Chapitre 2

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J'entendis un cri. Un cri puissant et strident. Un cri de mort. Je cru connaître cette voix. Je pris mon manteau kaki et sortis de chez moi en courant. La voix résonnait encore dans ma tête. Je couru sans arrêt à la recherche de la personne en danger. Soudain, j'entendis un autre cri. Il provenait du terrain de mon école. J'entrai sur le terrain de l'école secondaire de Red River. Il faisait noir.

Moi (criant): Allo? Il y a quelqu'un?

Il n'y avait personne, mais je sentis la présence de quelqu'un. Je regardai autour de moi et couru vers la forêt. Dans ce lieu, c'était de plus en plus sombre, mais je couru encore et encore. Soudain, une main pris ma cheville et je figeai sur place. Je me tournai brusquement et la main me lâcha.

-Aide-moi...

Je baissai ma tête et vis mon ex couché au sol. Seul la faible luminosité de la lune m'a permis de le reconnaître. Ludovik avait deux trous sur le cou et il était couvert de sang. Je me penchai pour voir s'il respirait. Mon coeur battait à toute vitesse. Je fus rassurée en remarquant qu'il respirait.

Je me réveillai en sursaut. Tout cela n'était qu'un rêve... Évidemment, je ne pouvais pas rêver à un champs de fleurs! Est-ce que rêver à la personne décédé est une étape du deuil? Suite à ce questionnement, je sortis de mon lit et me dirigeai vers la cuisine pour déjeuner. J'allumai la télévision et mangeai.

-<<Un jeune homme nommé Ludovik Marquis âgés de 16 ans est mort il y a deux jours. Personne ne sait quel animal l'a attaqué,mais le pauvre adolescent est partit trop tôt. Les policiers avaient vu le corps dans la forêt derrière l'école secondaire de la ville,mais il semble avoir disparu...>>

J'échappai ma cuillère dans mon bol de céréales, je la ramassai et éteignis la télévision aussitôt. Son corps a disparu... Comment est-ce possible? Il est mort! En plus, son cadavre a été trouvé dans une forêt comme dans mon rêve. Tout à coup, je me senti faible et étourdie. Le reportage passait et repassait dans ma tête. Tout cela me déstabilisait.Je continuai de manger en silence et essayai de penser à autre chose.

***

Moi (en essayant d'ouvrir mon casier): arrg, maudit cadenas qui s'ouvre jamais!

Après mille et une tentative, mon cadenas s'ouvrit. Il était temps! Je fouillai dans mon casier bordélique à la recherche de mon cahier de français.


-Allyson...,entendis-je derrière moi.

Je regardai près de moi et ne vis personne. Je ne sentis qu'un courant d'air frais.

-Allyson..., entendis-je encore.

Je balayai le couloir du regard et figeai sur place en voyant Ludovik à côté de moi. Je fermis mon casier d'un geste brusque et me mis à courir vers la sortie du corridor. Fidji et Katherine m'arrêtèrent.

Kath: Ça va?
Moi( reprenant mon souffle):oui
Fidji: Mais... On t'as vu courir à toute vitesse.
Moi: oh, c'est parce que...

Mes deux amies attendaient la fin de ma phrase.

Moi: il y avait une araignée sur mon casier.

Katherine et Fidji n'avaient pas l'air convaincues, mais n'ajoutèrent rien. Je ne voulais pas en parler. Ce que je venais de vivre était étrange. Nous marchâmes vers la cafétéria jusqu'à ce que Julia Brisebois nous intercepte.

Julia( en m'ignorant): Salut Katherine et Fidji.

Je regardai Julia d'un air fâché. Je voulais lui dire ma façon de penser,mais j'avais trop peur de sa réaction. Julia est la pétasse de l'école, chaque instant de sa vie est consacré à juger et insulter les autres.

Fidji (exagérant par peur de se faire détester par miss popularité de l'école): Salut!

Katherine remarqua ma frustration et ignora Julia.

Julia( avec un sourire hypocrite): Vendredi soir, je fais une fête chez moi pour mon anniversaire. J'invite presque toute l'école sauf toi, Allyson. Tu risquerais de gâcher la soirée.

Julia me fit un clin d'oeil et quitta avec une démarche trop confiante.

Fidji: méchante.
Moi (avec un air de dégoût): Elle se prend pour qui?
Katherine(sans pitié): Je ne sais pas,mais elle mériterait que ses cheveux prennent en feu.

Soudain, une ligne de feu se créa devant nos yeux et suiva les pas de Julia.

Fidji (en stressant): Kath...

La ligne de feu continua et s'approchait de plus en plus de Julia. Fidji et moi se regardâmes sans savoir quoi faire pour l'arrêter.

Moi(sur un ton autoritaire): Katherine Beaudoin!

Mon amie se tourna vers moi et le feu s'éteignit.

Kath(les yeux pleins d'eau): oh non... Oh non, pourquoi j'ai fais ça?

Je m'approchai d'elle et lui donna un câlin. Fidji fit de même.

allysonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant