Songe Éternel

Chapitre 1 : Son autre monde

        Emma, n'était pas une fille comme les autres, du haut de ses vingt ans elle ne rêvait pas d'être une chanteuse, actrice ou une star internationale. Emma, voulait vivre dans son monde, un monde où la magie règne, un monde fantastique.  

      Pour elle la société nous étouffait, ne laissant que peu de place pour l'imagination ou pour rêver, en subissant jour après jour notre quotidien. Sa vie était très banale, passant ses soirées à regarder un de ses films fantastiques en imaginant être le premier rôle. Chaque soir elle voulait s'endormir et ne plus jamais se réveiller pour demeurer dans son rêve.

        Un après-midi, quand elle fut enfin en vacance, elle s'allongeât dans son canapé et pris la télécommande. Elle n'eut pas le temps d'appuyer sur le bouton que son téléphone vibra. Emma le sorti de sa poche pour regarder, Melinda lui avait envoyé un message. Sa meilleure amie l'invitait à une fête le soir même, elle lui répondit oui et courut dans sa chambre. Emma ouvrit son placard pour choisir sa tenue, elle n'hésita pas longtemps et opta pour une robe légère vert kaki. Cela se mariait parfaitement avec sa couleur de cheveux, un roux flamboyant. Tout le monde aimait cette couleur et trouvait que cela lui allait très bien, mais elle ne l'aimait pas trouvant que ça n'allait pas avec sa personnalité discrète.
    
       Elle se dirigeât ensuite dans la salle de bain en traversant le couloir. Emma pris sa trousse de maquillage choisit quelques fards et les déposât sur ses paupières. Une touche de mascara et elle fut prête. En se regardant dans la glace, elle se dit que mis à part ses cheveux elle aimait bien son visage et même s'il n'était pas parfait Emma ne le changerait pour rien au monde. Elle sortit, prit son sac à main et claqua la porte d'entrée.

         Il faisait presque nuit mais l'air était tiède. Elle tournait au coin d'une rue qu'elle connaissait bien, quand tout d'un coup deux lumières, surgirent de nul part, et s'approchèrent à vive allure. Un bruit brisa alors le doux silence qui régnait, puis plus rien, quelques secondes, un craquement sonore, un cri d'effroi, et le silence. Une vive douleur fusait dans sa tête, sa vue se brouilla, le sol la heurta violemment et tout devint d'un noir encore plus profond que la nuit. A cet instant, sa vie bascula, mais, ce fut-là, que son plus beau rêve commença.

Son corps endormi, reposait recroquevillé sur les pavés d'une place déserte. Ses longs cheveux s'étalaient comme les racines d'un arbre. Ses yeux clos s'agitaient mais ne s'ouvraient toujours pas. Les minutes passèrent la nuit apparue et l'obscurité se faufilait dans chaque recoin. Soudain elle sentit quelqu'un la soulever dans les airs, elle entrouvrit les paupières juste assez pour voir mais pas pour être vue. Elle vit qu'ils se dirigeaient vers une ruelle sombre avec un pas précipité. Puis elle referma les yeux et se laissa porter. Elle entendit le bruit d'une porte et, après quelque pas, sentit la pression d'un oreiller à l'arrière de sa tête. Tout son corps se détendit.

     Un bruit de chaise qui glissait au sol et un bruissement de feuilles étaient les deux seuls bruits qu'elle put discerner. Au prix d'un effort elle ouvrit les yeux, elle distingua une bougie qui diffusait une lumière vacillante dans une petite pièce. Une petite table où reposait la source de lumière, était au centre. A l'angle opposé du lit, se tenait un bureau encombré. C'est là qu'elle le vit, un jeune homme qui venait de se lever et qui s'approchait d'elle. Elle referma vite les yeux. Une main douce et fraîche se posa sur son front, elle comprit qu'elle avait une forte fièvre. Mais il ne fit rien, ne pouvant pas apparemment accéder à de l'eau fraîche... Il reparti s'asseoir. Elle en profita pour se lever discrètement mal grès ces vertiges, mais une latte du parquet grinça et il se retourna. Prise de panique elle courut vers la porte et sortie dans la rue, ses jambes lui firent défaut et elle s'effondra sur elle-même. Le garçon sortit à son tour, il voulut lui dire de rentrer, trop tard, la porte se verrouilla de l'intérieur ils étaient enfermés dehors, exposé de tous. Il s'approcha furieux de la jeune fille qui recula en serrant les poings.
     
      La peur l'envahie, créant comme une force incontrôlable et inconnue. Ses cheveux se mirent a voler comme pris dans une violante tempête. D'immenses nuages orageux apparurent au-dessus de leurs têtes et des vifs éclairs firent exploser les lampadaires éparpillant du verre un peu partout. Une forte pluie se déclencha les trempant jusqu'au os tous les deux. Un cri recouvrit le bruit de la tempête :

«- Arrête ! hurla le garçon, et d'un seul coup tout s'arrêta, laissant un lourd silence. Je veux juste t'aider, je ne sais comment tu as fait ça mais maintenant il faut courir, tu les as attiré sur nous. »

     Dans sa voix on pouvait entendre sa surprise et sa peur, elle compris qu'il était honnête et attrapa la main qu'il lui avait tendu. Elle se releva et ils partirent en courant. Main dans la main, lui devant, la guidait vers une destination qu'elle semblait étrangement connaître.
  
     Ils arrivaient vite à la frontière entre la ville et la forêt, quand ils se stopérent net au pieds d'un imense grillage. La Clôture, celle-ci encerclait la ville et empêchait quiconque de renter ou de sortir. Le jeune homme désemparé par cette oublie fatal murmura :

«- On va se faire attraper, c'est fini...

- Non. Déclara-t-elle »

    Elle avait un pressentiment, quelque chose qui la poussé d'un pas sûr plus prés de La Clôture. Doucement elle tendit son bras devant elle, sa paume touchant presque le grillage, son souffle s'apaisa. Une force invisible parcouru toutes les veines son corps pour enfin se concentrer dans sa main. Ses doigts la piquaient presque et soudain quelque chose se brisa, une vague d'énergie projeta la barrière au loin. Elle se retourna triomphante vers lui, ses yeux agrandis de stupeur fixaient le passage. Des pas précipité se rapprochaient dangereusement, elle lui fit signe de bouger exaspérée   et il recommença a la guider cette fois ci à travers la forêt.
   Au fil du trajet leurs souffles se transformaient en râles synchronisés. Elle ne savait pas où il allait mais elle avait le sentiment de connaître la forêt par cœur et qu'ils se dirigeaient vers un endroit sûr. Ils sautaient par-dessus les buissons, évitaient les branches et les racines avec une aisance particulière, presque irréelle.

Avisant une cachette ils s'arrêtèrent et s'assirent à bout de souffle:

«- Fantastique ! Chuchota-t-il. Ce que tu as fait était fantastique ! Enfin c'est quand même à cause de toi qu'on est dans cette situation ... il se stoppa en observant son visage. C'était de l'incompréhension, sans aucune peur, comme si la situation ne la surprenait pas, elle semblait juste perplexe. Elle coupa le silence :

- Ou somme nous ? Que se passe t-il ? Qui sont t-il ? Qui est tu ? Comment suis-je arrivé la ?  Elle avait énuméré les questions doucement qui, pourtant, arrivaient en vague déferlante dans son esprit. Qui ... qui suis-je ?

     James était une fois de plus stupéfait, pas par une autre de ses prouesses mais par le fait qu'il la voyait autrement : une fille qui était désorientée  et amnésique. Il se reprit :

- Tout d'abord je suis James, dit-il avec une entrain feint, et je te promets de tout t'expliquer et de trouver des réponses."

     Il se leva en lui tendant la main, elle la prit et ils repartirent en courant. Après une longue course ponctuée de courtes pauses, James ralentit ppur finalement s'arrêter à la vue d'un gigantesque saule pleureur. Celui-ci trônait au milieu d'une magnifique clairière,des lucioles voletaient entre les feuilles basses. James lui lâcha la main et s'avança en direction de l'arbre, le tronc était tellement imposant qu'il paraissait insignifiant. Il s'approcha encore plus près, sûr de lui, posa sa main sur un nœud de l'écorce et poussa. Une porte se détacha et s'ouvrir sans aucune difficulté et sans bruit. Elle se plaça derrière lui instinctivement et regarda par dessus son épaule. Quand, elle vit ce qu'il y avait devant eux, ses yeux s'écarquillèrent de stupeur.