Chapitre quatre

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Je me réveillai en sursaut, ruisselante de sueur. Je pensais que tout cela n'était qu'un rêve, un mauvais tour que mon cerveau me jouait: j'avais tord. J'étais assez déboussolée, à cause des hauts arbres qui m'entourait, et de la marre de boue dans laquelle je me trouvais, puis je fit le lien dans ma tête: j'étais sur l'Island. On nous avais fait endormir, et on a jeté chacun de nous quelques parts sur l'île: les coéquipiers devait se retrouver.
Je baissai mes yeux vers ma ceinture:mon arme, mes cartouches et la gourde d'eau y était accroché. Je me mis debout, arracha de la boue sèche de sur mes mains et d'autres parcelles visibles de ma peau, puis me mit en route.
Il y avait un soleil de plomb, et ma tenue était extrêmement chaude, alors le retirai le pull en maille, et ne garda que la combinaison et le léger coupe-vent, accrochant mon pull autour de la taille, comme on fait avec les vestes. Je marchais pendant une trentaine de minutes, quant une branche craqua. Je pensais que ça venait de moi, mais je prenais grand soin de ne rien piétinais à part la terre, et par réflexe, je me retourna. Je trouvais alors une fille, blonde avec d'immense yeux bleus, devant moi, arme à la main. Je ne tentais même pas de prendre la mienne. Elle resta ainsi pendant quelques minutes, puis me demanda:
- Tu n'essaie pas de prendre ton arme ou de te défendre?
Elle avait une accent européen, je dirais russe.
- Pourquoi faire? Je sais que je vais rater ma balle, et il ne m'en restera que dix-neuf.
- Ce serait lâche de ma part de te tuer!
- Me visai avec cette arme l'est déjà. Et puis, tu rejoindras le groupe de nos familles!
Elle se mit à rire et baissa son arme, puis tend sa main vers ma direction.
- Je m'appelle Ella.
- Moi c'est Elena.
Et puis notre alliance se fit tout naturellement, et en quelques minutes, la fille qui devait m'arracher la vie devint la personne la plus chère que je possède sur l'île.

Cela faisait bientôt une heure qu'il faisait nuit, lorsque Ella et moi décidâmes de nous mettre au pied d'un immense arbre, pour la nuit.
Tout aurait pu très bien se passait, on aurait pu avoir quelques heures de repos, mais il a fallut qu'un hurlement retentisse, jusqu'à nous glaçai le sang. Il était horrible. Comme si on vous coupais chaque veine seule, avant de vous plantai la main dans le torse, perçant votre peau par la même et d'arracher votre cœur de coup sec. Je me mis debout. Ella eut le même geste. Et nous nous dirigeâmes au pas de course, vers la gauche, là de l'hurlement provenait.
Cela devait faire une vingtaine de minutes que nous courrons, mais rien. Il n'y avait aucun signe de vie, pas la moindre trace de pas, rien. C'était comme ci nous étions les premières personnes qui passait par là. La faim et la soif commençait sérieusement à se faire ressentir, et comme si nos souhaits se faisait entendre, il y avait une énorme mare d'eau. Nous nous approchions, et nous mîmes à genoux pour recueillir de l'eau au creux de nos mains. Le liquide était chaud, et visqueux. Mais c'était de l'eau. Alors j'approchais ma main à ma bouche, puis je sentis une forte odeur de sang. Du sang. Je bougeais à une vitesse irréelle les mains jointes d'Ella qui se dirigeait vers sa bouche. Elle me jeta un regard plein de questionnement, et je lui expliqua qu'il s'agissait en réalité de sang. Alors nous repartons vers là où nous étions venus, et comme si la mare voulait se venger du fait que nous n'ayons pas bu la moindre goutte de son contenu, une explosion se fit entendre, et tout suivi à une vitesse anormale. Je me sentais aspirais par l'épaisse couche de sang. Il recouvrais ma peau, mes vêtements, tout. Puis je me sentis soulevé dans les airs par les cheveux. Un hurlements se dégagea de ma bouche, puis on me fit asseoir. J'ouvris les yeux, et trouva Ella en train de s'essuyer avec son pull en maille qu'elle avait également retirée. Sentant mon regard sur elle, elle me dit:
- J'ai fait de l'escalade plus jeune. Au fait désolé pour tes cheveux mais c'était le seul moyen de te sortir de cette mare de sang.
Je l'imitais, en prenant mon pull en maille, qui bizarrement n'avait aucune goutte de sang, et me mis à essuyer l'épaisse couche de sang qui me recouvrait. Nous restions ainsi jusqu'à l'aube, sans pouvoir parler, de peur d'être découvertes. Bizarrement, le sol, après que nous nous trouvions en hauteur et que le sang ne pouvait plus nous atteindre, l'aspira. À l'aube, on se remis à la recherche d'eau. La lumière matinal ne pénétrais pas assez la forêt, à cause du feuillage des arbres, mais on pouvait distinguer les différentes formes qui formait la forêt. Nous prenions un grand soin à ne marcher que sur la terre, de peur d'éveiller l'ouïe et la soif de sang de n'importe qui se trouvant ici. Puis à un moment, j'était tellement occupée à essayer de distinguer une ombre, grâce à cette légère lumière de matin d'hiver, que je ne m'en rendis même pas compte, et piétina un lit de feuilles mortes. Je tombai alors à la renverse, et en me mettant debout, je constata que mes cheveux était entièrement mouillé. Avec de l'eau fraîche. De l'eau! Je dégageai d'une main légère les feuilles, et me trouvais devant une immense mare. Ella se mot à crier comme une petite fille, et se plongea toute entière dans l'eau. Moi, je me mis à boire jusqu'à ce qu'une envie de vomis ne vient. Je remplis ensuite ma gourde d'eau, et, au moment où nous allions partir, une main prit la jambe de Ella, ne la laissant pas partir.

NERF: Un jeu mortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant