Montconseil, Corbeil Essones 91100
J'avais qu'une envie, le serrer dans mes bras, lui dire de ne plus jamais me lâcher, rester avec lui pour l'éternité. Au lieu de ça, j'ai retiré ses mains de mes joues et j'ai reculé pour ne pas être trop proche de lui.
Tout est beaucoup trop facile pour lui, il m'ignore, embrasse Kamar et puis reviens après deux mois d'absence me sortir ses belles phrases. Je suis pas aussi naïve. Et puis à quoi bon ? Notre relation ne sera qu'éphémère, ma maladie me tue à petit feu.
-Arina...
-Je suis pas conne Azhar.
-Tu veux quoi de plus ?
-Rien Azhar justement, je t'ai jamais rien demandé, je t'ai jamais demandé d'entrer dans ma vie, de prendre la place que tu as, d'avoir une importance pour moi. Tout ça je l'ai pas voulu et pourtant t'es là.
-rire nerveux, Et qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? Te barrer en Espagne, me fuir ?
-...
-T'es sérieuse ?
-Qu'est-ce que tu m'apporterais Azhar ? Qu'est-ce que moi je t'apporterais ?
-On se déchirera peut-être, on se tuera, mais au moins...on s'aimera.
-...
-T'as pas le droit de me laisser ici et aller vivre en Espagne comme si rien ne s'était passé.
-Mais rien ne s'est passé Azhar !
En disant ça je voyais bien que je l'avais blessé. C'était comme si je venais de balayer notre début de relation en la rendant insignifiante.
-Beh tu sais quoi ? Barre toi en Espagne ! Je te cours après comme un bouffon mais vas-y maintenant. Si tu pars n'ose plus revenir parce que ce jour-là je te cracherais à la gueule.
Il me lance un dernier regard et sort de cette ruelle, les mains enfoncées au fond de ses poches.
Erreur ou non, ce qui est fait est fait. Visiblement, ça s'est terminé avant même que ça commence mais c'est mieux comme ça.
Notre histoire mènera à rien, je crois pas qu'il ait le courage de s'occuper de moi. Ma maladie ne cesse de s'aggraver, je suis destiné à mourir. Je lui donnerais rien de plus qu'un amour et un bonheur éphemère, rattrapé par ma mort.
Je sors de mes pensées et décide de rentrer chez moi. J'avais même pas les épices mais je pense que ma mère n'en avait pas réellement besoin, étant donné qu'elle ne m'ait même pas fait la remarque.
J'étais encore plus vide qu'avant de sortir. Le revoir avait mit le doute complet dans ma tête et cette discussion m'avait troublé. Je me demandais si je venais pas de faire une bêtise...
Je sais pas, il venait explicitement de me dévoiler ses sentiments et peut-être que ma réponse l'avait blessé. C'est pas que je ne veux pas c'est juste que nous deux on irait pas loin.
Bien sûr que je vais regretter, la vérité c'est que je regrette déjà mais c'est sûrement la meilleure solution.
Je prends mes médicaments et rejoins ma mère qui était au salon en train de regarder la télé. Je pose ma tête sur ses genoux et elle caresse instinctivement mes cheveux.
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Souffrance Éternelle
Ficción GeneralArina est une jeune femme âgée d'une vingtaine d'année. Depuis ses douze ans, celle-ci est rongé par une maladie du coeur incurable. Prise entre les allers et retours à l'hôpital, elle était loin d'imaginer que dans un simple parking, d'une rencontr...