Le shibari ou kinbaku a vu le jour au XVe siècle dans l'empire du Soleil Levant.
À l'époque, les samouraïs ligotaient les malfaiteurs avec des cordes selon des techniques particulières. Les types de nœuds dépendaient du rang du prisonnier. Et ceux-ci étaient attachés différemment selon le délit commis, ou selon qu'ils soient seuls ou plusieurs. Parfois cela se faisait sans nœuds. Tout un art !
Les conditions à respecter étaient de ne pas entraîner de dommages physiques tout en respectant un esthétisme. Ce qui impliquait de très bonnes connaissances d'anatomie. Il fallait pouvoir obtenir les effets souhaités, comme par exemple une diminution de la force musculaire de l'entravé pour l'empêcher de se débattre.
La technique s'est raffinée au fil des ans, au point de devenir un efficace instrument de torture.
Le shibari imposait quatre principes :
✲ le prisonnier ne doit pas pouvoir se détacher
✲ le ligotage ne doit pas entraîner de dommage physique ni mental
✲ la technique de ligotage doit rester secrète
✲ le ligotage doit être esthétiqueCette « culture » disparait avec les samouraïs, avant d'être dépoussiérée par des artistes dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette fois dans une optique érotique. L'art du bondage japonais prend de l'essor. Il s'est exporté en occident, et commence à intéresser un public plus large, grâce à son aspect technique très particulier.
Aujourd'hui, il suffit de questionner notre ami Google pour qu'il nous abreuve de documentations dessus. Je vous ai trouvé une vidéo, relatant le point de vue d'un maitre shibari, aussi bien sur le plan érotique que spirituel. Il entrave des plantes et des rochers, le mec ! Complètement délirant !!
Actuellement cet art est considéré comme :
✲ un art esthétique
✲ un art acrobatique
✲ un art méditatifC'est un art devenu à la mode dans le milieu SM. Des cours de shibari sont organisés dans des établissements de nuit ayant pignon sur rue, dans certaines grandes cités européennes. S'il a ses détracteurs, comme toute pratique BDSM, il fait de nombreux adeptes.
Pour certains épisodes de Hot Chili, j'ai dû me documenter dessus. Vous n'imaginez pas ce qu'on peut trouver à ce sujet ! Ça vous apprend à élargir vos horizons...
Si certains le jugent dégradant, humiliant, d'autres y voient un art très esthétique et une façon de se libérer psychiquement (en opposition à la contrainte physique).
Cependant, certains pratiquants l'associent au breath play, une méthode de suffocation de BDSM hautement dangereuse.
Le breath play consiste à jouer avec l'asphyxie du partenaire soumis. Les adeptes disent atteindre une extase sexuelle en se sentant suffoquer (sous l'eau, avec un préservatif en latex autour du crâne, la tête emballée dans du film étirable alimentaire, ou en l'occurrence une corde autour du cou, pour ceux qui l'allient au shibari).Les experts sont formels : il s'agit de la plus dangereuse des techniques de bondage. Elle est responsable d'un millier d'accidents mortels par an. Là aussi, Google is your friend.
S'il y a une chose qu'il faut impérativement garder en tête, c'est qu'il est important d'avoir un partenaire dominant qui vous aime ou à défaut vous respecte. Parce que, parfois, seule cette considération ou cet amour est ce qui vous sauvera en cas de dérapage.
✲ Tout jeu érotique sans amour/respect, n'en est pas. ✲
Ce qui m'amène à introduire le prochain chapitre :
☯ la manipulation psychologique
(qui traitera de la relation de Sloan a.k.a Allen Van Der Litz avec Andy a.k.a Red Kellin).See you on next chapter !
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HOT CHILI - Univers
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