Les apparences sont trompeuses T1 (sous contrat d'édition avec BMR éditions)

Chapitre 03 - Elle

Une fois que j'ai fini de remplir tous les papiers demandés à la DRH, je retrouve monsieur Martinez qui me présente la plupart de mes futurs collègues. Fait-il ainsi avec tous ses nouveaux employés ou c'est ma mère qui l'a fortement convaincu de ne pas me lâcher ? Je la soupçonne fortement. Il finit par me montrer mon bureau.

— Voilà je vais vous laisser là. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vos collègues sont là, ils sauront vous orienter. Vous avez le planning des réunions et l'organigramme de l'entreprise sur votre bureau. J'aurais aimé vous présentez la seconde personne qui prise le même poste que vous, mais elle est absente aujourd'hui.

— Merci beaucoup d'avoir pris de votre temps.

— Je vous en prie. À bientôt.

Il me serre fermement la main avant de me laisser dans mon bureau. Je m'avance dans celui-ci en regardant autour. Plutôt spacieux, il est tourné vers le panorama londonien. J'avoue que les champs de ma petite Irlande natale me manquent déjà. La pollution, les buildings et tout ça, c'est très peu pour moi. Et pourtant je cherchais toujours à fuir de là-bas. C'était leur cocon et leur idéologie qui m'ont fait partir rien de plus... J'ai trop longtemps subit leur règles, ils voulaient décider de ma vie, il est temps que je leur montre que je suis le seul à en pouvoir décider. Pour cela il va falloir que j'apprenne à vivre...

Je suis installé au beau milieu de l'espace marketing, l'équipe a l'air de bien s'entendre. Je n'ai pas pour habitude d'avoir des amis... Je n'en ai pas réellement. J'avais des potes à l'université, mais je ne suis resté en contact avec aucun d'eux. Ils devaient certainement me détester, je suis insupportable et arrogant. Mes parents ne peuvent pas me voir, mon frère n'en parlons pas. William m'apprécie peut-être et encore. Et notre chienne, Daisy. Elle elle m'adore par contre. On faisait des longues balades au milieu des champs. Je l'emmène courir avec moi tous les matins. Elle va me manquer ici.

Je lève la tête lorsqu'un homme, de mon âge je dirais, viens me saluer. Je me lève par politesse en attachant le bouton de ma veste. Il me tend la main en se présentant.

— Salut je suis Jackson. Je m'occupe de la création. Bienvenue.

Je lui rend sa poignée de main.

— Merci beaucoup. Moi c'est James.

— Si tu as besoin d'aide ou quoi que ce soit, tu n'hésites pas.

— J'ai tout un tas de truc à lire pour mon premier jour. Après, comment je sais ce que je dois faire ?

— On a une réunion une fois par semaine, c'est demain. À cette réunion un projet est expliqué et les tâches réparties. Il prend plus ou moins de temps. Ne t'en fais pas tu seras guidé les premiers jours. C'est Louenn qui va s'occuper de ta formation, elle sera là demain. Elle t'expliquera tout en détail.

— Merci beaucoup.

Il me sourit amicalement avant de s'en aller. Bon aujourd'hui ça ne sera que de la lecture, parfait. Je suis complètement perdu et mes cours me semblent bien loin. Mais ça va revenir au fur et à mesure. Je m'assois devant mon bureau et ouvre le premier dossier. Je commence à le lire attentivement en appuyant ma tête sur ma main.

Je rentre à mon hôtel à la fin de cette journée et m'affale sur le sofa. Je n'ai pas fais grand chose d'autre que de lire et de prendre des notes, mais c'est fatigant. Je n'ai pas l'habitude de ça, le travail. J'ai fais la connaissance de quelqu'uns de mes collègues, ils sont plutôt sympathiques, mais j'ai du mal à me mêler à eux. Le contact avec les autres a le don de m'être insupportable et je ne sais pas d'où je tiens ça. J'ai besoin d'un verre. Je serais bien sorti picoler un peu, mais je travaille demain. Autre chose qui va me manquer : la bière. Je doute que les bars ici soient identiques à ceux d'Irlande. Mais bon la bière m'a fait faire de bien belles conneries alors on va éviter la veille d'un jour de travail.