LA SODOMIE DES DYPTERES OU L'ART D'ENCULER LES MOUCHES
ACTE I SCENE II
JEANNE et ANSELME
Première rencontre.
JEANNE soupire : L'humain.
ANSELME: Mais encore?
JEANNE: Eh bien. C'est vil, je crois.
ANSELME: Croire n'est pas savoir.
JEANNE: Mais qu'est ce qu'on sait vraiment?
ANSELME: Tout, rien, c'est relatif, disons.
JEANNE: La relativité est une connerie universelle.
ANSELME approuve de la tête : Ça c'est bien vrai.
JEANNE: Vous êtes d'accord?
ANSELME: Pas du tout.
JEANNE consternée : Pourquoi approuver des propos que vous n'approuvez pas?
ANSELME hausse des épaules : Je ne voulais pas vous vexer, sans doutes.
JEANNE énervée : Il vaut mieux contenter la personne en face de nous, mais ne pas dire la vérité; que de la contredire en restant franc, selon vous?
ANSELME: Assurément.
JEANNE plus calmement : C'est humain.
ANSELME: Mais encore?
JEANNE: Mais encore faudrait il donner une définition à ce qui est humain, et ce qui ne l'est pas.
ANSELME absent : Rien n'est plus vrai.
JEANNE: Et faire la différence entre ce qui est bon chez l'humain, et ce qui ne l'est pas.
ANSELME toujours absent: Cela va de soi.
JEANNE s'énerve :M'enfin, m'écoutez vous vraiment?
ANSELME reprend ses esprits : Hm.. Pardon? Vous m'avez posé une question?
JEANNE désespérée : ... Oui.
ANSELME étonné : Laquelle?
JEANNE soupire : Ce n'est plus important.
ANSELME: Mais qu'est ce qui est important dans ce bas monde, hein?
JEANNE: Je ne saurais le dire.
ANSELME: On meurt tous à la fin, c'est moi qui vous le dit.
JEANNE: La mort est une fin en soi?
ANSELME: A-t on jamais vu un mort revenir de sa tombe?
JEANNE: Vous n'êtes pas chrétien, dites moi.
ANSELME vexé : Bien sûr que si, plus catholique moi, il n'y a pas.
JEANNE: Je le conçois bien.
ANSELME avec fierté : Je suis à la messe chaque dimanche, me confesse chaque semaine. Qu'est ce que la Vierge pourrait me demander de plus?
JEANNE: La Vierge?
ANSELME: Bien sûr, la Vierge.
JEANNE: Pourquoi elle? Pourquoi pas Dieu, ou Jesus?
ANSELME hautain : Dieu, Jesus? Ces balivernes sont pour les enfants.
JEANNE de plus en plus consternée : ...Je vois bien, oui. D'ailleurs, vous en avez des enfants?
ANSELME: Bien sûr. Deux, un garçon et une petite fille.
JEANNE: Le choix du Roi, comme on dit.
ANSELME: Le choix du Roi, je ne sais pas, m'enfin on dit beaucoup de choses.
JEANNE: Cela va sans dire...
ANSELME: Sont elles vrai pour autant?
JEANNE: Qu'est ce qu'on en sait vraiment?
ANSELME: Rien, je suppose.
JEANNE mesquine : Comme vous dites, supposer n'est pas savoir.
ANSELME: L'arroseur arrosé?
JEANNE: Appelez ça comme vous voulez, le résultat est le même.
ANSELME ne comprenant pas : Le résultat? De quoi parlez vous?
JEANNE: Vous êtes un con, monsieur.
Putain
J'étais partie pour écrire un texte, quand je suis retombée sur ça
C'est une pièce de théâtre que j'avais écrit y a un moment, mais qui ne me plaisait pas plus que ça
J'voulais juste partager une scène qui m'avais fait un peu rire.
J'retourne écrire mon texte, la bise!
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Cimetière verbal [RECUEIL DE TEXTES]
PuisiCi-gisent mes textes morts trop tôt. Tous mes textes qui n'auront jamais de fin. Tous ceux dont la vie ne dépasse pas un unique chapitre. Tous ceux me permettant de me vider intérieurement. Tous ceux dont le style est plus que médiocre. Qu'ils repos...