Chapitre 7.

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Mellie bronzait, ou tentait de bronzer avec sa peau un peu étrange.
La jeune femme n'avait jamais réussie à réellement bronzer, si elle se mettait trop longtemps au soleil, elle réussissait juste à terminer rouge écrevisse, ce qui n'était pas le résultat attendu.
Mais la jeune institutrice avait espoir, un jour elle réussirait à être bronzée et si ça pouvait être cette année...
Entendant la sonnette de sa porte d'entrée retentir, la brunette soupira avant de se lever, se demandant qui pouvait la déranger si tôt un Dimanche matin.
Peut-être que Laura avait de nouveau besoin d'aide au café et qu'elle venait lui demander si elle était de nouveau disponible ?
Si c'était ça, elle était plus que partante, hier c'était plutôt bien déroulé et en plus elle avait eu la chance de revoir Elise...
Entrant dans la fraicheur de sa maison, la brunette s'empressa d'aller ouvrir la porte, fronçant les sourcils en voyant une grande blonde aux yeux bleus apparaitre dans l'encadrement de sa porte.

- Emily c'est ça ? Demanda-t-elle en anglais, tandis que la jeune femme acquiesçait doucement.
- C'est ça, est-ce qu'il serait possible de vous parler ? Je ne serais pas très longue.
- J'ai tout mon temps, vous pouvez même rester plus longtemps que votre collègue et ça ne sera même pas la peine de vous enfuir en courant, dit simplement Mellie avec humour, espérant ainsi alléger un peu l'atmosphère qu'elle sentait lourde, sans qu'elle ne comprenne pourquoi.
- Je ne ferais pas comme Elise, assura-t-elle, sans même l'ombre d'un sourire, tandis que la brune se décalait pour la laisser entrer, refermant la porte derrière elle, se demandant bien ce qu'il se passait.
- Je peux vous proposer un café ? Quelque chose de frais peut-être ?
- Un café serait bien, répondit Emily, tout en laissant l'institutrice la guider à l'intérieur de la maison, l'entrainant jusqu'à son coin cuisine, ou elle entreprit de lui préparer une tasse de café.
- Noir et un sucre, j'ai juste ? Demanda la brunette, espérant ainsi combler le silence pesant qui ne semblait pas vouloir se dissiper.
- C'est ça, vous avez une bonne mémoire.

Une fois le café préparé, Mellie guida l'actrice en dehors de sa maison, jusqu'à la table se trouvant sur sa terrasse, l'invitant à s'installer, tandis qu'elle prenait elle-même place à la table, attendant de savoir ce que lui valait cette visite, essayant de ne pas montrer son stresse évidant.
Après tout, elle n'avait rien fait de mal, ou en tout cas, pas qu'elle s'en souvienne...

- Je suis ici pour parler d'Elise et de son comportement qui a pu vous paraitre un peu étrange...
- Un peu c'est un euphémisme, mais je suppose qu'elle a ses raisons, répondit la brunette, coupant légèrement Emily.
- Elle a ses raisons... Je suppose que vous avez été voir ce qui se dit sur elle sur Internet...
- Je vous arrête tout de suite, je n'ai pas été regarder sur Internet et je n'ai pas prévu d'y aller, si un jour j'apprends pourquoi Elise est aussi étrange avec moi et visiblement avec toutes autres personnes qu'Eretria et vous, cela sera parce qu'elle m'en aura parlé, parce qu'elle aura assez confiance pour se confier.
- Voilà qui est plutôt étrange, les gens ont tendance à vouloir tout savoir sur tout le monde, sans même prendre en compte le faites que tout ne pourrait pas être vrai, ou en tout cas déformé.
- Je ne suis pas tout le monde, rétorqua fermement Mellie, et ce n'est pas grave si vous ne me croyez pas, je sais que la confiance se gagne, qu'elle ne s'acquiert pas comme ça, je ne viens pas du pays des Bisounours, même si je travaille avec des enfants en âge de les regarder.

Quelques secondes de silence suivirent la déclaration de l'institutrice, avant qu'un sourire n'apparaisse sur les lèvres de la jeune femme aux cheveux blonds une fois qu'elle eut bu un peu de son café, ses yeux bleus devenant plus pétillant.

- Je vous aime bien, lança simplement l'actrice, vous n'êtes effectivement pas comme les autres, je pense que vous allez pouvoir m'aider avec cette tête de mule qu'est Elise Bouchard.
- Comme je vous l'ai dit je ne veux pas...
- Et je ne vous dirais rien, j'ai fait une promesse à ma meilleure amie et je n'ai pas prévu de la rompre aussi facilement... Mais elle a besoin de sortir, d'arrêter d'être recluse sur elle-même, elle a besoin de recommencer à vivre tout simplement et je pense que vous pourriez être la personne qui pourrait l'y aider.
- Et comme suis-je censé être cette fameuse personne si elle refuse d'être dans la même pièce que moi plus que quelques minutes ? Demanda Mellie, arquant l'un de ses sourcils, faisant sourire un peu plus Emily.
- Je m'occupe de cette partie-là, ne vous en faites pas.
- C'est souvent quand on me dit de ne pas m'en faire que justement, je m'en fais le plus.
- Je vous promets que ça n'inclura rien de dangereux.

ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant