1 - Notre petit coin de paradis

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Nous étions arrivés à notre endroit en moins de temps que je n'aurais pensé. Nous nous tenions par la main, en totale euphorie tous les deux. Comment le simple fait de faire une balade avec un garçon pouvait me mettre dans un état de bien-être pareil ? Sûrement parce qu'il s'agissait de Castiel. Notre endroit n'avait pas changé, mais j'étais toujours éblouie par le paysage. On aurait dit un petit coin de paradis. Un endroit où le temps passait beaucoup plus lentement, me laissant profiter un maximum de la présence de Castiel. Nous étions assis depuis un petit moment, observant tous les deux, la vue que nous offrait la falaise. Castiel sortit un bout de papier de sa poche, il le déplia pour laisser apercevoir des lignes d'écriture finement dessinées.

- Qu'est-ce que c'est ? Lui demandai-je.

- Une chanson que j'ai écrite moi-même. C'est tout le temps Lysandre qui écrit nos chansons et j'avais envie d'essayer.

Il me tendit le papier froissé et je le saisis à deux mains. Le texte était magnifique, il était écrit en anglais et il sonnait déjà comme une mélodie à mes oreilles. Les paroles étaient très recherchées et son niveau d'anglais devait être assez élevé pour qu'il puisse écrire des phrases comme celles-ci. Lui qui se décrit comme n'aimant pas les cours, il avait un certain niveau.

- Elle est magnifique, il faut que tu la présentes à Lysandre pour qu'on puisse la chanter.

- Tu n'est pas sérieuse ?

- Si, je suis très sérieuse ! Écoute.

Je me râclai la gorge, la feuille toujours dans ma main et je me mis à chanter pour lui faire part de mon interprétation de sa composition.

I'm building this house, on the moon,
Like a lost, astronaut.
Lookin' at you, like a star,
From the place, the world forgot.

And there's nothing, that I can do,
Except bury my love for you.

The brightness of the sun,
Will gave me just enough,
To bury my love,
In the Moondust.

I long to hear your voice,
But still I make the choice,
To bury my love,
In the Moondust.

Nothing can breathe, in the space,
Colder than, the darkest sea,
I have dreams, about the days,
Driving through, your sunset breeze.

But the first thing, that I will do,
Is bury my love for you.

The brightness of the sun,
Will gave me just enough,
To bury my love,
In the Moondust,

I long to hear your voice,
But still I make the choice,
To bury my love,
In the Moondust.

[...]

Je m'arrêtai de chanter un peu avant la fin de la chanson. Castiel m'observait en souriant, l'air satisfait.

- Je pense que tu as raison. Tu m'as donné envie de te la faire chanter.

- Un peu complexe mais j'ai saisis.

Nous rigolâmes en continuant d'observer les quelques voitures qui parcouraient les sentiers boueux, les petites barques qui arrivaient à naviguer sur la vaste étendue d'eau qui s'étendait loin devant nous, les quelques écureuils et oiseaux qui s'accrochaient aux arbres d'une hauteur incomparables. C'était vraiment un petit coin de paradis. Castiel posa son bras derrière moi, carressant le long de ma colonne vertébrale. Il ne le faisait pas pour rien. Il devait savoir l'effet que cela produisait sur moi. Je me redressais en me mettant devant lui, avant de me laisser tomber. Il me rattrapa mais tomba en arrière.

- Et bien, que t'arrive-t-il ? Me demanda Castiel.

- Je pourrais te poser la même question, déclarai-je un peu sur les nerfs.

- Je n'ai rien fait pourtant.

- Si, tu me cherches !

Il ricana en se passant la main sur son visage avant de me demander :

- Madame est sensible aux caresses ?

- Évidemment ! Qui ne l'est pas ?

- Si tu veux mon avis, beaucoup de monde.

- C'est de ta faute.

Nous rigolâmes encore une fois sans savoir pourquoi. Une euphorie certaine s'était emparée de nos corps, nous faisant rire sur la plus banale des choses. Un objet brillait à son poignet avec la lumière de la lune, je me rendis compte que c'était une montre. Un peu paniquée et revenue à la réalité, je lui demandais :

- Il est quelle heure ?

Il eut du mal à la lire car la lumière de la lune était assez faible. Il décida de regarder l'heure sur son portable avant de me le montrer. L'écran affichait 21 heures bien passées de vingt minutes. L'horreur pouvait se lire sur mon visage à ce moment-là. Je me dépêchai de me lever, incitant Castiel à faire pareil. Nous marchions assez rapidement, espérant arriver avant la demi. Nous nous séparâmes devant chez moi, un simple baiser chaste comme au revoir. Je rentrai dans la maison en silence, essayant de ne pas réveiller mon entourage, comme tous les adolescents en faute dans les films. Mais comme dans tous les films, le père finit par allumer la lumière et dit à son enfant :

- On avait dit quoi ?

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Ça sent mauvais pour Leïla ! Encore un petit chapitre que j'ai eu le temps d'écrire en avance, j'espère que la lecture vous a plu, merci encore à vous ! ❣
Chanson : Moondust - Jaymes Young

Amour sucré : CastielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant