NASSIM
Je frappais dans le mur sans relâche. Comme d'habitude. C'était devenu une habitude, un moyen d'essayer de me libérer de ma haine.
Lorsque j'ai entendu un sanglot.
Je me suis arrêté.
Pour la première fois depuis bien longtemps, mon coeur, endurci, aussi froid que la glace, aussi insensible que la pierre, s'est serré.J'ai tourné en rond, quelques secondes. Avant de m'arrêter brusquement. Lentement, j'ai levé la tête, gardant les yeux baissés.
Puis d'un coup, comme pour ne pas me dégonfler, j'ai osé me regarder dans le miroir. Affronter la réalité.
Mes yeux noirs, remplis de rage mais vides de sens. Les sourcils froncés, comme figés dans une expression de haine. Les cernes bleuâtres, les joues creuses.Mort. J'étais mort. Achevé par la Haine.
J'ai frappé dans le miroir.

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Haine
CasualeLe regard noir, la mâchoire contractée. Je frappe, encore, encore, sans relâche. Mes phalanges s'ouvrent, le sang tâche le mur. Mais je continue de frapper, jusqu'à me briser les os. @sireliss