"Les pires situations révèlent parfois ce qu'on aurait toujours du voir"Maloé
Je ne me rends compte que je fixe ses hématomes et ses points de sutures ( pendant de (très) longue secondes ) que lorsqu'il me répète sa question:
-T'es bouché ou quoi? T'es qui?
-Excuse moi mais, pour qui tu te prends? Apprends à parler correctement aux gens.
-Milles excuses votre altesse, à qui
ai-je l'honneur ?-Ça ne te regarde pas.
-Wow, je...
-Que fais tu ici? Le coupais-je.
-Hm, j'ai autant besoin de prendre l'air que toi je suppose, et à ce que je sache, c'est un endroit public,non ?
Ce gars me tape sur les nerfs.-Au fait, tu ne serais pas celle que j'ai percuté dans le couloir l'autre jour ?
Ce gars me tape, encore plus, sur les nerfs.-Si, c'est moi.
-D'accord.
Ce gars me tape, vraiment, sur les nerfs.-Tu ne compte pas t'excuser ?
-Non, moi quand je vois que quelqu'un cours, je me décale, tu aurais dû faire attention, tout simplement.
Ok! Ce gars me tape, définitivement, sur les nerfs.-Pardon? En général les gens ne courent PAS dans les couloirs des hôpitaux !
-Bien sur que si, la plupart des gens sont tellement pressés et inquiets, qu'ils ne font que courir. Tu ne dois pas passer beaucoup de temps ici toi.
-Arrête, tu ne sais pas du tout de quoi tu parle. Dis-je en baissant les yeux et en commençant à me diriger vers la porte.
-Et toi tu ne sais pas à qui tu parle. Je lève brusquement la tête vers lui et le regarde dans les yeux.
-Je sais qui tu es Tobias, et tu n'a rien de prestigieux. Lui répondais-je avant de refermer la porte derrière moi.
Tobias Dawson, 17 ans, 5e secondaire, pur cliché de l'école secondaire QC Evadis, capitaine de l'équipe de hockey, petite vie parfaite, tombeur de ses dames, bad boy des bacs à sable, et bien sûr, gros crétin.
Depuis que je le connais, soit l'école primaire, il a toujours cherché les embrouilles;il doit être ici après une énième bagarre, pas d'inquiétude, il vient sûrement retirer ses points, il sera assurément partit d'ici quelques heures.Alors que je suis devant ma chambre, j'entends des voix à l'intérieur; je m'approche et tends l'oreille:
Maman. Elle est toujours là elle ? Papa. Encore ensemble ? Pourtant ce sont des rires que j'entends, pas des cris. Nila. Deuxième fois de la semaine qu'elle sort de sa chambre celle-là, elle va sûrement nous faire une crise cardiaque. Pour mon plus grand étonnement, il y a une quatrième voix, celle là je pourrais la reconnaître entre milles, Marlie.
J'ouvre la porte brusquement, tout les regards se tournent vers moi.-Oh ma fille tu est enfin là, nous étions tellement inquiets !
-Mouais, c'est ça. Qu'y a-t-il de si marrant? On vous entends jusqu'au bout du couloir. Je sais, j'exagère peut-être, mais juste un peu.
-J'étais en train de raconter une de nos anciennes bêtises, pour détendre l'atmosphère.
-Oui justement Marlie, tu me fais enfin l'honneur de ta présence, tu étais où? Encore en train de décuver ?
-Euh écoutez les filles, je pense qu'on va aller acheter le repas pour ce midi, tout le monde commence à avoir faim et..
-Mais j'ai pas faim moi. Dit Nila en coupant Papa.
-Si si tu as faim,dépêche toi.Ils sortent tout les trois, nous voilà seulement toutes les deux. Marlie n'ose pas parler, après tout, c'est elle qui m'a forcé à sortir, elle doit sûrement s'en vouloir.
-Je t'en veux. Je sais, j'enfonce le poignard, elle le mérite.
-Je sais.
-Tout est de ta faute.
-Écoute Malo, si tu ne m'avais pas suivie..
-Tu m'as forcé à venir avec toi, j'ai juste fais ce que j'ai toujours fais, je me suis pliée à tes envies.
-Oui mais je ne t'ai pas enfoncé les verres dans la bouche, tu as bu de ton pleins gré. Et je ne t'ai pas aidé non plus avec ce mec, c'est toi qui l'a suivi vers les chambres, pas moi.
-De quoi tu parles ?
-Arrête de faire semblant. Tu as peux être honte mais tu ne peux en vouloir qu'à toi même.
-Sérieux Marlie, je ne vois pas de quoi tu parles, qui est-ce que j'ai suivis ? Pourquoi tu ne m'en a pas empêché !
-Écoute, j'étais bourrée, j'allais pas me battre pour toi. Tout ce que je peux te dire c'est que je t'ai vu monter les escaliers main dans la main avec un gars, et je ne pense pas que vous êtes allés jouer au échecs.
-Comment..? Marlie... Tu sais très bien que je suis vierge et que je compte le rester. Tu le sais, tu me connais.
-Peux être que finalement, tu mentais. Peux être qu'en fait t'attendais que ça hein, te faire prendre.
-Comment tu peux dire ça ?
-Arrête de jouer à l'innocente Maloé, t'a toujours été comme ça. Tu te fais passer pour la gentille des deux, la sage, mais en fait..
-Sors d'ici.
-Ohh aller arrête tu sais que je rigole.
-Sors et appelle mes parents. Je ne veux plus te revoir.
Je me couche dans mon lit et me tourne vers la fenêtre, dos à l'entrée. Après quelques minutes de silence, la porte claque et mes yeux se ferment.Flashback.
-Viens, suis moi, ne t'inquiète pas, je vais bien m'occuper de toi ma belle. Tu vas passer la meilleure nuit de toute ta vie.
•••
-Qu'elle a été votre première réaction lorsque vous vous êtes réveillée ?
-J'ai demandé à faire un test.
-Qu'a t'il révélé?
-J'ai été violée.
-Par qui?
-Ça, je l'ai su bien après.
-Pouvons nous savoir qui c'était?
-Tout est écrit, vous allez le découvrir. Mais ce que vous devez savoir c'est que c'était quelqu'un de bien plus proche que ce que je pensais.
•••
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Destins Percutés
BeletrieElle se souvenait encore du jour où ils s'étaient vus pour la première fois, ils auraient aimés que se soit l'un des jours merveilleux qui les rendraient fiers et qu'ils auraient aimés raconter lors des grandes occasions mais en réalité, elle avait...