The Cliff [Pause]

Chapitre 7

Pdv Ana:

Le lendemain matin, lorsque je me leva de mon lit, je me mis à avoir d'affreux vertiges. C'était sans doute dût au manque de nourriture, mais, me connaissant, je n'allais jamais avoir le cran d'aller petit-déjeuner avec eux, en bas.

Après m'être préparée en vitesse et avoir pris soin de ranger dans mon sac une photo de moi et ma mère, je descendis avec mes cours et sortit rapidement de la résidence. Je m'engagea dans le chemin que j'avais prit la veille, et mis mes écouteurs pour écouter de la musique. Je n'avais aucune envie d'aller en cours aujourd'hui, et comptais bien sécher les cours.

Que m'arrivait-il ? Pourquoi agissais-je ainsi ? Je me demandais si je faisais les bons choix. Me voyant ainsi, ma mère n'aurait pas été très fière de m'avoir pour fille.

Avant que je ne puisse répondre à toutes ces questions, je me sentis vasciller, et manquer totalement de force. Puis ce fut le trou noir.

Pdv Akira:

La voyant vasciller, je me précipita vers elle et m'accroupis en la secouant doucement. Qu'était ce sentiment ?

Elle ne se réveillait pas, mais je pouvais entendre résonner en moi les battements réguliers de son coeur. Je pris son sac et la porta sur mon dos, puis me mis à courir jusqu'à l'appartemment. Elle ne pouvait pas rester là, dans le froid. Il fallait que je garde un oeil sur elle, comme je le faisais déjà depuis son arrivée ici.

Mes pas furent de plus en plus rapide, puis on arriva chez moi. Je voulu d'abord la déposer sur le canapé, mais il n'était pas confortable alors je la mis sur le lit de ma chambre, la couvris avec deux épaisses couvertures et posa ses affaires à côté.

Je pensais savoir de quoi elle manquait. Il lui fallait de la nourriture. Ne sachant quoi prendre, je vida les placards de gateaux et en déposa pas mal sur le lit à côté d'elle. Je me mis ensuite à genoux au sol et la fixa plusieurs minutes. Elle était magnifique.

Pdv Ana:

Je repris peu à peu connaissance, sans savoir ce qui avait bien pût se passer. Après quelques secondes à réfléchir, je me rendis compte que je n'étais plus sur le chemin pour aller en cours mais dans un lit. À qui était-il ? Et où étais-je ? Je me redressa brusquement –malgré les vertiges– et regarda nerveusement autour de moi avant de voir Akira, au bord du lit.

-Qu'est-ce qu...

Je n'eus pas le temps de parler qu'il m'interrompit.

-Tu m'as fait peur à t'évanouir comme ça ! Maintenant mange, il te faut des forces, me dit-il en montrant du doigt le lit.

Je vis sur les draps plusieurs paquets de gateaux différents et attrapa un paquet contenant des pains au chocolat, puis en mangea un. Le gout ne me faisait plus envie: chaque bouchée devenait un calvers. Je me surpris même à penser à mon poids. Quelle égoiste je faisais...

Le regard perçant à Akira me déstabilisait.

-Je suis là si tu veux me parler de tes problèmes, me dit-il d'un air sérieux.

Je lui souris timidement et soupira en reposant la moitié du pain au chocolat sur le paquet. Je le regarda un instant, pensive. Même si son visage m'inspirait confiance, je ne voulais pas rajouter des problèmes en plus.

-Merci...

On entendit une porte claquer, puis Peter fit son apparition et fut surprit en me voyant.

-Ana ! Ça va ?? Pourquoi tu n'etais pas là en cours?

-Elle s'est évanouie et je l'ai trouvé et ramené ici, lui répondit aussitôt Akira en se levant.

-Merde... Alors elle devrait se reposer un peu.

-Mais j'veux pas rentrer, leur dis-je en me relevant faiblement.

Akira m'aida à me rasseoir même si je n'avais pas besoin d'aide, et m'allongea.

-Alors tu dors ici, t'as pas le choix, me dit-il.

Peter se mit à ranger les paquets de gateaux pour me laisser plus de place. J'étais morte de honte de devoir au final dormir chez des amis que je connaissais que depuis hier.

-Donc elle dort dans ta chambre ? Lui demanda Peter.

Il acquiesca. Les garçons me laissèrent toute seule dans sa chambre alors je me blottis contre ses couvertures. Ce parfum... m'ennivrait. Akira sentait super bon.

Je m'endormis enfin, la tête blottie entre deux coussins.

Pdv Akira:

Lorsque je retourna dans ma chambre, je la vis endormie, le souffle lent. Peter vint me voir et se mit instinctivement à chuchoter.

-Tu l'aimes bien, non ?

Je ferma rapidement la porte pour pas qu'elle entende.

-Je vois pas de quoi tu veux parler, lui répondis-je en allant à la cuisine.

-Si c'est le cas ne joue pas avec elle s'il te plait... C'est pas le moment, ajouta-t-il.

-Tu sais très bien que c'est compliqué d'avoir une relation avec une humaine, alors je ne m'embarquerais pas là-dedans, soupirais-je. J'ai assez donné le siècle dernier.

-Tu es sûr de vouloir parler de ça à côté de sa chambre ? Et si elle entendait ..? Me questionna Peter en fronçant les sourcils.

-Elle finira bien par découvrir ce que nous sommes, de toute façon.