On fait aussi des diners en enfer ! Ou le premier repas du reste de ma vie

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Toute la première semaine se déroula de la même facon, en silence. Cependant, le vendredi, un problème se posa : où et quand allions-nous travailler ce week-end ? Pour le résoudre, il me paraissait nécessaire d'utiliser la parole, à moins de communiquer pas petits papiers. Je me résolus donc à lui parler. Ce fut un peu compliqué parce qu'on ne peut pas dire que James soit très engageant. Quoi qu'il en soit, je l'ai fait :
- Hum...James ? Il leva la tête et haussa un sourcil interrogateur. En fait euh.... je voulais enfin pour ce week-end....
- Dimanche. Chez toi. Je connais ton adresse.
Et il rabaissa la tête, se replongeant dans ses devoirs.
Je ne trouvais rien à redire et devant la froideur de et échange, je partis le plus vite possible et sans me retourner à la de l'heure réglementaire.
En arrivant chez moi, je sentis le piège quand je trouvais ma mère assise sur mon lit.
- Ma chérie! Te voilà enfin ! J'ai une excellente nouvelle. Demain soir, nous recevons à dîner les familles Evans et Fuentes. Par conséquent, je te demanderais d'être à la maison à 18h30 pile, lavée, maquillée et habillée.
- D'accord maman.
- Bien. Et nous dînerons tôt ce soir ma chérie, me lança-t-elle en sortant de la chambre.
Oh. Mon. Dieu. James et Alex. Chez moi. Il faut que j'appelle Tyler et Leah tout de suite pour organiser une réunion de crise. Nous convînmes d'une heure le lendemain. J'avais plus que hâte d'y être.

Lorsque j'arrivais au rendez-vous , Leah et Tyler étaient déjà là, pressés d'en savoir plus sur toute cette histoire. Alors je leur racontais tout. Et ils explosèrent de rire, littéralement. Franchement, dans ces moments-là je me demande pourquoi je n'ai pas choisis des amis gentils, attentionnés et compatissants, plutôt que ces deux idiots en train de glousser comme des pintades devant la malheur qui s'abat sur leur très chère et adorée amie. Bon, peut-être que j'extrapole un petit peu, mais just un tout petit peu alors. Quand ils se furent enfin calmés, ils tentèrent tout de même de trouer une solution à ma situation. Mais évidemment il n'y en avais pas. Ah si ! Tyler a eu une idée lumineuse :
- Reste toi-même et deviens pote avec eux !
Bon, je crois qu'on peut dire que je suis dans la mouise. Au moins je réussis à me consoler en me disant que ça ne pouvait pas être pire.

Sauf que j'avais oublié cette célèbre maxime : " Ne dit jamais que ça ne pourrait être pire sinon le bon Dieu se chargera de te prouver le contraire". Et il l'a fait ! En plus de devoir subir Leurs présences, la tenue que ma mère voulait me faire porter était....apocalyptique ! Je savais cependant que je n'avais pas le choix. Je passais donc sous la douche. Je décidais de lâcher mes cheveux et me maquillais très légèrement. Puis j'en filais la robe noire que ma mère m'avait préparée et je pris les pires horreurs conçues par l'homme : les talons ! Quand on est aussi maladroite que moi mettre des talons n'est vraiment, mais alors vraiment pas une bonne idée. Mais mes parents ne semblaient pas avoir compris et tenaient à faire de moi "une vraie fille".

Je descendis dans le hall pile à 18h30 juste quand la sonnette retentit. "Une soirée en enfer, le retour".Voila la seule pensée cohérente que je ou savoir quand ma mère ouvrit la porte un sourire colgate accroche au visage. Je m'avançais pour saluer tout ce petit monde : les parents d'Alex ( Maria et Felipe), les parents de James (Catherine et William), la sœur de James (Carrie) et enfin les deux principaux : James et Alex. Alex me fit un sourire en coin avant de me faire la bise et James me salua dans même m'accorder un regard.
Ma mère nous fit passer directement autour de la table et lança l'apéritif. Dans l'ensemble, le repas se passa bien, mais tout se dégrada au moment des digestifs, pour moi en tout cas. En effet, mon père avait décidé que je devais ABSOLUMENT faire écouter mes talents de pianiste a nos hôtes.
Et c'est ainsi que je me retrouvais au piano avec tout ces regards braques sur moi et je sentis le rouge me monter aux joues, fait habituel chez moi. Je commençais donc à jouer doucement le Clair De Lune de Debussy. Au fur et à mesure du morceau, je me détendais et me laissais aller. C'est là, au piano, que je me sens bien. A chaque fois que je joue j'ai l'impression d'être honnête avec moi-même, de savoir qui je suis réellement et d'être enfin à ma juste place. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et je plaquais bientôt les derniers accords. Je reposais mes mains sur mes genoux et pris une grande inspiration avant de me tourner vers mon "public". Quand je croisais le regard de mon père, je vis cette étincelle de fierté qui me rendais si heureuse. J'étais très proche de mon père, beaucoup plus que d'aucun n'autre membre de ma famille, bien qu'il soit souvent absent. Le commandant de garnison Sanchez est quelqu'un de très demandé.
Ils m'applaudirent tous et je retournais rapidement à ma place. La fin de la soirée se déroula dans un calme relatif. Ce n'est que lorsqu'ils partirent que James me regarda enfin et qu'il m'adressa la parole :
- A demain.Je serais là à 13h."
Je n'eus même pas le temps de répondre que la porte s'était déjà refermée.
Une fois couchée dans mon lit, je fus assaillie par une drôle de sensation...comme si quelque chose allait changer...

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 22, 2014 ⏰

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