[Chapitre 3]

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La voiture s'arrêta puis j'entendis la portière s'ouvrir. Je sortis ma tête, petit à petit quand soudain, la lumière me fouetta en pleine face. J'avais dû plisser mes yeux et m'adapter au soleil avant de voir mes deux ravisseurs.
Ce détail me fit tordre de douleur.

Deux... Comme les meurtriers de mes parents.

Le plus petit d'entre eux portait un casque. L'autre laissait son visage à découvert. Il s'approcha de moi puis empoigna mon bras si fort pour me faire sortir hors de ce véhicule. Je voyais qu'il avait de la force, lutter aurait été impossible pour moi avec mes années de judo.

Une fourmi contre un éléphant...voilà une belle métaphore.

Je me lui imaginais avec des muscles et une grande carrure, cachés sous son sweet jaune, taché cependant, qui allait, à mon grand étonnement, parfaitement avec sa chevelure d'un noir profond et épais, coupée court. Sa machoire carrée en était aussi la cause sans oublier ses yeux de la même couleur et même intensité que sa touffe de cheveux. Toute cette noirceur était contrasté par son pull doré, éblouissant ainsi sa peau cuivré. Il avait son charme à lui que personne ne pouvait le recopier.

À la marche, je manquais de me faire renverser et de rejoindre le sol si l'homme en question n'était pas là. Un petit coup d'oeil me disait qu'on était plus en ville mais sur une route, perdue dans un tapis d'arbres gigantesques, cachant le ciel et ne laissant plus que les fils d'or passer.
L'homme à casque commença à attacher mes mains, le porteur du pull jaune toujours en me tenant.

Ce fut à ce moment là que j'avais décidé de réagir. J'étais dehors, en plein air et le pourcentage de réussite à s'échapper était plus élevé.
Je fis le vide dans ma tête puis pris mon courage à deux mains.
J'avais commencé par le plus grand homme, celui qui me gardait en proie. Un simple mais efficace coup sur ses parties intimes me fit lâcher de son emprise. Je ne perdais pas une seconde et tirai sur mes mains enchaînées. Une bouffée d'adrénaline m'envahissa, hormone que je ne connaissais que trop bien, chassant ainsi toutes mes peurs. Si elle avait été une personne, ce serait la seule à qui je pourrais y compter.
Pendant la petite seconde de confusion, l'homme masqué avais reporté son intention sur son collègue. Mon geste brusque lui avait fait alors lâcher ses chaînes. Je ne me faisais pas dire deux fois avant de prendre mes jambes à mon cou, sans oublier de lui donner un cadeau de ma part : mon poing dans sa gueule.

Qu'importe où j'y allais, la seule chose que je voulais était de m'éloigner d'eux, quitte à me perdre dans cette forêt. Des fines branches acérées s'aggripaient à mes vêtements et volaient parfois un bout de tissus au passage.

Elles devraient avoir drôlement froid pour s'attaquer à de la laine...

Au bout de plusieurs minutes, je commençai à ralentir. Mon corps ne pouvait plus courir à toute vitesse mais je me forçai à garder le rythme du début de course. À plusieurs reprises, des tas de terre ou des troncs d'arbre me faisais ralentir et même à m'empêcher de continuer plus loin, comme si ils étaient de leur côté.

Soudain, je me pillai net. En face de moi se trouvait une grande bâtisse faite en bois, cent pour cent végétal. De loin, on aurait pu difficilement croire que c'en était une. Aux premiers coup d'oeil, cet abris était vieux et manquait de se renverser tel un château de carte après avoir soufflé dessus.
Face à ce spectacle, mon souffle saccadé faisait office d'instruments sans négliger mon coeur battant à une vitesse folle que j'avais du mal à le suivre.
Et moi j'étais la seule actrice sur scène, voulant m'écrouler car toute mes forces étaient épuisées dans ma fuite.

-Au moins, on n'aurait pas besoin de te ligoter pour te faire venir ici.

Je sursautai face à cette remarque. Je me tournai vers la provenance de ce son puis vis mes kidnappeurs.
C'était la goutte de trop, mes jambes ne me soutenaient plus, m'étalant sur tout le long du sol. Même mes bras ne pouvaient plus me soulever. Toutes ces années de sport partie en fumée.

-Ce n'est pas un endroit pour dormir à ce que je sache.

Cette voix, je ne la connaissais que trop bien, et je voyais bien la personne sourire derrière son masque, se moquant de la situation.
Mes forces étaient revenues d'un coup de colère et m'avais ainsi relevée. Je lui avais lancer un regard que je ne réservais que pour lui, et pour les personnes qui descendaient dangereusement la pente pour venir à à ma rencontre.

-Oui, moi aussi je suis content de te revoir tu sais ! Toute la journée sans te voir, ça avait été un supplice pour moi !, ironisa-t-il. Et je te remercie de m'avoir fait part de ton beau coup de poing direct. Un "kizami zuki" n'est ce pas ? Je dois l'avouer que je ne m'étais pas préparé, moi qui a l'habitude de devancer tes gestes...

Il rigola, d'un petit rire léger et innocent qu'il avait le don à me mettre sur les nerfs, beaucoup plus que la normal.

-Tu peux enlever ton casque. Le fait de te cacher ne sert plus à rien, grognai-je.

-Madame veut absolument voir mon beau visage à ce que je vois.

Un, deux, trois, quatre... Respire, expire... Je me concentrai sur les battements de mon coeur, calmant une partie de ma colère.

J'ouvris lentement mes yeux. La première chose qui fut dans mon champ de visions était Connor,tenant son casque sous son bras.
Comment avais-je fait pour ne pas le reconnaître ? Petite taille, celui qui arrêtait mes gestes... il était le seul que je connaissais à posséder ces caractéristiques.

-Trêve de bavardages, on doit rentrer chez nous, annonça sweet-jaune-man.

Connor reprit vite son sérieux avant de se tourner vers lui et d'hocher la tête.

-Tu as raison. Cynthia, si tu veux bien nous suivre...

Mes deux anciens ravisseurs marchèrent vers le bâtiment en ruine, me laissant sur place. Ne sachant pas où je me situais, je n'avais pas d'autre choix que de les suivre, à part si je voulais courir à ma perte mais ça, c'était une autre chose...

Dans quoi m'étais-je embarquée...

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Hellow hellow. Petit chapitre de 1000 mots pour votre petite lecture XD Avouer j'ai été rapide n'est-ce pas *petit rire* J'espère que ce chapitre vous a plu ^^. Je ne vous l'avais pas dit dans les chapitres précédent mais si vous voyez une faute d'orthographe ou grammaticale, n'hésitez pas à me les dire dans les coms, ça m'aiderait beaucoup ! Et bien sûr, vous pouvez écrire vos ressentiment dans les com's, je ferait une joie de les lire XD

Je ne sais pas si c'est chez vous aussi mais chez moi, il fait hyper froid ! Je suis obligée de porter une veste s'il vous plaît >< Je tiens à précisé qu'on est en été hein, chère chaleur ! Alors arrête de parresser et fait ton boulot ! (Je crois que je deviens folle XD C'est plus possible XD)

Les Enfants du PhœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant