Amour sucré : Castiel

1 - Le mal dans la peau

Rosalya était venue me chercher pour qu'on aille en cours de sport. À contrecœur, nous nous sommes rendus au gymnase. Je n'avais rien raconté à Rosalya, je ne savais pas vraiment les raisons de cette décision mais je décidais de garder cette histoire pour moi. Castiel et Lysandre n'étaient pas présents lors du cours de sport. Au bout des deux heures de sport, je ne savais pour quelle raison je m'étais emportée et j'avais décidée de lui rendre la pareille. S'il voulait jouer au plus con des deux, j'allais gagner. Je me dirigeais vers le couloir principal quand des cris m'avaient interpellés.

- Castiel ! Je t'ai enfin retrouvé, s'exclama une voix féminine qui me vrillait les oreilles.

- Qu'est-ce que tu fous là ? Demanda le concerné.

- Je suis revenue pour toi, chaton.

C'était ça la raison pour laquelle il s'était renfermé d'un coup. Il avait déjà une petite copine, j'étais déçue mais je ne voyais pas pourquoi : il ne s'était rien passé entre lui et moi mais j'arrivais quand même à ressentir ce petit pincement au cœur. J'étais sortie de ma "cachette" qui n'en était pas vraiment une, et je marchais vite jusqu'à mon casier, espèrant qu'il ne fasse aucune remarque. Je ne voulais pas avoir des ennuis avec sa petite amie. Je détestais cette fille sans même lui avoir parler une seule fois.

- Leïla ?

Leïla ? Mais qu'est-ce que je pensais ? Qu'il allait m'appeler Leï devant sa copine ? Je me sentais blessée et pourtant il n'y avait aucune raison pour cela.

- Quoi ? Avais-je demandé d'un ton acerbe sans me retourner.

Je savais qu'il se rapprochait de moi, j'entendais ses chaussures sur le carrelage.

- Pour tout-à-l'heure, je...

- J'ai compris, le coupais-je avant de fermer mon casier.

Je tournai mon regard vers lui et je découvris ses yeux ouverts par la surprise. Qu'est-ce qu'il y avait de si incroyable à apprendre qu'il avait une petite amie ? Rien. Mais Monsieur se croyait au-dessus de tout le monde.

- Comment ça "t'as compris" ?

Je haussai les sourcils comme pour lui montrer que sa réponse était stupide. Mon regard dévia sur la fille derrière lui, qui regardait ses ongles. Il ne semblait pas comprendre mon insinuation.

- Il ne faut pas être devin pour savoir que t'as une petite amie.

- Mais de qui tu parles ? Demanda Castiel comme s'il était amnésique.

Je haussai une nouvelle fois les sourcils avant de les froncer.

- Arrête de te foutre de ma gueule. C'était marrant deux secondes, maintenant c'est bon.

- Je crois qu'elle parle de moi, chéri, compléta sa copine.

Il la regarda quelques instants sans aucune expression sur son visage avant de se retourner vers moi.

- Tu parles d'elle ?

Ce dialogue était sans fin. Je décidai de couper court à la conversation en partant en direction de la salle des délégués. Une fois à l'intérieur je fus accueillie par Nathaniel et Mélody, les yeux rivés sur des papiers.

- Nathaniel, t'aurais pas les clés du gymnase ?

Il releva la tête de ses documents et me regarda longuement avant de dire :

- Oui c'est moi, le professeur me les a remit mais je suppose qu'il a déjà oublié ?

Je souria légèrement.