NASSIM
2 ans plus tôt.
Lundi, 19hJe me regarde dans le miroir. J'incline la tête sur le côté, d'abord vers la gauche, puis vers la droite. J'esquisse un sourire. Je caresse ma barbe bien taillée en examinant le moindre détail. J'espère que je vais lui plaire. Je lisse la veste de mon costume, arrange une énième fois ma cravate. Je passe une main dans mes cheveux, et je suis prêt. Je glisse un petit boîtier en velours dans la poche de mon jean, je récupère les clés et je sors de l'appartement.
J'ai hâte de la voir, je ne peux m'empêcher de sourire. Si mes potes me voyaient, ils seraient déjà en train de me charrier. Mais pour l'instant, tout ce qui compte, c'est elle.Je monte dans la voiture, démarre le moteur. Je roule une dizaine de minutes, avant de m'arrêter pour me garer devant une grande maison.
Le portail en fer forgé est ouvert. Bizarre, elle ne sait pas que je viens. J'entre dans le jardin.
Je marche le long de l'allée en pierre, jusqu'à la porte de la demeure.
Doucement, sans faire des bruit, j'entre dans la maison.Silence. Aucun bruit. Encore plus bizarre.
Je m'attendait à ce qu'elle soit dans le salon, à regarder la télé, ou bien dans la cuisine. Mais il n'y a personne.
Je décide de monter à l'étage.
Une à une, je monte les marches en marbre blanc du grand escalier. Il y a une veste par terre. Un blazer blanc, celui de ma Mélina. Je le ramasse, pensant qu'elle l'a fait tomber par inadvertance. Elle doit sûrement dormir. Je continue de monter, en faisant le moins de bruit possible.
Arrivé sur le palier, un bruit sourd me parvient. Comme un objet tombé lourdement sur le parquet.Mélina, j'ai tout donné pour elle. Ça fait 2 ans qu'on se connaît, qu'on se "fréquente". J'ai arrêté le lycée pour pouvoir travailler, gagner des sous et la mettre bien. Elle a deux ans de moins que moi, on s'est rencontré au lycée. J'étais le beaugosse, elle était la fille timide. Au début, je ne l'avais même pas remarquée, alors qu'elle ne voyait que moi, d'après elle.
Pas après pas, je me dirige vers la chambre d'où venait le bruit. C'est celle de Mélina. Je respire un grand coup. Allez Nassim, t'es un homme. J'avance de quelques pas pour me poster devant la porte. Le couloir est sombre, seule la discrète lueur de la lune s'infiltre par la petite fenêtre. Je colle mon oreille contre la porte, pour vérifier que ma futur femme se trouve bien à l'intérieur. L'obscurité m'aide à me concentrer sur le bruit, car les portes sont en bois épais et isolant, ne permettant pas aux sons de passer.
Il me semble entendre une respiration haletante. Elle est peut être malade ?
Je prends mon courage à deux mains, tourne la poignée, et ouvre la porte.
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Haine
RandomLe regard noir, la mâchoire contractée. Je frappe, encore, encore, sans relâche. Mes phalanges s'ouvrent, le sang tâche le mur. Mais je continue de frapper, jusqu'à me briser les os. @sireliss