In Memoriam

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C'est dimanche.

J'ai peur de la foule de mes semblables au visages de pierre.

De ma tour de verre qu'habitent les migraines,les ancêtres impatients

Je contemple toits et collines dans la brune

Dans la paix -les cheminées sont graves et nues.

À leurs pieds dorment mes morts, tous mes rêves faits poussiers

Tous mes rêves, le sang gratuit répandu le long des rues, mêle au sang des boucheries.

Et maintenant, de cet observatoire comme de banlieue

Je contemple mes rêves distraits le long des rues, couchés au pied des collines

Comme les conducteurs de ma race sur les rives de la Gambie et du Saloum.

De la saine maintenant, au pied des collines.

Laissez-moi penser à mes morts!

C'était hier la toussaint, l'anniversaire solennel du soleil.

Et nul souvenir dans aucun cimetière.

Ô morts, qui avez toujours refusé de mourir, qui avez su résister à la morts.

Jusqu'en sine, et dans mes veines fragiles, mon sang irréductible.

Protegez mes rêves comme vous avez fait vos fils, les migrateurs aux jambes minces.

Ô morts! Defendez les toits de paris dans la brume dominicale.

Les toits qui protègent mes morts.

Que de ma tour dangereusement sûre, je descende dans la rue.

Avec mes frères aux yeux bleus

Aux mains dures.

Œuvre PoétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant