Chapitre 5

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Les portes de l'hôpital claquèrent contre le mur, et un homme en blouse blanche en surgit, marchant droit devant lui d'un pas rapide, l'air déterminé. Il arriva même à bousculer quelques personnes, et malgré sa corpulence plutôt maigrichonne, réussit à faire faire un tour sur eux-mêmes à tout les gens qu'il cognait. Arrivé devant le secrétariat, il sortit, toujours en marchant, sa pièce d'identité, signe à la secrétaire qu'il avait le droit de passer.
"Un problème, Dr.Farod?"
Clément ne prit pas le temps de répondre à la blonde devant son ordinateur. Ils le savaient tous, ce qu'il se passait derrière les coulisses, le soir, dans la chambre d'Emilie. Et personne ne lui avait rien dit, ce qui le mettait en rogne. Une fois arrivé devant l'ascenseur, il appuya plusieurs fois sur le bouton, jusqu'à ce que la machine fasse un "Ting!" signe qu'elle venait d'arrivé au rez-de-chaussée. Néanmoins, les portes ne s'ouvraient pas. Clément donna un coup puissant de son poing dans cette grosse boîte de métal, et comme-ci c'était la solution miracle, les portes s'ouvrirent. 3ème étage, vite. Ils ont sûrement encore blessé Emilie, et s'il n'était pas assez rapide, ils continueront jusqu'à la tuer. Ses doigts pianotaient frénétiquement le mur de l'ascenceur, et ses yeux étaient remplis de rage. Ting! Les portes s'ouvrirent et Farod en sortit de manière précipitée. Son pas restait rapide, les dents serrées, le visage pointé vers le bas, mais les yeux toujours rivés droit devant lui.
"MKH13! Je veux voir Sujet-MKH13! Je veux voir...Emilie!"
un autre docteur lui ouvrit la porte sans broncher, n'osant à peine le regarder ou encore lui dire bonjour. Les cris d'Emilie furent alors audibles. 5 docteurs l'entouraient, et l'un d'entre eux se retourna. Willong lui fit face, un sourire carnassier accroché au visage.
"Nous vous attendions, Dr.Farod.
-Vous lui faites quoi encore, bordel?!"
Il tournait alors les yeux vers Emilie, les poignées attachés, tout comme ses chevilles, par une sorte  de pince en métal. Elle devait être là depuis déjà longtemps, vu que les endroits attachés montraient déjà des marque de débats, rouges à certains endroits, saignant à d'autres. Sur une table utilisé durant les opérations chirurgicales se trouvait plusieurs
scalpels, et un grand marteau, avec quelques clous posés à côté. Willong les prit et les tandis gentiment à Clément.
"Vous savez ce qu'il vous reste à faire, docteur."
Les mains du pauvre Farod tremblaient. Soit il refusait, et il perdait son métier et sa réputation, ou soit il acceptait et aurais la torture d'une innocente sur la conscience.
"Pourquoi?... Elle...elle vous a fait quoi au juste?...
-Ecoutez Farod... Je...
-Je veux savoir! Pourquoi vous lui faites du mal? Elle ne présente aucun signe de dédoublement de personnalité, de paranoïa ou d'envies anthropomorphique !
-Elle a un don gigantesque pour la manipulation vous savez...
-Vous voulez parler de manipulation? Vous m'avez dupé depuis le début. Vous m'avez fait croire que rien d'anormal ici ne se passait, alors que, dans mon dos, vous torturiez une patiente!
-Ecoutez, si vous coopérer, je vous donnerais la totalité des dossiers sur MKH13.
-Parce que je n'avais pas tout les dossiers depuis le début? On peut fermer votre asile rien que pour ça, vous savez?
-Monsieur, votre comportement est typique des débutants qui ont eu l'affaire MKH13. Ne vous faites pas de soucis, coopérer. C'est tout ce que je vous demande."
Farod tremblait, baissa la tête et serrait les poings, quand Willong se mit à sa droite pour poser une main amicale sur son épaule gauche. D'un geste dramatique, sa main gauche se plaça devant le visage de Farod, comme si il voyait plus loin, ce qu'il se passerait dans le futur. Chuchotant presque, Willong lui expliqua doucement:
"Imaginez ce qu'on pourrait faire, ensemble. Nous pourrions aider le sujet à se débarrasser de ses troubles... Et ainsi montrer au monde que rien n'est impossible! Nous avions autrefois suivis les conseils des plus grands psychiatres, des plus grands psychologues, qui nous ont menés encore plus loin dans le tas de boue dans lequel nous nous étions fourrés... Et là, avec vos grandes prouesses, vos capacités à comprendre rapidement la psychopathologie d'un patient, et l'aider... Nous pourrions faire des merveilles, Docteur. Nous pourrions aider MKH13 à se débarrasser de ses troubles. Pensez à vous. Pensez à nous... Pensez à elle... Émilie."
Il n'avait encore jamais prononcé le prénom de la jeune fille, ce qui montra à Farod que son discours semblait vouloir l'atteindre personnellement. Clément se mit à griffer son crâne, coincé entre la haine et la peur. Emilie poussait des hurlements de peur, le suppliant de fuir, de ne rien faire, les larmes coulant à flot sur son visage apeuré. Alors, il se redressa, et d'un air dégouté, sûrement de lui-même, n'osant à peine regarder Emilie dans les yeux, Clément saisit le marteau d'une main ferme, et attrapa un clou assez long.

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