1 - Le plan du match

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Je n'avais aucune idée en tête mais Rosalya, elle, savait pertinemment comment faire. Elle voulait la prendre la main dans le sac. Elle voulait lui faire toute la réputation qu'elle avait mit tant de temps à construire : elle voulait la discrédibiliter. Rien de plus simple selon Rosalya : un micro sur sa veste pendant une journée et la mission était finie. Seulement, je savais que ça ne serait pas aussi simple que ça. Rosalya me contredisait sur mes intentions contre elle, la plupart du temps. Ce n'était pas assez "agressif" selon elle. Mais une question s'enquilla dans ma tête et je ne pouvais pas m'empêcher de la poser :

- Comment va-t-on lui mettre le micro, il faut que quelqu'un s'approche d'elle !

- Du calme, on trouvera la solution en temps et en heure. Pour l'instant, on élabore le plan du piège, point par point.

Après vingt minutes de conversation téléphonique on décida de raccrocher : elle n'avait plus d'idées et j'étais exténuée. Inutile d'essayer de participer à la conversation, mon cerveau était en veille. Je m'endormis à poings fermés malgré le sentiment que Debrah allait refaire surface.

Une semaine était passée depuis le message de Debrah et je me demandais de plus en plus si elle allait vraiment montrer le bout de son nez. Plus le temps passait et plus Rosalya me disait que je n'avais aucune raison de m'en faire. Elle m'avait montré et expliqué son plan que je n'avais pas écouté du tout. C'est quand Debrah fit son apparition dans les couloirs, roulant des hanches - comme toujours - que Rosalya s'était tût et qu'un sourire machiavélique s'était emparé de son visage pendant quelques secondes avant qu'elle ne redevienne totalement normale. Debrah me fit signe de la main en bougeant des doigts, comme pour m'agacer. Rosalya m'avait dit de ne pas m'énerver, que la situation était sous contrôle. Castiel arriva avec de nouveaux vêtements, cela ne m'avait pas interpeller jusqu'à ce que j'entende Debrah s'écrier :

- Oh chaton, tu as remis les vêtements que tu portais quand nous étions ensemble, c'est trop mignon.

J'essayai tant bien que mal de cacher le fait que je bouillonai intérieurement. Castiel acquiesça et je sentais la colère monter en moi. Je partis dans les toilettes avant que Rosalya ne puisse me rattraper. Je voulais brûler ces fichus vêtements. Pourtant il m'avait dit qu'il ne ressentait rien pour elle et qu'il ne sortait pas avec elle alors pourquoi avait-il remit ces vêtements ? Ce garçon n'avait aucun sens de logique. Un pas en avant et trois en arrière ; c'est comme ça que ça marche avec lui. La sonnerie retentit m'obligeant à sortir de mon cabinet où j'étais enfermée depuis quelques minutes, Kentin m'attendait à la sortie des toilettes.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Voyant que je restais muette, il n'était pas difficile pour lui de déduire que quelque chose n'allait pas chez moi.

- Tu sais que tu peux tout me dire, je t'ai parlé de mes problèmes, notamment Kim, alors dis-moi ce qui ne va pas.

- Je n'sais pas.

- Tu mens.

- Sincérement, je ne sais pas ce qu'il m'arrive ; d'un côté, j'ai l'impression d'être proche de Castiel mais d'un autre j'ai l'impression qu'il met tout en oeuvre pour me faire croire le contraire.

Kentin garda le silence encore un moment avant d'ajouter :

- Je pense que Castiel t'aime beaucoup, je sais que les événements peuvent te laisser croire qu'il ne t'aime pas mais il t'a assuré qu'il n'aimait pas Debrah.

- Il a remit les mêmes vêtements que lorsqu'il était avec elle ! M'exclamais-je.

Kentin se tût et je savais qu'il me cachait quelque chose.

Amour sucré : CastielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant