Sink Into Oblivion.

V

La portant à bout de bras autour de sa taille, il remontait les escaliers, veillant à ne pas tâcher les murs. En poussant la porte menant à son couloir, il grogna contre ses lèvres et fit pression sur ses cuisses pour la relever légèrement. Elle était accrochée autour de lui comme un singe, entourant et serrant ses jambes à ses hanches, le visage à la hauteur du sien, poitrine contre torse, lèvres contre ses lèvres - respirant à peine -, et les bras entourés à sa nuque. Il déambula dans l'appartement jusqu'à destination, et ferma la porte à l'aide de son pied. Suppliant à Jennyper de le laisser respirer quelques secondes, il accrocha la porte vitrée de la douche et l'ouvrit bruyamment. La blonde déplaça sa bouche le long de sa mâchoire, puis son cou, s'y attardant plusieurs longues secondes, déposant des baisers chauds et envieux. Elle mordillait sa peau, ce qui arracha plusieurs couinement de la part de son amant qui, par surprise, la plaqua contre le mur froid de la douche. Il ne prit pas plus de quelques secondes pour allumer l'eau et laisser le liquide laver leur corps devenu multicolore. Bloquant le corps de sa petite amie contre la parois murale, il fit remonter ses mains le long de ses courbes, les appréciant et les redécouvrant à chaque fois. Il ne s'en lassait jamais. La peau de Jennyper était ce qu'il préférait comme matière. Douce, somptueuse, parsemée de quelques grains de beautés, et lisse, elle le rendait fou. Il rêvait poser ses lèvres dessus, pour ressentir toute la douceur qu'elle donnait à recevoir. Il était accro à elle, comme il était accro à son corps, et les sensations qu'elle pouvait lui procurer. Leur fusion était quelque chose de fort, et de doux. Ils ne pouvaient se passer de l'autre plus de quelques heures. Le contact dans leur relation était quelque chose d'important.

« - Chérie..

- Mhh..?

- Ne me quitte jamais.

- Jamais, Harry.  »

 Ils se lavèrent avec tendresse, l'un et l'autre, doucement. Au fur et à mesure des minutes, leur peaux reprirent une couleur normale, et Harry s'attarda à embrasser chaque partie du corps de Jennyper lui étant accessible. Il pouvait sentir contre lui certains de ses muscles se tendre en approbation, et notamment ses mollets faire plus de pression contre son bassin pour le coller au sien. Il rit en fourrant son nez dans son cou alors qu'elle passait les doigts dans ses cheveux. C'était un signe affectif qu'il appréciait particulièrement et qu'elle ne cessait de faire à chaque occasion donnée. Elle tira dessus pour qu'il recule la tête légèrement, et planta son regard ocre dans le sien.

« - Embrasse moi, demanda-t-elle envieuse.

- Aime-moi, répondit-il sur le même ton avant qu'ils ne se perdent à l'unisson.  »

Enlacés l'un contre l'autre dans leur lit, Harry avait les lèvres contre le cuir chevelu de sa belle, caressant ses lippes dessus et respirant leur odeur enivrante. Il entourait Jennyper de son bras, qui avait la tête posée sur son torse et qui, avec son doigt, parcourait le long de sa cicatrice. Il lui avait expliqué une fois comment est-ce qu'il se l'était faite, et ça n'avait pas réellement été joli. Elle se souvenait qu'il lui avait raconté que lors de ses premières tentatives de graffitis dans la capitale Londonienne, il ne cessait de se faire courser par les flics parce que quelqu'un finissait pas le dénoncer. Il venait tout juste d'avoir seize ans, à l'époque, et s'exerçait simplement sans recherche précise dans ce qu'il représentait. Dans un mouvement de panique, il avait foncé en laissant son matériel derrière lui, et après avoir tourné dans les coins de rues, toujours avec les flics à ses trousses, un chat lui avait fait peur en sautant d'une fenêtre. Il avait trébuché et s'était esclaffé au sol, tombant sur un morceau de verre qui entailla sa peau alors que son corps continuait de glisser contre le bitume. « Mais je m'en fiche de la cicatrice, tant que quelqu'un est là pour l'embrasser » lui avait-il avoué en plongeant son regard gris dans le sien. Et c'était exactement ce que Jennyper faisait. Elle ne passait pas une soirée sans l'embrasser à cet endroit, et la contempler avec amour, car elle savait que cette marque faisait parti de qui il était.