Chapitre 4: Jeux et révélations

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Jeux et révélations

-Souvenez-vous pensionnaires, pas de mort ni de blessures graves, annonça solennellement Chiron. Si vous êtes le responsable d'une de ces situations, vous serez puni et privé de dessert ! C'est compris ?

Tout le monde acquiesça autour de moi avec un air des plus sérieux sur leurs visages. Tout ça juste parce qu'il les a menacés de les priver de dessert ? Non, mais sérieusement ? C'est débile... Dès que le cor sonna, je suivi Percy là où j'étais postée pour la partie, c'est-à-dire directement à la défense de l'étendard. Malgré mes protestations concernant ma position, Percy m'avait assuré que je serais beaucoup plus en sécurité là qu'ailleurs. Malheureusement pour lui et ceux qui m'accompagnaient dans cette tâche inutile, j'ai décidé de quitter mon poste après seulement dix minutes. Pourquoi m'entêter à rester là alors que je pouvais être utile ailleurs ? Je me dirigeai alors vers le camp adverse pour pouvoir enfin démontrer que je n'étais pas la fille faible qui demande de la protection comme certains pensionnaires le pensaient. Non. Dès que je suis arrivée à l'endroit où le plus gros du combat se passait, j'ai laissé l'épée qui m'avait été donnée ainsi que les pièces d'armure tomber et m'élançai dans la bataille. Je donnai plusieurs coups de coudes et de poings à ceux qui étaient dans mon chemin et ne m'attardai pas plus avant de me diriger vers une bande de Arès qui se croyaient plus forts que les autres. J'aperçu Percy un peu plus loin, mais ne m'arrêtai pas. Le premier qui m'aperçu était une fille un peu plus vieille que moi. D'après ce que j'en savais sur ce bungalow, elle s'appelait Clarisse Larue et elle était la conseillère du bungalow cinq. Elle se précipita vers moi avec un sourire carnassier sur les lèvres. Malheureusement pour elle, je déviai tous ses coups d'épée pour lui envoyer mon coude à la figure en une feinte que moi seule connais. Elle s'écroula sur le sol avec un bruit mât. Pourtant je l'ai pas frappée si fort que ça... Bon peut-être un peu. Je n'eus pas le temps de continuer mes divagations parce que ses trois frères m'encerclèrent rapidement. Je reconnu parmi eux Dylan, l'imbécile de service qui m'avait insulté, et fit une évaluation rapide de la situation. Trois gars plus grands et plus musclés que moi, armés jusqu'aux dents d'épée de trois pieds de long et de boucliers en métal épais. Moi tout ce que j'avais c'était mes compétences stratégiques, un cerveau, mes compétences physiques, quelques bottes secrètes et un élément surprise. Justement, peut-être que maintenant que je suis en infériorité numérique ça serait une bonne idée de l'utiliser. Même s'ils sont plus nombreux que moi, ça ne veut pas dire que je suis pour autant réellement en mauvaise position. Je pris une grande inspiration alors que le premier commençait à avancer un peu plus vers moi et me concentrai. Je sentis les molécules d'air autour de ma main droite se rafraîchir et juste avant qu'il ne me frappe avec son arme, je l'arrêtai avec la mienne d'une seule main. Il fut surpris pendant quelques secondes à cause de la soudaine apparition de mon épée, une magnifique arme argentée avec un pommeau incrusté de pierres blanches et vertes. Je fis tourner mon poignet vers la droite et profita de sa paralysie temporaire pour lui envoyer un coup de genou dans le ventre. Un de moins, deux qui restent. Je décidai de ne pas perdre mon temps avec eux et en quelques passes ils étaient eux aussi au tapis. Je continuai donc ma route jusqu'à l'étendard ennemi et y fut rapidement. Arrivée à destination, je constatai que quelque chose clochait. Le drapeau était simplement posé sur le sol à la vue de tous et je ne détectais aucun piège. Tout était calme, trop calme. Il n'y avait aucun vent, aucun bruissement de feuilles. La seule chose qui venait troubler le silence environnant était ma respiration lente et régulière. Je fermai les yeux et tendis l'oreille. C'était impossible que je sois seule dans ce coin de forêt. En me concentrant bien sur ce qui m'entourait, je réussis à percevoir une respiration provenant des arbres. Oui, je sais que les arbres ne sont pas capables de respirer, mais quelqu'un était caché dans le feuillage. J'avançais un peu vers l'étendard et me retournai juste à temps alors que le vigile tombait derrière moi. Si je me souvenais bien de ce que Percy m'avait dit, c'était Chris Rodriguez un fils d'Hermès et accessoirement le petit-ami de Clarisse. Il dégaina son épée et ne me laissa pas le temps de porter le premier coup. Il était bien meilleur à l'escrime que les Arès de tout à l'heure, mais se retenait pour ne pas me frapper trop fort. Nous enchainâmes bottes après bottes avant qu'il ne me décoche un coup au visage. Mon nez se mit à saigner, laissant des tâches écarlates sur mon t-shirt propre. Je reculai de quelques pas avant de me reprendre et de l'attaquer de plus belle. Un éclair de surprise passa dans ses yeux tandis qu'il commençait à peiner à contrer mes coups. Je réussis à le désarmer et à le mettre à genou avant de poser ma lame contre sa gorge. Le reste de l'équipe des bleus et des rouges arriva bien assez vite et je me retrouvai au milieu de regards confus et de questionnements. Je baissai mon épée et allai prendre l'étendard de l'équipe adverse avant de le tendre à Jason qui me regardait la bouche grande ouverte. Je fis rapidement disparaître mon épée et commençai à marcher vers les bungalows en replaçant mon nez et en le pinçant pour arrêter son saignement. Percy arriva rapidement à mes côtés alors que j'essuyais mon nez sur mon t-shirt de la colonie. Dès qu'il commença à parler, je levai les yeux au ciel.

Jours d'Alesia: La Première ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant