Chapitre XI

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<< - C'est une blague... ? Dit moi que c'est une blague... Martin ... rétorquai-je toute ensanglantée. Je sentais les larmes montaient à mes yeux.

- Je suis vraiment désolé Marie, répéta t-il d'un petit ton ironique, mais quand j'ai su que le seul moyen d'être enfin respecter était d'avoir de la puissance je n'ai pas hésité une seule seconde à dire oui

- Attends, qu'es ce que tu raconte là ? Il t'on retourner le cerveau ... fis-je en lançant un regard noir au chef ennemi

- Pas du tout, c'est vous et vos codes stupides qui vous on rendus totalement bêtes, maintenant et à jamais je veux être puissant et non un simple gardien s'avança t-il en même temps vers moi

- Mais qu'es ce que tu vas faire ? Qu'es ce que tu veux ?

Un rire maléfique sortit de sa bouche. Je ne le reconnaissais plus.

- Ce que je veux, reprit-il, c'est ta mort >>

D'un coup il brandit son arc en ma direction. Il allait me tuer. C'est comme ça que j'allais mourir, sous une flèche de mon frère. Chacun de mes camarades étaient en face à face avec nos adversaires, personne ne pouvait me sauver. Puis après avoir sortis mon arme de sa poche et le laissa tomber de ma main pour montrer que je n'avais pas peur d'affronter la mort, je repris une dernière fois la parole déterminée et anxieuse avec une voix tremblotante de tristesse :

<< - Vas-y tues-moi ... Mais sache que si tu le fais tu ne pourras pas retourner en arrière et que si je meurs, beaucoup de personnes essayerons de se venger. Penses à nos parents Martin...

Je le fixai dans les yeux pour le convaincre mais rien ne le fis changeait d'avis

Alors je fermai les yeux. Je sentis la flèche se décochait et faisant mes dernières prières, un coup de vent se produisit devant moi et retomba comme une pierre. Je me touchais pour voir si j'étais en vie et rouvrit les yeux. Scrutant le regard des personnes autours qui se posait à côté de moi et les voyant bouche-bées, je compris qu'il s'était passé quelque chose d'affreux.

En tournant la tête, je découvris le corps de mon protecteur avec une flèche plantait dans son torse. Le sang tachait sa belle chemise bleu ciel et sans plus tardait je me précipitait vers lui. Des larmes commençaient déjà à coulaient le long de mes joues et le regardant ainsi inerte je l'appela par son prénom :

<< - Julien ... >>

Aucune réaction. Je m'agenouillais près de lui et le mis sur mes genoux. En me souvenant d'un de mes pouvoirs que j'avais appris, je retira la flèche et un petit gémissement sortit. Il était peut-être encore temps de le sauver. Puis je déposai ma main sur sa blessure et récitai la formule :

<< - Lievie too gueme , Lieve too gueme, Lievie too gue...me finis-je en pleurs

- Marie, s'il te plaît, arrête ... , Murmura Julien,

- Non je ne te laisserai pas, Je ne peux pas... Lievie... too... gueme... Sanglotai-je

Julien avait un regard pleines de larmes mais un petit sourire qui me faisait retenir les miennes laissant mes yeux tout mouillés :

- Marie, écoute moi... Tes pouvoirs ne sont pas encore assez puissants pour pouvoir utiliser cette magie. Tu vas t'épuisée. C'est ainsi que doit s'achever ma destinée... Elle était tracé depuis tant d'années... Il faut que tu laisse faire le cour de la vie.

- Mais je suis perdue sans toi, comment vais-je faire seule ?

- Tu n'est pas seule, tu as ton clan et sache que je serais toujours là à tes côtés et dans ton cœur. Je vais te dire une chose que je ne t'avais encore jamais dit auparavant... Sache que je suis très heureux d'avoir jouer un rôle dans ta vie et je t'en remercie. Marie, ... Ne laisse surtout pas ta douleur te surpasser... >>

Mon sauveur me sourit puis laissa s'échappé un dernier souffle avant que son regard ne devienne vide. Je n'en croyais pas mes yeux, mon plus fidèle ami venait de s'éteindre. D'un grand cri, je poussa un non que l'on aurait pu entendre à l'opposé de la forêt qui se succéda d'un immense orage. Je compris directement que c'était moi le fruit de cette tempête puisque c'était moi qui avait récité la formule dans ma tête. Seul mes yeux n'avait changé de couleur en prenant une nuance d'orange pour montrer que la magie était en place. Et je voulais que cette pluie ne s'arrête jamais, tant la colère éclatait en moi . Je voulais montrer la peine et la déception que m'avait fait mon frère en essayant de me tuer, comme je voulais le voir souffrir.

Il ne restait plus personne à présent. Tous étaient partis se réfugié de cet ouragan. J'était là toute seule avec le corps inactif de mon protecteur Julien. Je lui fermai les yeux et en le regardant pendant de longues minutes au centre de ce champ de bataille, j'éclatai en sanglot. L'orage devint alors qu'une pluie fine où l'on pouvait sentir et entendre le désespoir des gouttes et des larmes tombaient au sol. Le vent que soufflait Zéphyr chantait la mort comme si l'humanité venait de s'éteindre. Les feuilles, elles ne faisaient que chuchotaient pour faire passer le message du terrible drame qui venait de se produire. Le grincement des arbres ne faisait qu'amplifier la douleur que j'avais au cœur comme si on le serrait pour l'étrangler.

Moi, j'allais rester là à veiller une nuit entière, trempée et gelée certes mais à le veiller, lui, mon ami qui venait de me sauver la vie. Lui au regard pétillant et au visage enfantin. Lui qui avait une connaissance incroyable sur tous ceux qui nous entouraient. Lui qui m'avait appris qui je suis et qui m'avait réconforter à de nombreuse reprise quand je me sentait abandonnée. Lui qui me faisait rire pour me remonter le moral. Lui qui me donnait des conseils implicites et qui s'énervait tel un enfant qui voudrait un gâteau quand je n'écoutait pas. Lui qui m'avait donné un sens à ma vie.

Cette personne qui avait tout cela en elle et qui m'avait apporté tous ces changements venait de quitter notre monde et jamais plus je ne la reverrai.

Rusée (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant