Chapitre 8

50 14 4
                                    







           

—     Kazuko ?

—     Oui votre Akiyasuo ?

Je me retournai pour le voir approcher vers moi. Toujours aussi calme, j'avais l'impression que rien ou presque ne l'atteignait. Il tenait délicatement un tissu plié dans ses mains qu'il me tendit.

—     Ceci est un présent pour toi.

Il me regardait droit dans les yeux quand je saisis délicatement le tissu léger que je dépliai. Je pus découvrir une robe joliment éclairée par les rayons du soleil traversant la vitre. Elle avait de fine manche simple, un torse brodé de jolis fleurs discrètes et de belles feuilles d'automnes avec un dégradé de couleur dans les tons orange et brun. Elle était unique tout en représentant Aki.

—     Ce sera ta tenue dès à présent. Tu es ma servante personnelle, les autres pourront te distinguer. Et je suis sûr qu'elle t'ira à ravir.

—     Merci, murmurai-je de manière inaudible.

—     Essaye-la.

Je ne comprenais pas pourquoi il désirait que l'on puisse me distinguer mais j'étais heureuse de ce présent fait à mon égard. Sous son regard j'ôtai mon ancienne tenue et j'enfilai une jambe après l'autre ma nouvelle robe. Tout en étant légère, elle me caressait la peau. Je me sentais bien mieux dedans que dans l'autre tenue où j'étais légèrement serrée. Je regardai Akemi et avec un sourire et un hochement de tête je le remerciai.

—     Ce soir, débuta-t-il, soit je monte sur le trône d'Hoshi soit on rentre à Aki auquel cas on devra partir vite. Arrange-toi pour préparer ta malle et la mienne avant ce soir.

—     Ce sera fait votre Akiyasuo. Vous craignez de perdre ?

—     C'est une possibilité, je dois être prêt quoiqu'il arrive ce soir.

—     Je vois comment on nous regarde, nous les servants qui portons sur nos tenues les couleurs d'Aki. On nous regarde avec dédain et méchanceté comme si on était responsable d'un affront envers Densetsu Sora.

—     Ce soir quoiqu'il arrive ce sera fini, tu n'as pas à avoir peur. A l'annonce du résultat et en fonction de ce dernier j'ai chargé deux de mes gardes de s'occuper des servants. Ils les ramèneront à Aki en cas de défaite ou ils resteront juste à monter la garde le temps que ça se calme en cas de victoire. Et toi tu viendras avec moi comme je te l'avais expliqué. Mais même si certaines personnes vous regardent de travers, sache que ce n'est pas le cas de tous. Comme je te l'ai dit je suis beaucoup soutenu, le peule m'apprécie. Je suis plutôt confiant, affirma-t-il.

J'étais plus dubitative quant à sa réussite mais j'espérais qu'il ait raison. Aussi surprenant que cela puisse paraître je commençais à lui faire confiance, je n'avais pas l'impression qu'il faisait ça que par désir du pouvoir mais bien pour ses convictions que je partageais.

Je saisis mon ancienne tenue et je partis dans ma petite chambre dans le but de préparer ma malle. Akemi paraissait assez confiant mais je savais qu'il ne l'était pas vraiment, tout dépend du peuple et des rois de Natsu, Fuyu et Haru qui participeront au vote. Je pris le peu d'affaire que j'avais et après les avoir plié je les rangeai au fond de ma malle. Je saisis mon ancienne tenue et je la regardai, je vis la toute première fois où je l'avais reçu. Ce n'était il y a pas si longtemps pourtant cela me semblait être une éternité. Tellement de chose c'était passé depuis. Avant cette tenue je portais une robe simple que j'avais cousu moi-même quand j'étais encore avec ma mère. Elle m'avait toujours protégé du monde extérieur. Elle me manquait tellement, j'étais inquiète pour elle mais je n'avais pas d'autre choix que d'éviter d'y penser. Je fermai les yeux essayant de penser à autre chose pour ne pas me mettre à pleurer.

Je refermai ma malle d'un coup sec et je partis rejoindre à nouveau le roi d'Aki pour m'occuper de ses affaires qui prendraient bien plus de temps à ranger que les miennes puisqu'ils en avaient énormément. Je devais me dépêcher sachant pertinemment que je devrais aussi l'habiller en conséquence pour la soirée de ce soir. J'entrai dans la chambre et je me hâtai à ma tâche.

J'étais assez nerveuse et stressée par cette journée. Quoiqu'il puisse se passer aujourd'hui, les choses changeraient. Et je priai pour qu'elles changent en faveur d'Akemi et de ses idéaux.

L'espoir fait vivre.

Blond Platine [en pause pour réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant