instants pour continuer, mais c'est juste qu'il devait poser certaines questions aux docteurs. Il entra en plomb dans la salle, là ou tout les docteurs se trouvaient et pouvaient voir les moindres faits et gestes d'Emilie.
"Vous ne m'aviez pas prévenu! Je pensais que c'était une dingue moi!
-C'est une "dingue"! Elle n'a pas un esprit comme les autres pour trouver autant de choses sur vous. Elle vous manipule!
-Donnez moi ses dossiers."Le docteur Aaron qui observait depuis le début sans rien dire s'exécuta. Quand Clément rentra dans la salle, Emilie était complétement allongée sur son lit, regardant le plafond, les yeux grand ouverts.
"Vous êtes déjà revenu? Je pensais que vous avez abandonné...
-Revenons-en aux questions.
-Je vous écoute.
-Alors..." Il tourne les pages de son livre avec une certaine colère qu'il essaie de dissimuler. "Voilà... Donc. Emilie, vous avez 19 ans, vous êtes ici à cause de votre schizophrénie, de certains cas de psychose ressentis à votre égard, et je suis ici pour récolter plus d'informations sur vous."
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Hello Doctor
FanfictionQuand Dr.Farod travaille dans l'asile psychiatrique ou se trouve Emilie, une patiente des plus spéciales, tout va se mettre à changer. Ce n'est pas elle la folle, mais plutôt ceux qui l'interne.