Chapitre 3

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Farod souris et ouvrit les papiers. En effet, il travaillait à partir de demain dans l'asile pour s'occuper d'Émilie. Il sortit de l'asile, et aperçu Émilie le regarder en souriant par la fenêtre de la cafeteria. Il lui souris de plus belle en agitant les dossiers ; Émilie, ne savait pas ce que c'était, et se contenta de lui sourire puis se mordit les lèvres en rougissant avant que Clément ne parte. Ouvrant la porte de chez lui, il lança les dossiers sur son bureau et se laissa tomber sur le canapé, exaspéré, puis sortis le magnétophone qui lui avait servit pour enregistrer l'histoire d'Émilie. Un seul truc le perturbait : L'histoire des pancakes. Pourquoi parler de patisseries pendant une conversation comme celle-ci ? Il repassait cet endroit, encore et encore. Il notait sur une feuille les phrases « Vous aimez les pancakes ? » et « J'espère que tout le monde aime les pancakes. ». Il y avait quelque chose dans ces phrases, il le savait bien. Puis il écouta entièrement l'enregistrement.

« J'adore l'anglais » était la phrase dites juste après le « J'espère que tout le monde aime les pancakes. » . Il réfléchit. Encore et encore. Jusqu'à 4 heures du matin il tournait chez lui, se tirant les cheveux. Puis hurla, exaspéré : « FUCK THIS SHIT ! » Et lâcha son crâne, abaissant ses mains en regardant le magnétophone.

« Mais bien sûr... Voilà la solution !... »

Puis il se munit de la feuille et du crayon et traça un schéma :

« J'espère que tout le monde aime les pancakes. → Anglais → Hope Everyone Like Pancakes »

Nouvelle énigme. Que ce cachait-il ?... Il réécrit la phrase en anglais verticalement comme ceci

Hope

Everyone

Like

Pancakes

Puis il se crispa. Hope Everyone Like Pancakes... H-E-L-P... Aidez moi. Ceci expliquait cela. Émilie avait besoin d'aide. Maligne tout de même. Passez un appel à l'aide sans se faire prendre. Mais de quoi, ou de qui avait-elle peur ? Des patients ? Des docteurs ? Serait-ce un vrai cas de folie comme on lui avait expliqué ou cette fille cacherait quelque chose ? Il n'avait plus le temps de réfléchir, et s'endormit sur le tas de feuilles.

Émilie, endormis, fut réveillée par l'alarme, la prévenant que les docteurs rentraient. Ils avaient des seringues, et des lames de rasoirs. Elle courut dans le coin de la pièce, apeurée, puis hurla en vain. Derrière la vitre, Anthony voyait ce désastre, et les larmes lui remplissait les yeux. Les docteurs attrapèrent chacun un membre de la jeune fille qui se débattait. Ils l'attachèrent et passèrent un chiffon autour de sa mâchoire pour la faire taire. Elle se mit à pleurer en voyant la lame se rapprocher de son bras, puis ferma les yeux pendant que le sang coulait, serrant ses poings et mordant dans le chiffon.

Farod sourit en rentrant dans l'asile, quand un docteur encore inconnu arriva en courant pour le tirer. Clément se mit à courir, interrogé par cet acte.

« Il se passe quoi ?!

-MKH13 a essayé de se tuer ! Venez vite !

-Q...QUOI ?! »

Il se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait. Les docteurs étaient rentrés depuis une heure maintenant, après avoir détaché la patiente qui tremblotait dans le coin de sa cage. Farod se dirigea vers un des docteurs :

«Il s'est passé quoi bordel ?

-Nous sommes arrivés et MKH13 avait une lame dans les mains, et s'était coupée les veines.

-Pourquoi elle a fait ça ?

-Nous n'en savons absolument rien.

-Laissez moi rentrer.

-Vous croyez vraiment que ce serait nécessai-

-Je vous dit de me laisser rentrer. »

Le docteur ouvrit la porte et Farod courut jusqu'à Émilie pour la serrer dans ses bras, mais elle ne le remarquait même plus, tremblant de partout, les cernes lui assombrissait le visage

« Merde... Émilie, pourquoi t'as fait ça ?
-Ne me touchez pas... Non... Arrêtez !
-Chut... Tout va bien se passer. C'est ceux dans ta tête qui ont fait ça ?
-Non... C'est pas eux.
-Qui est-ce ?... »

Elle ne répondit rien, mais mais regardait du coin de l'œil la caméra qui l'a filmait. Elle en avait trop dit, elle le savait bien. Farod recula.

« Ils n'ont rien fait eux, ils veulent te soigner.
-Pancakes. »

Farod recula, puis sortis. Il toussota et s'approcha des docteurs.

« Elle pense que c'est vous qui lui avait fait ça. »

La journée passa, Émilie fut attachée, privée de nourriture et de contacts avec tout le monde, docteurs ou autres. Quand Farod partit, 5 docteurs rentrèrent dans la salle. Émilie se remit à pleurer en voyant la machine étrange qu'ils venaient d'amener.

« Non... Je vous en pris... J'ai mal...
-Tais toi.
-Non... S'il vous plaît... »

Il l'a détachèrent, et elle commença à se débattre. Puis un des docteurs prit sa main droite, et la plaça sur la machine afin de l'attacher. Un système étrange se trouvait là. Au dessous de son majeur se trouvait une minuscule pince légèrement entrouverte, et à côté de son bras un bouton qui activait sûrement la machine. Le docteur la regarda, et lui dit d'une voix grave :

« Mets ton ongle dedans.
-Vous allez me faire quoi encore ? Répondez-moi !
-Mets le ! »

Il lui colla une gifle qui l'a fit se taire. Elle plaça, tremblotante, son majeur de façon à ce que l'ongle rentre dans la pince. Le docteur lui ordonna d'appuyer sur le bouton, ce qu'elle fit. Elle sursauta en sentant son ongle se serrer dans la pince d'un coup sec. Le docteur la regarda sévèrement, signe qu'elle devait de nouveau appuyer sur ce bouton, ce qu'elle fit dans un hurlement de souffrance; son ongle s'était retiré d'une manière rapide, sèche, et horriblement douloureuse. Émilie serra le poing en pleurant. La douleur lui traversait toute la main. Le docteur appuya sur le bouton pour faire relâcher le morceau d'ongle ensanglanté, et libéra le majeur de la fille tremblotante. Elle soupira, toujours en tremblant, se disant que c'était fini. Mais le docteur prit son index et l'attacha sur la machine pour appuyer sur le bouton, lui pinçant l'ongle.

"Arrêtez! Je vous en supplie! Tuez-moi! Arrêtez cette torture! Achevez-moi, je ne veux plus souffrir, mon esprit vous appartient depuis déjà longtemps! Alors pourquoi?! Pourquoi vous faites-ça?!" hurla-t-elle en pleurant.

Il lui répondit en tapant violemment sur le bouton, et elle se mit à hurler encore une fois, tellement fort qu'elle pouvait en perdre ses cordes vocales. Elle baissa la tête en se mordant les lèvres: l'ongle était à moitié arraché: la moitié dans la pince et l'autre quasiment déchiquetée toujours sur son index sanguinolent. Le docteur la regarda:

"Il faut tout enlever"

Émilie se mit à hurler avant de remettre son doigt dans la machine.

Hello DoctorWhere stories live. Discover now