luzes Rio

3

J'entrais, suivie de Savio. La casa était grande de l'intérieur. Au fond il y avait un escalier, duquel Dos descendit, je le voyais enfin de près. Il était à tomber par terre, brun aux yeux verts, la peau mate, et une belle rangée de dents blanches. Il souriait à la fille à côté de lui, elle lui chuchotais quelque chose à l'oreille. Ses yeux s'assombrirent quand il me vit, et il perdit son sourire. Je frissonnais.

-Je t'écoute. Fais court. dit-il

-Je viens d'emménager, je voulais visiter. Je suis montée dans la favélas, j'ai croisé Savio, il pleurait, et je l'ai aidé. Je suis repartie et j'ai pris de la hauteur pour avoir une vue d'ensemble, j'ai entendu des coups de feu, et j'ai eu peur de descendre. Ensuite j'ai...mmh.. entendu votre conversation, et je suis partie, quand vous êtes monté sur le toit. expliquais-je

-Quel rapport avec la vie de Savio ? lança-t-il

-Je l'ai aidée à se cacher, mais Martin nous à retrouvés, et il m'a pris en otage, flingue sur la tempe. Elle n'à pas hésité une seconde, elle lui a sauté dessus pour m'aider. Tu dois lui accorder le pardon. expliqua Savio

-Savio, va rejoindre mamãe. dit Dos

Je déglutissais, j'avais affreusement peur, j'étais trop jeune pour mourir. Je regardais Savio partir la boule au ventre.

-Jures tu, sur la vie de tous tes proches, celle de Pedro, de ta mama, mais également celle de Javier, que tu ne nous espionnais pas, et que je dois te laisser repartir ? dit-il

-Je le jure. répondais-je

-Bien. Ne me le fais pas regretter.

Je m'empressais de partir. Comment connaissait-il ma mère, et pourquoi nous avait-il laissées nous installer alors que pas plus loin qu'hier, on voulait fouiller la camionnette dans laquelle on se trouvait. Je sortais avant de me rendre compte que j'étais totalement perdue, de plus, j'avais affreusement mal au genou. Je n'apercevais pas l'arbre d'ici. Je rentrais à nouveau dans la casa.

-C'est pas un moulin ici, va-t-en. dit Dos

-Je suis perdue, vous pouvez m'indiquer ma casa ? dis-je

-Suis-moi. ordonna-t-il

Il sortit et commença à monter, cependant j'arrivais à peine à le suivre tant mon genou me faisait souffrir. Il se retourna.

-Dépêches toi !

-Mon genou me fait mal. J'arrive à peine à marcher, tu peux comprendre ? dis-je

-Approche. dit-il

Mince. Je lui avais mal parlé, je ne m'en étais même pas aperçue tant j'étais obnubilée par ma douleur. Je m'exécutais et m'approchais. Il prit ma main et la passais autour de son cou, pour que je puisse m'appuyer sur lui, à son contact, un courant électrique parcourut mon corps, je ne disais rien mais j'étais affreusement gênée. Positionnés ainsi, nous allions légèrement plus vite.

-Putain. dit Dos

Il me bascula et en un mouvement à peine je me retrouvais le ventre sur son épaule, tenue comme un vulgaire objet.

-Eh !

-T'es trop lente, j'ai d'autres choses à faire. me coupa-t-il