Chapitre 9

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Cela faisait maintenant 3 jours que Fidji était disparu. J'espérais tellement la trouvé, mais je ne savais pas comment. Ludovik, Sarah, Katherine et moi avions parcouru la ville plus d'une fois, mais il n'y avait rien... Aucune indice. À tous les coins de rues, il y avait une photo de Fidji. En dessous, il était écrit: Fidji Monnaco 16 ans, disparue. J'étais dans ma bulle et je ne faisais que penser à mon amie. Je me demandais si elle allait bien, si elle était en danger et où elle se trouvait. Je me disais que ce n'était peut-être pas Etienne qui l'avait enlevée. Peut-être qu'elle était partit, mais ce n'était pas dans ses habitudes. Mes pensées allaient loin, elle étaient désordonnées. C'était comme si une foule bondée de personnes était dans ma tête et hurlait à tue tête. Je sortis de mon lit, pris mes vêtements de sports et m'habillai. Je m'apprêtais à faire une des meilleures activitées pour me changer les idées, courir. Heureusement, il ne faisait pas trop froid. J'allai sur le trottoir et courus. C'était si calme. Je passai devant la maison des Marquis. Ludovik pelletait la neige pour dégager les escaliers de son balcon. Il me salua et je le saluai. Le trottoir était givré de glace et je trébuchai sans aucune classe. Je sais que personne tribuche avec classe,mais j'étais pire que n'importe qui. Oh non, la honte! Ludovik m'avait vu tomber. J'étais couché en étoile par terre. Il arriva et m'aida à me relever.

Moi: merci
Ludovik( en souriant): qu'est-ce que je ne ferais pas pour toi?

Je riai.

Ludovik: je peux courir avec toi? Je ne voudrais pas que tu tombe.
Moi: oui tu peux ahahaha

Nous courâmes ensemble jusqu'au bout de la rue.

Moi: pourquoi tu es toujours là pour moi? Tu me protège toujours.
Ludovik: parce que tu es toujours là dans mon coeur.
Moi: quoi?
Ludovik: rien laisse faire. Comment tu te sens avec la disparition de Fidji?
Moi: Mal... C'est comme si ma vie était en attente et je n'arrive pas à penser à autre chose.

Un moment de silence suivit mes paroles.

Ludovik: lundi soir est-ce que tu veux venir voir un film au cinéma avec moi?

C'était demain, mon coeur s'emballait. Ludovik m'avait invitée au cinéma. Il semblait vraiment s'attacher à moi et m'aimer. J'eus de papillons dans le ventre à l'idée de passer la soirée avec lui, mais je ne pouvais pas l'aimer. Pas après ce qu'il m'avait fait et pas maintenant. C'était trop vite.

Moi: j'aimerais bien,mais j'ai un projet de mathématique à terminer. Une autre fois peut-être?
Ludovik: d'accord

Nous arrivâmes devant ma maison.

Moi: à plus
Ludovik:à plus

Il semblait vraiment déçus, mais je n'étais pas prête. Je montai les escaliers de mon palier. J'apperçus un papier collé sur la porte. Je l'ouvrai.

<<Maintenant que j'ai Fidji, Katherine a-t-elle changé d'avis?>>

Arrrg. À quoi il joue? Je déchirai le papier et le lança dans le vent. C'est n'importe quoi!

***

Nous étions mercredi, je revenais de l'école. Chez moi, je me sentis étourdie. Je regardai mon calendrier, je ne m'étais pas nourri depuis lundi. J'avais mangé de la nourriture, mais rien pour satisfaire ma soif de sang. Je me dirigeai vers la cuisine et pris une poche de sang. Je l'ouvris et je m'abreuvai. Je repris instantanément des forces. Comment ai-je pu négliger ce moment de bonheur pendant deux jours? Pendant que je savourais mon repas, mon téléphone de maison sonna.

Moi: Salut Kath

Katherine: Salut, en fouillant dans mon grimoire, j'ai trouvé un sort de localisation. On a peut-être une chance de retrouver Fidji!

Moi: viens chez moi

Katherine: j'arrive dans 5 minutes.

Lorsqu'elle fut là nous nous installâmes dans ma cuisine. Mon amie ouvrit son grimoire. Katherine déplia une carte du Canada. Je la regardai confuse. Elle déposa le collier de veine de vénus appartenant à Fidji sur la carte et me donna un crayon permanent noir.

Kath : Bon je t'explique tu vas devoir m'aider. Je vais dire un sortilège en tenant le collier de Fidji. Je canaliserai les ondes du pendantifs. Pendant le sortilège, tu vas tenir le crayon au dessus de la feuille. Le marqueur sera attiré par un endroit et tracera un point sur l'endroit où se trouve Fidji.

Moi: ok je suis prête.

Je stressai, mais je savais que Katherine allait gêrer la situation.

Katherine (les yeux fermés): tribus mentis locus potestatem... (elle haussa le ton) tribus mentis...

Soudain, une force inexpliquable déplaça ma main au dessus de la carte. Le sort fonctionnait, je souriai. C'était épatant. Je sentis une énorme vibration dans ma main. Je ne comprenais pas comment c'était possible. Katherine haussa encore plus sa voix. Elle était presque entrain de crier. La lumière du plafond s'éteignit et se ralluma rapidement. La chandelle se trouvant sur le comptoir de ma cuisine s'alluma. La table se mit à bouger. Je commençai à trembler. Est-ce normal? Les lumières clignotaient. Un coup de vent passa dans mes cheveux. J'eus quelques frissons sur les bras.J'entendis des voix. Il y en avait beaucoup. C'était un brouhaha. On aurait dit que des milliers d'esprits circulaient et tournaient autour de nous. J'étais apeurée. Katherine avait les deux mains au dessus de la carte et disait un sort dans une langue autre que le français. Je crois que c'étais le latin. La fenêtre situé au dessus de l'évier s'ouvrit et se referma laissant entendre un énorme claquement. Mon chihuahua Tammy jappa regardant la scène. Un autre coup de vent apparut près de nous éteignant la chandelle au passage.

Katherine: locus potes..

Le crayon tomba de mes mains et fit un point sur la capitale du Canada. Mon odorat très aiguisée me fit sentir une odeur de sang. Je regardai Katherine. Elle saignait abondamment du nez.

Moi: Kath c'est terminé, le crayon a tracé un point.

Elle rouvrit les yeux.

Moi: et tu saigne du nez...

Kath: ah c'est normal, le sort m'a demandé beaucoup d'énergie...

Moi: oh.

Kath: Ottawa, en Ontario.

Moi: Etienne doit être partit chez son oncle et il doit avoir apporté Fidji.

Katherine se leva de sa chaise et s'écroula au sol. Elle venait de perdre connaissance. Le sort lui a enlevée beaucoup trop de force. Je m'assoupis à côté d'elle. Quelques minutes s'écoulèrent, puis mon amie reprit conscience. Je lui demanda de rester au sol pour éviter qu'elle retombe. Elle m'écouta. Je me levai et lui préparai un verre d'eau. Son teint était blanc, plus qu'à l'habitude. Je fermis le robinet et donnai le verre à ma meilleure amie. Elle me remercia.

allysonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant