J'ai fait preuve de mon grand talent de comédienne pour cet aveu. Je l'ai dit avec une telle innocence. Je laissais paraitre, sur ma face hypocrite, du regret mélangé avec de la naïveté.
[...]
Me voilà assise devant deux officiers de police. L'un calme posé avec un regard neutre tandis que l'autre est concentré sur ce que je dis avec un regard persistant...
Je joue à nouveau de mes talents. J'avais pris soin de noter tout ce que je devais dire, tous mes arguments suivit du nom de tous les clients dans un petit cahier de textes.
- Alors ça s'est passé le 27 mars, il y a un an, un monsieur est venu à mon lieu de travail. Ce monsieur je le connaissais bien c'est celui qui a tué mon frère...
-Ce monsieur c'est Khawsou ?
- Oui, tout à fait c'est bien lui. Donc il s'est introduit à mon lieu de travail et m'a dit qu'il était venu pour aller se dénoncer et avouer que c'est un meurtrier, et que de toute façon il était déjà recherché, il voulait se rendre. Puis il a ajouté qu'il était déjà venu au commissariat mais qu'il fallait le tuteur légal de la victime un membre de sa famille. Il a dit vouloir aller au commissariat d'Aulnay-sous-bois. Je l'ai donc suivit.
-Dans quel ville travailliez vous?
- à Aulnay sous bois au Ikéa
- OK, poursuivez
-Une fois arriver là-bas il m'a dit qu'il avait oublié sa carte d'identité chez lui. Nous sommes donc partit pour la récupérer. Mais arrivés à son appartement, c'est comme si il s'était métamorphosé...
- Comment ça?
- il s'est montré très agressif envers moi et s'est mit à me ruer de coups.
-Et pourquoi n'aviez-vous pas réagi plus tôt?
-Il m'a séquestré, et s'ajoute à cela le fait que J'étais quelqu'un de très timide, plutôt calme et de nature très réservée avant. Je n'osais rien dire.
- Et quand est-ce qu'avez-vous décidé de vous manifester, qu'est-ce qui vous a poussé à le faire
- D'abord c'était très difficile. J'ai décidé d'arrêter de payer les factures en espérant que les huissiers viendraient me sauver mais mon plan à échouer plus d'une fois, ce qui a causé beaucoup de retard. Ensuite, ma condition de vie était désastreuse. Je ne mangeai pas équilibrement.
- Developpez
- Il y avait des jours où je me nourrissais d'eau et d'autres où je m'hydratais avec des collations.
- Qui vous apportait de la nourriture?
- C'était une nourrice comme moi qui, elle, avait voulu volontairement faire ce métier. Elle m'enseignait tout. Elle connaissait tout le monde.
-C'est Aude?
- Oui c'est elle. Elle gardait la réserve chez sa mamie, qui habitait pas loin de chez Khawsou.
-Y'avait-il d'autres personnes qui contribuaient à ce buisness?
- Oui...
Et je me mis à enchaîner les noms, du patron directeur général au plus petit guetteur du bat. 6. J'ai cité tout les noms qui remplissaient ce petit cahier.
En tout, quatre pages recto-verso ont été remplies. Après cela, je me sentis libérée. Je me sentis puissante et surtout très très fière de moi. J'étais auto-satisfaite.
Aude, en me dévoilant tout ces noms, ne se doutait pas que tout pouvait lui retomber dessus.Avec les policiers on avait conclut : Je leur "balance" les noms et ils me protègent, ils s'arrangent pour que rien ne me tombe dessus.
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À chaque âme suffit sa peine
General FictionSuite de "Ecrits d'une âme anéantie " Charles Baudelaire : "Ah faut-il éternellement souffrir ou fuir éternellement le beau?" dans le spleen de Paris, 1869