Bonus 6

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ça fait longtemps hein? (:




Après l'épilogue

Les minutes s'écoulèrent lentement, me procurant des conclusions toutes plus monstrueuses les unes que les autres. Il était maintenant plus de vingt-trois heures, et voilà que j'angoissais au possible, tandis que je ne cessais les appels téléphoniques dirigés vers son cellulaire. Je me triturais inlassablement la lèvre, rougie par les mordillements incessants de mes dents ; j'étais incroyablement inquiète.

Son départ se révélait être à plus de quatre heures, et je ne pouvais renier cet élan d'anxiété qui envahissait progressivement mes songes, me plongeant en une démence sans failles, trahissant là une dépendance trop excessive de sa personne par moments. J'étais totalement déboussolée, émotionnellement tiraillée, si bien que je décidais subitement de joindre la chambre de ma fille, sommeillant en de doux rêves d'enfants que je ne souhaitais pour rien au monde perturber. L'observer me suffirait simplement à retrouver mes esprits, afin de relativiser sur les circonstances qui m'était cruellement imposés.

D'une doucereuse caresse, à la délicatesse d'une plume, j'effleurais la joue rebondie de mon enfant, un léger sourire aux lèvres.
« je suis certaine qu'il ne lui ait rien arrivé, ton père est fort, tu le sais ça? soufflais-je, néanmoins incertaine de mes dires.

Je la vis de nouveau téter sa sucette, agrippant l'un de mes doigts de ses petites mains, entièrement inconsciente de ses actes.

- je.. et merde, murmurais-je, déliant les mains de ma fille pour m'extirper rapidement de la chambre, les jambes remplies de légers spasmes, pourtant bien présent. »

Récupérant prestement mon iPhone sur la commode, je me servis un verre d'eau Ô combien méritée et désirée, réitérant mon précédent agissement : le contacter. Mes appels sonnèrent pour la énième fois dans le vide, et je me pris à ouïr les "bips" sinistres, se succédant en un rythme lugubrement régulier.

La porte provoquant un soudain fracas qui attirait mon attention ; je restais béât devant cette contemplation. Jungkook, dont sa chevelure brune ébouriffée, assurément humidifiée par la météo peu favorable, ses vêtements présentés en ce même état ; mais ce n'était pas cette constatation qui me faisait littéralement perdre mes moyens. Ses yeux embués de larmes, se révélant nombreuses, sa carrure et sa prestance naturelle s'était entièrement évaporée pour laisser place au jeune garçon qu'il avait pu être d'antan : emplie d'un chagrin, d'un vide incomblé, de lourds charges reposant sur ses frêles épaules.

Son corps m'appelait, et lorsque je me ruais vers lui, je le vis tendre ses bras vers ma personne, ayant l'illusion d'y voir un enfant égaré, totalement désemparé par la situation. Il entourait mon cou de ses bras robustes, plongeant par la même occasion son faciès en ma nuque ; je frôlais alors une frénésie vilement puissante que de le savoir à nouveau auprès de moi.

Son torse se pressant contre le mien, en quête de toujours plus de contact, de réconfort qu'il ne cessait de réclamer. Ma main titillant la racine de quelques mèches qui ornait le haut de sa nuque, j'embrassais de baisers fiévreux son épiderme dont quelques gouttes de pluie perlait délicieusement ; le toucher de mes lèvres semblait lourdement l'apaiser alors que je progressais sur la découverte de toute nouvelle sensation, après plus de deux ans de vie commune.
« c'est ma faute, mais qu'est-ce que j'ai fais.. soufflait-il, le flot de ses paroles s'échouant en mon cou.

Mes lèvres s'interrompirent brusquement en leurs labeurs doucereusement acharnés, tandis que mes mains prirent possession de son visage humidifié, quelques mèches humides effleurant mes doigts manucurés ; il était totalement boulversé. La lutte fut dure, mais il renonçait finalement à camoufler son état, se débarrassant de tout masque qui pourrait me brouiller la vue sur les multiples sentiments, paraissant alourdissait son coeur.

- il lui ait arrivé quelque chose? osais-je émettre, peu confiante, tentant cependant d'établir un quelconque contact visuel avec ce dernier.

- c'est de ma faute mon coeur, prononçait-il d'une voix angélique, envoûtant mon regard en une fraction de seconde seulement, mais je n'arrive pas à regretter quand je te vois devant moi, poursuivit-il par la suite, après plusieurs secondes.

Mes yeux s'écarquillaient brièvement avant que je ne lâche, essayant d'assimiler ces informations toutes plus incohérentes les unes que les autres.

- qu'est-ce que.. dis-moi ce qui s'est passé, repris-je plus convenablement, sondant son regard au mien, alors que j'imposais un bon mètre de distance entre lui et moi.

- il est.. entamait-il difficilement, les larmes menaçant de refaire surface, putain, je trouve même pas les bons mots pour expliquer ça, finissait-il par achever, passant ses paumes sur son visage dont les traits étaient tirés par la confusion, et une immense tristesse qu'il ne pouvait plus cacher. Namjoon est.. il ne parle plus, ne réagit plus, il..

Sa voix se brisant sans pour autant être envahit de sanglots, je le vis contracter inconsciemment sa mâchoire, tandis qu'il se dirigeait vers la chambre conjugale afin de se débarrasser de son manteau, dont l'intégralité du tissu était imbibé d'eau. Ses gestes était mécanique alors que je le suivais simplement, désireuse d'en savoir davantage. Son faciès se voulant dorénavant stoïque, ses prunelles totalement impénétrables, j'empoignais l'un de ses bras tandis qu'il se dirigeait vers la salle d'eau, déboutonnant lentement le vêtement qui semblait l'encombrer.

C'était à un Jungkook agacé, dont un soupçon d'anxiété reflétait en ses iris rougis par l'émotion que je faisais difficilement face, le cœur battant, désireuse d'en savoir plus.

- quel est le rapport avec moi? questionnais-je néanmoins d'une voix impérieuse, mais calme.

Ses yeux fuyaient anodinement mon regard, me valant une décharge de suspicion qui envahissait progressivement mon esprit, alors que je pesais le pour et le contre avec complexité.

- on en parlera demain, on va réveiller la petite, répliquait-il intelligemment, bloquant les issues qui m'étaient accessibles. »

Je soupirais, contrainte de me rendre face à sa réticence infaillible. Dans ma perpétuelle frustration, je desserrais la prise que je possédais sur son bras ; mais c'était en ce même mouvement qu'il profitait d'enserrer ma main avant de la délaisser entièrement, s'enfermant cette fois-ci dans la salle de bain.


‹※›‹※›


Le lit s'affaissant près de moi alors je simulais ma somnolence, je tentais d'apaiser les battements effrénés de mon cœur. Je fus doucement ramenée à son torse émanant d'une chaleur inhumaine, alors que la paume de sa main s'emparait de ma joue, torturant l'une de mes mèches qu'il gardait prisonnière entre ses doigts. Assurément, je sentais ses prunelles détaillaient la moindre parcelle de mon visage, me couvrant de son simple regard, d'un millier de frissons qui vinrent effleurer douloureusement mon échine. Son front rencontrant le mien, je cessais inconsciemment de respirer, paniquant à l'idée d'un de ses prochains agissements qui saurait provoquer à coup sûr, une réaction de ma part qui me trahirait très certainement.


« tu as été ce que j'ai pu détenir de plus précieux, comme je pourrais en venir à regretter ça.. »




oh mon dieu.














j'ai soudainement eu envie d'écrire un nouveau bonus, à voir si je poursuis par la suite de prochains segments sur cette fiction ; cela dépendra seulement de mon inspiration et de mes envies

sinn, déjà 34k, mon dieu vous faites mon bonheur ;;

c'était nous ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant