PDV JUNGKOOK
"Le soleil s'étend devant nous, le ciel est teinté de rose et d'orange, l'air est doux et frais. Nous sommes assis tout les deux sous cet arbre à contempler ce sublime paysage. Ma tête est délicatement posée sur son épaule, seul le bruit de nos respirations se fait entendre. Nous ne nous parlons pas car nous savons déjà tous. Nos mains sont liées fermement, comme si la peur de perdre l'autre était plus importante que quoi que ce soit. Je ne sais pas dire si cet instant durera toujours, je pense même qu'il ne durera jamais. Mais si quelques secondes ont suffit à ce que mon coeur l'emporte sur la raison et que je sache au plus profond de moi que cet homme assit à côté de moi, allait changer ma vie. Je souhaiterai toujours que cet instant dure une éternité."
Un sourire triste prend place sur mon visage, je ne sais pas pourquoi je repenses à cela maintenant. Cela n'a pas de sens au fond, cette journée est tout aussi banale que celle d'hier ou que sera, celle de demain. Je regarde à travers la vitre de ce bus, il n'y a pratiquement personnes, nous sommes pourtant samedi et d'habitude c'est le jour où la foule s'empresse de sortir pour profiter du doux été que nous accorde la météo. Un long soupir s'échappe d'entre mes lèvres. Je n'ai pas envie d'aller à ce rendez vous, je suis heureux pour V, certes. Mais je ne vois pas l'intérêt à ce qu'il me présente son nouveau petit-ami. Il s'agit quand même du troisième en 2 mois. Il n'arrivera donc jamais à trouver la personne qui le comblera ? C'est quelque peu ironique quand on sait que je ne fais pas mieux que lui. Je ricane en me moquant de moi même, je suis peut-être aussi pathétique que ces gens qui croient au grand amour. Pour moi, il n'existe pas.
- Dernier arrêt, veuillez descendre je vous prie.
La voix du chauffeur me ramène brusquement à la réalité et c'est le coeur lourd que je descend de ce bus, l'esprit remplit d'appréhension.
La soirée est chaude et je commence à croire que je n'aurai pas du prendre ma veste en cuire. A quoi bon suivre la mode si c'est pour se tuer ? Quoi qu'il en soit j'avance d'un pas mal engagé en direction de ce petit restaurant que m'avait indiqué V, il y a quelques heures. Pourquoi un restaurant d'abord ? Nous aurions pu nous rencontrer chez lui ou chez moi, je ne vois vraiment ce que cela apporte de plus. Je marche, l'esprit vide d'idées et les yeux inexpressif, parfois certaines personnes me disent en rigolant que je ressemble à un zombie malgré ma beauté que tout mon entourage clame haut et fort. Ma beauté ? Je ricane, quelle idiotie, comme si il n'y avait que cela qui comptait ! Toujours le physique et jamais ce que le personne est réellement, lorsque les gens me disent qu'ils me trouvent beau, j'ai envie de les frapper. Sérieusement, est ce là tous ce que vous avez à me dire ? De tout les adjectifs que vous auriez pu trouver, il a fallu que ce soit celui là ? La beauté est subjective et surtout éphémère, un jour tous ces mannequins, chanteurs ou acteurs que tout le monde trouve magnifique, vieilliront et perdront cette beauté fatale qui les caractérisaient. Peut-être suis je trop pessimiste mais au moins je suis réaliste et je ne me fais jamais d'illusions.
- Jooheon ! Ne cours pas, tu vas tomber !
Le cri d'une femme dans la rue me pousse à me retourner. Je vois un petit garçon à l'air ahuri courir vers moi. Il rit et coure à toute vitesse, je ne réagis pas et le laisse venir. Contre toute attente il s'arrête devant moi et me regarde l'air béa. Je fronce les sourcils, que me veut cet enfant visiblement dépourvu de discrétion ?
- Monsieur, pourquoi êtes vous triste ? Demande-t-il d'une voix innocente et naïve.
Je ne comprends pas exactement pourquoi il me demande ça. Comment peut-il savoir si je suis triste ou si je ne le suis pas ? Cela se verrait-il à ce point là ? Je ne m'en réjouis pas, je tiens toujours et j'ai toujours tenu à ne jamais laisser transparaître mes émotions, ainsi je reste imprévisible pour quiconque qui essayera de me cerner.
- Pourquoi coures-tu ? Lui demandais je en retour.
- Parce que je veux aller voir les étoiles ! Me dit il tout excité par cette perspective.
- Les étoiles ?
- Oui les étoiles ! Là ! Dit il en me pointant le ciel de la main.
Je relève la tête et admire l'étendu bleu se trouvant au dessus de nos têtes. Les étoiles oui, les mêmes étoiles que nous avions admirer ensemble, il y a de cela quelques années. Ce même ciel magnifique, où le jour disparaissait peu à peu pour laisser place, doucement, à la nuit.
- Pardon Monsieur ! Mon fils est un peu turbulent, j'espère qu'il ne vous a pas trop importuné ! Me dit la maman du petit garçon en accourant vers nous et en empoignant fermement la main de son fils.
- Ne vous inquiétez pas Madame, bien au contraire... Dis je l'air vague, remplit de souvenirs lointains.
- Parfait... Au revoir Monsieur ! Dit elle en s'en allant rapidement, sans doute apeurée par ma personne.
Je ne fais même plus attention à elle et ne la vois pas partir. Les étoiles, ça fait bien longtemps que je n'avais pas pensé à cette merveille que nous offre le ciel une fois qu'il fait nuit. Je me souviens étant enfant, lorsque je passais la nuit chez mon meilleur ami, nous veillions jusque très tard pour les admirer. Nous nous imaginions des histoires à travers les dessins que formaient ces lumières naturelles venant du ciel et illuminant simplement la nuit.
" Aussi longtemps que brillera les étoiles, nous resterons les meilleurs amis du monde"
Mensonge.
Je frotte vigoureusement mon bras pour me ramener à l'ordre, ce ne sont que des souvenirs tristes et dépourvu de sens. Je marche plus vite et arrive devant ce restaurant, je le regarde attentivement. Je ne saurai dire comment mais j'ai la nette sensation que quelque chose de terrible va arriver.
Si seulement j'avais pu le prédire.....
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- Chapitre écrit en collaboration avec Baekhyun223
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BTS - Playing With Fire ( Collaboration avec @Baekhyun223 ) [EN PAUSE]
FanfictionJe rentre dans le restaurant, la chaleur ambiante m'étouffe mais je ne bronche pas et m'avance vers la table que la serveuse m'indique. Je m'installe, je suis le premier visiblement. Je traîne sur mon téléphone, je n'ai pas grand chose à faire. V m'...